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EAN : 9782863744765
360 pages
Mazarine (13/06/2018)
3.87/5   65 notes
Résumé :
Sceaux, 1966. Annie a des livres plein la tête et des rêves qui se bousculent. Dans la librairie de son grand-père, chaque bruissement de page l’éloigne de la sévérité de son éducation bourgeoise et lui fait oublier sa solitude : la Compagnie des livres est son refuge.
Auvergne, 1966. Michel a perdu brutalement un être cher et son innocence d’enfant avec. Des parties de cache-cache dans les bois aux secrets confiés sur le chemin de l’école, rien ne sera plus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Les années 60. Une certaine nostalgie d'une époque que je n'ai pas connu. Drôle d'époque si lointaine. Si proche.

C'est l'histoire d'Annie, c'est l'histoire de Michel. Jolie variante du rat des villes et du rat des champs.

C'est l'histoire d'Annie, issue d'un milieu bourgeois et qui regarde par la fenêtre la vie passer à travers ceux qu'elle ne doit surtout pas fréquenter car on ne se mélange pas. Papa est médecin et jouit d'un certain statut. Maman voudrait être plus que cela, plus que cette femme de docteur …
C'est l'histoire de Michel, de l'autre côté de la fenêtre, le fils des concierges, qui aime lire, comme un secret que l'on cache.

C'est l'histoire de deux enfants qui vont grandir. Qui trouveront dans les livres ce que la vie ne semble pas vouloir leur apporter. Qui finiront par se rencontrer …

La plume de Pascale Rault-Delmas nous entraîne avec douceur et bienveillance à la suite d'une époque où les choses changent peu à peu. Ou les convenances se bousculent. Où les femmes tentent de sortir d'un bien encombrant carcan masculin.

Ici les personnages, le récit et la description d'une époque prennent un peu le pas sur la plume en elle-même mais on se laisse prendre par la main et le coeur. Une douce lecture. Un joli moment.

J'ai lu ce livre comme on remonte le temps. Comme on s'assoit pour rêvasser un petit peu. En compagnie des livres. Ces amis de plusieurs vies. Ces amis qui comblent toutes les solitudes.

De ces romans dont on parle peu mais qui offrent de bien jolis moments de lecture.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Un premier roman découvert par hasard... qui fut auto-édité en 2015; les éditions Mazarine ont eu , semble-t-il, la bonne idée d'en faire une nouvelle édition.
L'auteure, en fin de volume, à la suite de ses remerciements explique qu'elle dédie cette nouvelle version à son grand-père, qui passionné par la littérature, comme le grand-père du récit, aurait rêvé d'être libraire....

Un très attachant moment de lecture qui nous plonge dans une sorte de chronique sociale des années 1960, racontant , en décrivant , entre autres, les événements de mai 1968...
les transformations de la société ainsi que les mentalités...

Deux récits parallèles offrant le parcours de deux familles, aux antipodes dans l'échelle sociale...L'une, venant de la campagne: Robert et Simone, agriculteurs dans le Cantal, sont obligés d'abandonner leur ferme , le travail de la terre, et d'"émigrer" dans la capitale, pour devenir gardiens d'immeuble; l'autre, couple bourgeois , dont le mari, pédiatre compétent, n'en est pas moins ultra traditionnaliste, n'acceptant surtout pas que sa femme et sa fille fréquentent des gens qui ne soient pas de leur milieu...

"A chaque fois que je le vois dans la loge, il est en train de lire. Il pourrait devenir mon ami, mais maman ne veut pas que je lui parle. Papa dit qu'ils ne sont pas de notre milieu. Qu'est-ce que ça veut dire, grand-père ? On habite dans le même immeuble, alors c'est quoi un milieu ? "(p. 165, Mazarine, mai 2018)

Heureusement, dans ces divers conservatismes, une belle figure lumineuse
et charismatique, se détache très nettement de ce contexte: un grand-père très aimant, libraire passionné, exerçant son métier dans la capitale, offrant accueil, gentillesse, conseils...vendant livres neufs ou anciens, en prêtant à l'occasion. ... Un esprit ouvert et curieux, qui jouera durablement , à maints occasions, le rôle de médiateur !

J'aurais bien aimé plus de scènes et d'action dans sa "caverne d'Ali-Baba" !!!,
plus de rebondissements au milieu des livres... Même si la littérature et
la librairie du grand-père, restent un noyau central, bienveillant...et créatif, pivot de cette narration !

Un très agréable récit balayant , décrivant les bouleversements radicaux
de ces 50 dernières années; l'auteure ayant grandi dans le Paris des années 60... on ressent assez vivement ses impressions, questionnements tout personnels et vécus...de cette période d'effervescence... et de remises en cause radicales...

Juste une infime frustration, difficilement nommable: j'aurais aimé plus de fougue, et de nerfs !!.. Cela reste une impression mineure, toute subjective; ce roman mérite qu'on s'y arrête et qu'on apprécie cette "radioscopie sociale"...qui rappelle des batailles importantes [ féministes, sociales , politiques, etc] qui ont transformé en profondeur notre société, notre manière de penser et de vivre le Travail, la famille, le couple....les classes sociales [là... je suis plus sceptique... car quelques régressions pointent leur nez !!]

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J'ai entrepris cette lecture, sans en connaître le sujet, uniquement attirée par le titre et la couverture, et bien m'en a pris car j'ai lu un joli roman, plein de tendresse et de nostalgie.

Pascale Rault-Delmas nous présente deux enfants solitaires qui ont une passion commune pour la lecture et les livres.
Bien que vivant dans la même résidence, Annie et Michel appartiennent à des univers bien différents, tant sur le plan social que culturel.
Fille d'un médecin empreint de convenances sociales d'un autre siècle, Annie a l'interdiction de fréquenter les enfants de l'immeuble qui n'ont pas la chance d'être nés, comme elle, avec une cuillère d'argent dans la bouche.
Alors, seule derrière la fenêtre de sa chambre, Annie les regarde jouer, leur invente des surnoms et retourne vers ses livres qui la sortent de son ennui.

Michel est le fils de fermiers auvergnats qu'un drame familial a amenés à la position de gardiens de la résidence et où l'enfant brillant se singularise par son amour des livres qui l'isole de ses camarades.

Bien sûr les enfants se rencontreront, grandiront ensemble avec la bienveillance d'un grand-père libraire, complice de sa petite fille perdue au milieu des conventions sociales qui la dépassent.

Sous des dehors légers, ce roman aborde des problèmes récurrents dans les années soixante, tels la place des femmes qui peinent à s'émanciper du joug masculin, du droit à la contraception et à l'avortement.

Même si le style est sans grande originalité, ce roman se lit avec plaisir. J'ai aimé suivre les enfants dans leur découverte de la littérature.


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Région parisienne, années 1960, Annie petite fille rêveuse et passionnée de lecture ne comprend pas pourquoi son pédiatre de père refuse qu'elle se lie d'amitié avec le jeune Michel, le fils des concierges de son immeuble avec qui elle partage le même goût immodéré pour les livres. La petite fille s'ennuie et souffre énormément de cet isolement imposé et dicté par les conventions sociales. Sa seule consolation reste les visites qu'elle rend à son grand-père libraire, avec lequel elle partage de fabuleux moments de complicité dans son joyeux antre de la littérature baptisé "La compagnie des livres".
Enfant solitaire et incompris de ses géniteurs qui ne se retrouvent pas dans ce fils studieux et beaucoup trop sage, Michel préfère s'isoler dans la loge de gardien afin d'étudier et lire plutôt que de partager les jeux plus remuants de ses frères et soeurs dans la cour de l'immeuble.
Malgré leur différence de classe sociale, les deux enfants ont beaucoup plus de points communs qu'il n'y paraît. Leur amitié triomphera-t-elle des barrières érigées par la mesquinerie des adultes ?

Tableau d'une décennie rebelle et en pleine mutation, cet attachant récit m'a embarqué dans un réjouissant moment de lecture. A travers l'histoire personnelle de deux familles à l'antithèse l'une de l'autre (d'origine paysanne et modeste pour l'une et citadine et aisée pour l'autre), Pascale Rault-Delmas en profite pour dresser une radioscopie des nombreux changements qui sont intervenus dans les foyers français de cette époque en pleine ébullition, que ce soit dans le domaine de la politique, de la famille, du travail où de l'évolution des mentalités.
Sous la fluidité et la simplicité de la plume enjouée l'auteure, parfois teintée de légères bouffées de nostalgie, transparaît l'amour profond de cette dernière envers la littérature ainsi que son vif désir de faire partager sa passion de dévoreuse de mots. Pari gagné !
Lien : https://leslecturesdisabello..
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***

Annie et Michel étaient faits pour se rencontrer... Et même plus, ils étaient destinés à partager leur passion commune : la lecture. Enfants solitaires, n'appartenant pas à la même classe sociale, il aura fallu beaucoup de mains tendues pour qu'ils puissent être réunis. Malmenés par la vie, la fille du médecin aura bien besoin du soutien de son ami pour sortir la tête de l'eau et croire à nouveau en la vie...

La compagnie des livres est un joli roman. Ce n'est pas sa finesse d'écriture qui nous émeut mais bel et bien ces deux personnages centraux, leur amour pour la littérature, les livres et la librairie de Lucien. Avec beaucoup de tendresse, Pascale Rault-Delmas nous plonge dans les années 60, avec tout ce qu'elles comportent de rébellion et de revendication. Les temps changent et il est souvent difficile d'avancer aussi vite que les événements. C'est un bon roman, dont on ferme la dernière page le sourire aux lèvres...

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Mazarine pour leur confiance.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
lucien ne se contente pas de vendre et de prêter des livres. Il les lit tous. (...)
Pour ne pas le déranger, elle flâne entre les rayons, respirant cette odeur si caractéristique de vieux papier qui lui rappelle son enfance. Hélène est une grande lectrice. Son père lui a transmis son amour de la littérature et elle est heureuse de constater qu'Annie suit le même chemin. (Mazarine, mai 2018, p. 39)
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A chaque fois que je le vois dans la loge, il est en train de lire. Il pourrait devenir mon ami, mais maman ne veut pas que je lui parle. Papa dit qu'ils ne sont pas de notre milieu. Qu'est-ce que ça veut dire, grand-père ? On habite dans le même immeuble, alors c'est quoi un milieu ? (p. 165, Mazarine, mai 2018)
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Lucien, à qui l'affront fait à sa fille n'a pas échappé, les observe, consterné. Il a grandi dans l'ambiance festive des bals-musettes, où les gens se retrouvaient sans préjugés ni contraintes sociales, puis, sous l'influence d'Adrienne Monnier, il a évolué dans le milieu très libéré de la littérature des années trente. (p. 15 / Mazarine, mai 2018)
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Après avoir refermé le livre [La femme mystifiée de Betty FRIEDAN], elle a compris qu'en se soumettant à leurs époux, en échange d'une vie confortables, ces nouvelles femmes au foyer faisaient un énorme retour en arrière.
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Michel est reparti chez lui avec un exemplaire flambant neuf de - Vingt mille lieues sous les mers- de Jules Verne, que Lucien lui a offert pour son anniversaire. Rien n'aurait pu avoir plus de valeur à ses yeux. Lucien lui a confié un véritable trésor : à onze ans, il vient de recevoir son premier livre. (p. 201)
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