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Critique de migdal


migdal
09 septembre 2020
Formidable hommage à Guillaume Apollinaire (ressuscité sous son patronyme Wilhelm Kostroswitzky) et à ses Cosaques Zaporogues, un peu oubliés de nos jours, qui défendent l'empire Russe sur ses frontières toujours fluctuantes car non dessinées par la géographie, j'aime relire régulièrement les « Sept cavaliers » et j'avoue me retrouver dans le personnage de Maxime Bazin du Bourg lisant Alcools d'Apollinaire encensant Rome et diabolisant le sultan de Constantinople « plus criminel que Barrabas ».

Lecture idéale, notamment pour les voyageurs du RER, ce roman se distingue profondément de Septentrion, autre oeuvre de Jean Raspail et se rapproche plutôt du Camp des Saints par son évocation de la chute d'une civilisation et de l'ensauvagement qui résulte du désordre consécutif à l'abdication d'un pouvoir doutant de sa légitimité. Publié en 1993, il apparait prémonitoire, hélas, à plus d'un titre en décrivant la violence découlant de ces périodes anarchiques où la loi du plus fort s'impose pour le plus grand malheur des femmes, des enfants et des vieillards. Raspail était visionnaire en devinant que les tchétchènes l'emporteront finalement … comme ils l'ont montré cet été à Dijon.

D'autres auteurs, comme Jean Rolin dans « les événements », reprennent ce thème de l'effondrement de l'état et du grand remplacement pour nous rappeler que les civilisations sont mortelles et que la démographie initie toujours les migrations.

Raspail, dans la lignée d'Apollinaire, espére qu'il n'est pas trop tard et proclame n'ayons pas peur de renouer avec nos racines culturelles et la vocation de nos nations.
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