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EAN : 9782207117583
656 pages
Denoël (04/06/2014)
3.33/5   15 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Denoël - 05/2014)
ISBN : 9782207117583


L'histoire vraie d'un homme qui confessa 33 meurtres... mais n'en commit aucun.

Thomas Quick a été reconnu coupable de huit meurtres et en a confessé vingt-cinq autres, tous commis entre 1964 et 1993. Il est Considéré comme le violeur, cannibale et tueur en série le plus impitoyable de l'histoire scandinave.

Printemps 2008. ... >Voir plus
Que lire après L'affaire Thomas Quick. Mensonges et vérités du tueur en série qui terrorisa la SuèdeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
- Quick : «  Nous,c'est le goût ! »
- Thomas Quick : «  Pas mieux ! »

En véritable épicurien, l'ami Quick aime à varier les plaisirs. Viol, cannibalisme, meurtres – 8 avoués, 25 confessés – il se révèle en véritable couteau suisse qui n'hésite pas à cumuler avec le souci du petit artisan besogneux.
Condamné à perpétuité, au tout début des années 90, il sera ensuite placé sous tutelle psychiatrique, la vie est parfois bien cruelle...Anders Behring Breivik étant classé hors catégorie, Quick apparaît alors comme le plus grand tueur en série de Scandinavie. L'affaire semblait entendue puisqu'il se revendiquait avec force conviction de toutes ces horreurs. Hannes Råstam, journaliste connu et reconnu, fera ici office de grain de sable en révélant les multiples dysfonctionnements d'une justice prétendument intègre et juste .
2008. Il aura suffit d'une entrevue avec le tueur en série et l'étude pointilleuse des verdicts et reconstitutions pour qu'il se fasse sa propre opinion, aussi folle soit-elle, et si Thomas Quick était tout simplement innocent ?
Voici l'histoire vraie d'un homme qui confessa 33 meurtres mais n'en commit aucun...

Un documentaire palpitant, rien de moins, voilà ce que propose Hannes Råstam qui décédera d'un cancer en 2012, peu de temps après avoir achevé son plaidoyer en faveur d'un homme complexe, totalement manipulé par l'appareil judiciaire. Il apportera la preuve éclatante d'une défaillance sans précédent de la justice et ce, à tous les niveaux. Procureur laxiste, avocat démissionnaire avide de renommée et d'argent facile, thérapeute et inspecteur orientant les réponses d'un pseudo coupable shooté aux médocs, les responsabilités sont multiples, toutes concordant à ce que Sture Bergwall ( Thomas Quick n'étant qu'un surnom d'emprunt ) fasse figure de coupable idéal. Faut dire que le gars Quick avait chargé la mule. Âgé de près 5 ans, il accuse sa mère d'avoir essayé de le noyer dans un lac gelé, histoire de briser la glace j'imagine. Autre allégation, le meurtre de son petit frère, Simon, commis par ses parents puis enterrement de 1ere classe en forêt en compagnie du paternel. Enfin, des sévices récurrents de la part de son tendre et cher papa dès l'âge de 13 ans même si, à l'époque, sa génitrice le terrifiait cent fois plus. L'enfance est édifiante. le mensonge pathologique tout autant.
Car Quick est un personnage énigmatique. Il sera rapidement reconnu comme souffrant de troubles multiples de la personnalité, avouant puis reniant avec la même énergie les multiples crimes imputés.
Si Quick se révèle en véritable aberration de la nature, que dire de l'enquête qui n'en porte que le nom.
Hôpital psy + open bar médocs + thérapie intensive + traitement de faveur = coupable à qui l'on fait avouer une trentaine de meurtres.
Lors de nombreuses reconstitutions, Quick, shooté à mort, peinera à parler mais se souviendra parfaitement de faits passés il y a 15 ans. Normal.
Libre accès à la presse télévisuelle et papier à la veille d'un interrogatoire décisif.
Normal.
Alibis indiscutables le disculpant de certaines disparitions mais cependant maintenus sous l'éteignoir.
Normal.
Deux prétendues victimes retrouvées expatriées mais n'entamant en rien la certitude de l'inspecteur en charge de l'affaire.
Normal.
Et le catalogue déroule ainsi son cortège de dérèglements, instituant l'affaire Thomas Quick comme la plus grande faillite judiciaire Suédoise à ce jour.

Le travail de fourmi de l'auteur est dantesque. Il sera finalement payant.
Si le bouquin se lit comme un véritable polar, il souffre néanmoins de quelques lourdeurs. En effet, le fait d'égrener un à un les homicides présumés puis de les décortiquer à la suite nécessite quelques pauses histoire de bien s'imprégner de chacun d'entre eux sans toutefois les confondre.
L'affaire Thomas Crown peut aller se rhabiller, Thomas Quick vient de lui voler la vedette.
PS : pour la petite histoire, le ou les véritables coupables courent toujours.De là à penser que Forrest serait dans le coup...
3,5/5

Merci à Babelio et aux éditions Denoël pour cette masse critique sur un tueur de masse, critique.
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bonjour, je tiens d'abord a remercier Babelio ainsi que les éditions Denoël de m'avoir permis de découvrir ce livre.
J'avais entendu parler vaguement de cette histoire et lorsque j'ai vu que ce livre était proposé lors de la masse critique je n'ai pas hésité.
Ce livre est un récit détailler qui part de la rencontre entre Sture Bergwall et Hannes Rastam à la mort du journaliste. Il retrace toute son enquête minutieuse qui a duré des années, il a examiné des milliers de documents,retrouvé des témoins...
Bref, ce journaliste est un héros moderne selon moi, qui s'est battu pour que la vérité triomphe, C'est incroyable de penser que tant de personnes compétentes et intelligentes se soit laissées bernées par un malade mental totalement drogué. Comme le dit Hannes c'est un problème qui touche le système judiciaire et l'équipe médicale au complet.
En résumé une histoire passionnante, à lire absolument .
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Livre suédois, génial, livre suédois offert par Masse Critique, top, noms suédois, une horreur. Me suis un peu perdue dans ce dédale de noms à rallonge, imprononçables et avec des lettres que je ne connais même pas ! Sur les noms propres, tu rajoutes aussi les noms de lieux, et pour pimenter un peu le tout, les époques se mélangent et il y a de nombreux flash-backs. Un expert de la trempe de Grisom ou Lily Rush, de Cold Case pour dénouer un peu tout ça aurait été le bienvenu dans ma tête. A un moment, j'ai bien cru que Mikael Blomkvist allait venir m'aider…

L'histoire est une combinaison de médias à l'affût, d'enquêteurs et de juges pas très regardants ainsi qu'une grande volonté de trouver un coupable à détester. C'est ce qui explique ce qui a bien pu se passer pour qu'un innocent soit condamné. Un innocent perturbé, certes, drogué, encore plus juste. Il a inventé un passé soi-disant torturé et ces meurtres pour être reconnu. A défaut d'être aimé, fais-toi détester… En avouant une trentaine de meurtres, Thomas avait l'attention de son psy… Et du monde entier. Il avait un contact avec l'humanité. Avec l'humanité, aucun doute, mais avec moi… J'ai vraiment eu du mal de me mettre dans l'histoire, qui est composée de rapports, d'avis, de coupures de journaux… Un peu plus romancé et j'aurais adoré.
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Ce livre L'affaire Thomas Quick va remettre en cause un système judiciaire et médical qui présente à l'aube de cette affaire de grosse lacune d'intégrité.

Journaliste d'investigation Hannes Rastam va nous expliquer comment il en est venu à s'occuper de cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre dans son pays, et comment petit à petit il est arrivé à remettre en doute des jugements qui on fait de Thomas Quick à chaque fois un coupable.
C'est donc sur presque 700 pages que nous allons suivre la contre-enquête de ce journaliste qui va nous faire découvrir à son tour et par de longues recherches, les déficiences de la première enquête et les méthodes discutables que les enquêteurs et médecins ont employé, et ce en dépit du bon sens.

Bien sûr quand on commence à lire cela, on est au départ dubitatif, on se demande si l'auteur ne va pas droit dans le mur avec cette nouvelle enquête, car après-tout Thomas Quick à avouer ces meurtres. Pourtant, quand on commence à cerner la psychologie du personnage, et qu'on découvre comment fonctionne sa manière de raisonner, on en vient très vite à comprendre pourquoi il s'est accusé de meurtre.
Évidemment, les aveux ne suffisent généralement pas pour condamner, pourtant ici ils suffiront amplement, car niveau preuve la justice ne trouvera jamais rien de concret, mais jamais. Thomas Quick se servant surtout de ce qu'il voyait dans les journaux pour aiguiller les enquêteurs dans leur enquête (et là autant dire que ça pourrait être limite comique quand on découvre à quoi cela ressemblait), et des réponses que glissaient ces derniers dans leurs questions.

A première vu tout cela ressemble seulement à un scandale judicaire, où des juges, des enquêteurs, cherchaient avant tout la facilité, la renommée et la fortune plutôt que la vérité. Pourtant cette affaire est aussi un scandale médical, d'une part à cause du traitement que recevait Thomas Quick en hôpital psychiatrique - il était devenu complètement toxicomane -, et d'autre part à cause des méthodes qu'employaient cette pseudo-branche de la médecine qu'est la psychiatrie. Ils se sont par exemple beaucoup servis de la théorie des souvenirs refoulés, qui aujourd'hui - et déjà à l'époque - passe pour complètement absurde.
Cela étant croire que leur rôle s'arrête là est une erreur, car Thomas Quick qui avait fait déjà plusieurs séjours en HP avant ces histoires d'homicide, s'est aussi accusé de meurtre à cause d'eux. En effet ce dernier pensait - et vu leur indifférence à son égard -, que pour devenir intéressant à leurs yeux il fallait s'accuser de meurtre et mentir sur son enfance, en accusant par exemple ses parents de sévices sur sa personne.
Bref, on remarquera que niveau écoute on peut trouver mieux chez le curé du village.

Mais au-delà de tout ça, ce livre posent les questions suivantes : jusqu'à quel point peut-on faire confiance à la justice ? A cette pseudo branche scientifique qu'est la psychiatrie ? Ne risquons pas nous même à cause de la nature humaine à rechercher la facilité, la gloire et la fortune, d'être nous aussi victime un jour d'une erreur judiciaire et/ou médicale ? Comme dit sur la quatrième couverture ce livre à en effet quelque chose de glaçant malgré le fait qu'il soit parfois un peu lassant.

En conclusion c'est un livre intéressant qui se lit aussi bien qu'un roman sauf que là c'est véridique. Et ce n'est pas rassurant.
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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L'histoire/Le sujet : C'est l'histoire d'un tueur en série. le premier tueur en série reconnu comme tel en Suède. Reconnu coupable d'au moins 8 meurtres... mais qui n'en a pas commis un seul... C'est surtout l'enquête. Celle d'un journaliste qui découvre un peu par hasard ce personnage, et surtout toutes les contradictions qui entourent ses procès et ses mises en accusation. Sture Bergwall de son vrai nom est interné. Il est déséquilibré, et s'accuse de tous ces meurtres qui terrifient la Suède. Pourtant, tout au long de son enquête, le journaliste montrera que certains détails évidents auraient du faire tiquer les policiers, les juges, les psychologues. Pourquoi alors a-t-il menti, pourquoi personne ne semble réagir. Et quelles sont les preuves, à charge ou à décharge, que l'accusé soit ou non coupable? C'est le long, très long cheminement que fera Hannes Rastam, au fil d'entretien, de nuits de visionnage de bandes vidéos, de lectures de nombreux rapports. Il ne lâchera rien, car il a vite compris que quelque chose clochait...

Le style : C'est un travail minutieux qui est relaté ici par le détail. le style est simple et clair, illustré de nombreux extraits d'entretien. C'est surtout l'importance du dossier, le nombre de dates et d'intervenants qui peut finalement embrouiller un peu le lecteur.

Et la couverture alors ? Sans équivoque, la couleur est annoncée, tout comme cette voiture qui aura son importance dans l'enquête.

En conclusion ? C'est un très gros ouvrage qu'il m'a été donné de lire, mais c'est un ouvrage passionnant. Comme pour un bon thriller, les pièces du puzzle se dévoilent les unes après les autres. L'auteur nous plonge très vite au coeur de l'enquête qu'il mène. Il ne nous épargne rien, explique, décrit tout ce qu'il trouve. Son enquête est minutieuse, c'est ce qui justifie l'épaisseur de l'ouvrage. Mais il est tout de même abordable, aussi bien dans le vocabulaire et les tournures. Seuls les dates et la multitude des personnes peuvent nous perdre et demande un peu de concentration. Je ne connaissais pas cette affaire, et j'ai été terrifiée de me rendre compte de l'importance de cette "erreur" judiciaire. Erreur entre guillemets, puisque clairement ici, de nombreuses personnes sont responsables de l'enfermement de la mauvaise personne, alors que les véritables meurtriers courent toujours. Bref, un ouvrage très intéressant, bien que long à lire, qui fait autant trembler qu'un thriller, voir plus, puisqu'à chaque page, on se souvient que tout cela est vrai ...
Lien : http://sofynet2008.canalblog..
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critiques presse (1)
Lexpress
11 juillet 2014
L'Affaire Thomas Quick démontre que, parfois, les meilleurs thrillers n'ont rien d'une fiction...
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
1- Le patient n’a-t-il eu aucun souvenir des faits pendant un long moment ? Ces souvenirs ont-ils « refait surface » au cours du processus thérapeutique ? Si oui, il y a de grandes chances qu’il s’agisse de souvenirs inventés.
2- Les entretiens se penchant sur ces souvenirs ont-ils été enregistrés ? Si oui, il est possible d’analyser toute influence exercée. Sinon, il se peut que le thérapeute ne puisse isoler l’interaction ayant mené à de faux souvenirs.
3- Les suspicions s’appuient-elles sur autre chose que sur les propres déclarations du patient (empreintes digitales, tests ADN, preuves matérielle) ? Si ces déclarations sont les seules sources de suspicion, il convient alors de les analyser en détail afin de déterminer si ces informations ont pu être tirées de sources extérieures, par exemple des médias.
S’il y a le moindre risque que des souvenirs aient pu voir le jour au cours de la thérapie, les déclarations du patient doivent être soumises à l’expertise d’un psychiatre ayant suivi une formation universitaire dans le domaine de la psychologie des témoins. […] Si le verdict de la cour se fonde sur de tel souvenirs sans avoir procédé à l’analyse recommande il y a risque d’erreur judiciaire.

Nils Wiklund.
Psychiatre agrée,
maître de conférences en psychiatrie légale, spécialiste en psychiatrie clinique.
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Quand j'ai commencé à consulter les recherches menées au sujet des faux aveux, je me suis rendu compte à quel point ceux-ci étaient courants. Et il ne s'agit aucunement d'un phénomène récent. Suite à l'enlèvement en 1932 du nouveau-né de Charles Lindbergh ,le célèbre aviateur ayant pour la première fois traversé l'Atlantique en solitaire ,plus de deux cents personnes se sont rendues à la police pour se prétendre coupables. Presque autant ont, au fil du temps, avoué le meurtre du ministre d'Etat suédois Olof Palme.
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Les critiques d'Astrid Holgersson incriminaient également Sven Ake Christianson, dont les interventions dans l'enquête furent qualifiées d'immorales et non scientifiques, l'expert de la mémoire cherchant, "à force de suggestions et de manipulations" ,à tirer de Quick un récit n'allant pas à l'encontre des faits établis sur le meurtre . Holgersson attira également l'attention sur le fait que Christianson remplissait un second rôle professionnel du côté de l'accusation ,tout en servant les tribunaux "en qualité d'expert capable d'évaluer la valeur de ses propres découvertes dans l'enquête" .Endosser ces deux rôles en même temps était tout simplement immoral, d'après Holgersson.
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Tout commença avec un article du DN Debatt de Dan Larsson, un ancien mineur de Malmberget reconverti en reporter chargé des affaires criminelles pour le Norrlandska Socialdemokraten. Il avait couvert les procès pour le meurtre des époux Stegehuis et celui de Charles Zelmonovits et était persuadé de l'innocence de Quick. Dans son article, Larsson pointait du doigt un certain nombre d'éléments perturbants, parmi lesquels le fait que l'enquête ait toujours été menée par le même petit groupe soudé d'individus. Il souligna également que pour chaque meurtre dont il était accusé, Quick avait désigné un complice dont l'implication était fortement incertaine.
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Lorsqu'un meurtre dont l'enquête s'est étirée sur une longue période est enfin résolu, on se rend généralement compte que l'auteur du crime est apparu au moins une fois au cours de l'investigation. Mais ce n'était pas le cas cette fois. Nulle trace de l'homme qui, dix ans plus tard, avoua le meurtre. Un autre détail perturba les enquêteurs : Thomas Quick ,jusqu'alors connu pour tuer uniquement des jeunes garçons, prétendait soudainement avoir brutalement assassiné au couteau un couple de trentenaire.
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