Ma fille, mon enfant est un one-shot écrit et dessiné par
David Ratte, le créateur de la série humoristique chrétienne le Voyage des Pères.
C'est un titre fort qui nous conte les relations difficiles d'une mère raciste avec sa fille profondément amoureuse d'un française d'origine arabe. Un accident donne un détour plus difficile à ce drame familiale avant une éventuelle reconstruction...
Pour raconter cette histoire,
David Ratte pose un regard plutôt juste sur la méfiance teintée de racisme de la part de la mère, Catherine.
Véritable bourrique, cette personne est dessinée avec une certaine dose d'expressivité qui la rend au final très humaine malgré les propos odieux qu'elle peut tenir. Une personne qui apparaît comme antipathique au départ tout en étant soucieuse de sa fille.
David Ratte nous plonge directement dans l'intrigue. Son dessin est plutôt agréable, clair, expressif... Assortie avec la colorisation fraîche de son frère Mateo, l'autre délivre un one-shot très plaisant assortie avec quelques intermèdes de planches paysages, une beauté classique qui contraste un peu avec la dureté du sujet.
Une dureté qui contraste elle-même avec les propos de la mère mauvaise. En effet, le racisme de cette personne prête parfois à sourire tellement c'est un racisme rempli de clichés et de stupidités. Une sorte d'humour amère qui contraste bien sûr avec le drame familial.
Plutôt convaincu par cet album qui sait manier plusieurs tons tout en étant simple et agréable à lire. Toujours est t-il que je ne lui mettrais pas une note parfaite. C'est un one-shot qui se lit assez vite et bien sans être percutant. Par contre, j'ai été un peu gêné par les placements de produits fait à l'auteur Jim. C'est très subjectif de ma part mais j'ai beaucoup de mal avec le travail de cet auteur. Pour moi, ces scénarios sont avant tout des petits téléfilms et comédie gentillettes et bluettes et le revoir en promotion dans un autre titre m'a personnellement gonflé, je dois bien l'avouer. de même que d'autres placements publicitaires... Peut-être que l'auteur voulait aussi ajouter une bonne couche de réalité dans le quotidien d'une famille moyenne d'aujourd'hui. A mon avis, il n'avait pas besoin de ça.