Serge Ravanel, de son vrai nom Serge
Asher, fut un Résistant de la première heure qui devint colonel FFI à 24 ans.
A travers son parcours au sein du mouvement Libération-Sud d'Emmanuel d'Astier de la Vigerie, il nous offre un formidable témoignage sur la Résistance et sur toutes ses années de lutte dans la clandestinité.
Homme profondément humaniste, il croyait dans "
l'esprit de résistance"- incarné par le CNR dont il a fait partie - et qui pour lui et ses compagnons devait prévaloir à la fin de la guerre.
Cet esprit était surtout porteur d'espoir d'un monde différent où régneraient une meilleure justice sociale, une solidarité entre toutes les classes, la fin des privilèges de quelques uns au profit de tous et un esprit de partage des valeurs rencontrées dans la Résistance.
Après le récit de la libération du Sud-ouest où il était responsable de tous les FFI, l'auteur nous raconte comment le Général de Gaulle expliqua aux résistants qu'il n'avait plus besoin d'eux et que la suite se ferait sans eux.
Serge Ravanel finit par quitter l'armée qui avait renoué avec son esprit de caste et rejetait ses encombrants combattants sortis de nulle part et qui renvoyaient beaucoup de ces officiers d'avant-guerre à leur manquement.
C'est un livre d'une lecture facile dans lequel, même si l'on a beaucoup lu sur cette période, on apprendra par le détail maintes actions inconnues qui firent aussi la Résistance. C'est un livre où le fol espoir - le "fameux esprit de la Résistance" - né de la fraternité des combats et la lutte clandestine s'est perdu à la Libération