Elles s'appellent Laura, Mary, Emma, Susana ou encore Rocio...Elles sont gravées dans la mémoire des hommes , elles occupent une place à part dans leur coeur. Elles sont là, parfois omniprésentes ou obsédantes. Changeantes, fières, troublantes, fragiles, malheureuses, aimantes ou amantes... Elles aiment l'amour, elles aiment aimer et être aimées...
Des années avant la série Jazz Maynard, le duo espagnol, Raule et Roger Ibàñez, sévissait déjà dans les colonnes de certaines revues. Divisé en deux parties, Amores Muertos (Amours mortes) et Cabos sueltos (Morceaux épars), initialement publié dans différents magazines à quelques années d'intervalle, ce recueil de nouvelles aborde divers thèmes tels que l'amour, l'absence ou encore l'Autre. de courtes nouvelles, allant de 2 à 8 pages, intenses, émouvantes, surprenantes, sensuelles, d'une grande justesse et précision. Raule réussit parfaitement, de par la puissance et la subtilité de ses scénarii, à nous plonger dans ces instants de vie. Graphiquement, le trait anguleux, les couleurs sombres et le jeu d'ombre et de lumière de Roger Ibàñez apportent à la fois douceur et puissance à ces courtes histoires.
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En cherchant mon âme
Dans les poubelles sales
D'une station de métro
Dans le grand décolleté
D'une jeune prostituée
Sur le fauteuil arrière
D'un taxi occupé
Je rentre tard à la maison
Et ma femme est endormie
Je l'observe dans le noir
Comme un nuage bleu
Ce sont ses rêves et ses peurs
Où je ne suis pas présent
En cherchant mon âme
Dans la salle des machines
D'une usine abandonnée
Dans l'aiguille d'un junky
Pinçant la veine équivoque
Dans les yeux d'une chatte
Sur le point d'accoucher
Au fin fond de la nuit
Je jette un œil au balcon
Et je vois seulement l'infini
Et des anges aux robes usées
Il est l'heure de partir
D'embrasser les nuages
En cherchant mon âme
Les asiles de vieux - les résidences pour le troisième âge, comme on les appelle... Les hommes et les femmes qui survivent entre les quatre murs ne comprennent pas les euphémismes. Comment est la vie dans un endroit où les fenêtres ont des barreaux, et où, pour faire un tour dans le jardin, il est obligatoire d'être accompagné ?
La chronique de Jean-Edgar Casel - Arthus Trivium