A six heures du matin, le chef Julien Villedieu est déjà sur le pont, en train de mettre au point de nouvelles recettes pour les bistrots qu'il compte ouvrir. Peu après, on le retrouve mort, poignardé en plein coeur. Laure Grenadier est effondrée. Julien était un ami. Alors, pendant qu'elle boucle un article sur la cuisine de marché, elle mène sa petite enquête en parallèle.
Après la découverte du premier tome de cette série, je me suis lancée dans le deuxième épisode. On y retrouve les personnages de Laure, rédactrice de « Plaisirs de table » et Paco, son photographe, ainsi qu'Amandine, son adolescente rebelle.
Cette aventure se passe à Paris et j'admire toujours le talent de
Denis Chetville qui dessine magnifiquement la ville, ici sous la neige. Plusieurs plans larges permettent d'admirer un panorama qu'on découvre tantôt de haut, depuis l'appartement de Laure, situé sous les toits, à hauteur d'oeil, lorsque les héros l'arpentent, ou de nuit, au moment où Paco joue les cambrioleurs. Quelques vignettes se focalisent sur des endroits particuliers : le Quai des Orfèvres, la Rue Saint Honoré et, bien sûr, le marché couvert du douzième arrondissement, où nos journalistes élaborent leur reportage. On déambule en bord de Seine où la productrice Emma Lanska a la chance de vivre dans une péniche aménagée.
Évidemment, le lecteur suivra Laure dans quantité de bars, bistrots, brasseries ou restaurants, où elle donne ses rendez-vous, interroge maîtres d'hôtel ou sommeliers, dîne avec des amis. C'est ce qui me plaît le plus dans ces bandes dessinées : les décors.
Pour l'intrigue policière, j'avoue que j'ai été un peu perdue et obligée de retourner en arrière pour relire certains détails. Mais de toute façon, ce n'est pas ce qui m'attire le plus dans la série.
Laure donne moins d'explications historiques que dans le premier volume. C'est dommage, du moins pour moi. Elle raconte néanmoins à Paco la création et l'évolution du marché couvert d'Aligre Beauveau-Saint Antoine, que je ne connaissais pas du tout.
Une vignette m'a amusée, car on y voit nos héros déambuler dans les allées du marché, et ils sont en même temps à deux endroits différents. En revanche, j'étais mécontente lorsque Enguerrand commande des cuisses de grenouilles. La manière dont on massacre ces batraciens me choque.
Les dessins de
Denis Chetville sont toujours aussi précis et
Antoine Quaresma mérite son nom en couverture car ses couleurs sont somptueuses.
J'attends donc la suite des enquêtes de Laure dont je poursuivrai la lecture avec plaisir.