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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une très belle lecture à laquelle je ne m'attendais pas !
J'ai toujours beaucoup d'appréhensions lorsque je lis des romans historiques sur la Révolution française...

Mais là, chapeau !
J'ai adoré la très bonne restitution de l'ambiance tendue de ces 3 jours (du 8 au 10 Thermidor an II), avant l'exécution des robespierristes en juillet 1794.
Des questionnements de Robespierre à l'ambition des autres, sur des différents lieux sont extrêmement bien restitués : les comités, les Sections, la Convention, chez les Duplay (le logeur des Robespierre).

Petits bémols :
- les deux premières pages qui présentent Robespierre comme le maître du jeu...
- le discours à Louis le Grand devant Louis XVI : n'a jamais eu lieu selon les recherches d'Hervé Leuwers.
- les messes payées par Sanson (mémoires apocryphes)

J'ai vraiment apprécié ce roman, qui en plus, décrit les réactions de Philippe Lebas et d'Augustin Robespierre pendant cette nuit du 9 au 10 Thermidor, où ils poussent Maximilien Robespierre à une insurrection.
On ne sait pas ce qui c'est passé cette nuit-là et les descriptions des auteurs sont vraiment réalistes !

Si vous désirez en savoir plus sur ces journées, je vous conseille vivement ce roman !
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Quand un mot, une phrase ou un discours peuvent déclencher une situation explosive voire irréversible et faire s'embraser toute une ville en un instant. Voilà comment résumer ce livre qui n'est pas sans paraître terriblement d'actualité !

Je ne savais pas à quoi m'attendre en ouvrant ce roman historique. L'auteur allait-il ternir plus que de raison, comme beaucoup d'autres écrivains l'ont fait, l'image de Robespierre, ou allait-il essayer de rester factuel, en se cantonnant aux événements particuliers qui ont eu lieu durant la Terreur ? Eh bien ce livre est une très belle surprise !

Jacques Ravenne met en lumière la fragilité du pouvoir, il s'attèle à montrer que de la lumière à l'ombre il n'y a qu'un pas – ici, en l'occurrence, il n'y a qu'un discours ! du samedi au lundi, Robespierre va passer du statut d'idole à celui de paria… C'est incroyable de voir avec quelle justesse l'auteur relate les faits et les rend vivants.

Ce qui est particulier et par moment assez déroutant dans ce livre, ce sont les changements de rythme. le tempo est lent lorsque l'on se promène dans la mémoire de Robespierre et que l'on revit certains passages de sa vie mais, en revanche, le rythme s'accélère lorsque l'on assiste à la chute du régime politique en place, tout devient plus saccadé, plus rapide et ne laisse pas aux lecteurs le temps de respirer.

Ici, on côtoie les grande figures politiques de l'époque, de l'archange Saint-Just qui ne parle que pour arracher des bribes de lumière à la vérité en passant par Barras qui est un brin opportuniste et manipulateur, sans oublier le célèbre peintre David, proche de Robespierre. Ce monde bouillonnant est ici décortiqué, et Jacques Ravenne y prend, manifestement, un malin plaisir ! C'est vraiment brillant ! D'ailleurs on en vient à se demander si le couperet de la guillotine tombe sur la nuque de Robespierre à cause de sa façon de penser ou bien seulement à cause de la jalousie de ses opposants.

Notons également que l'auteur n'a pas, comme d'autres, occulté la place des femmes dans son histoire, elles qui sont les grandes absentes du récit de la Révolution Française alors qu'elles ont participé à de nombreux combats. Jacques Ravenne leur donne une place prépondérante et utile à la société.

Vous l'aurez compris je vous conseille ce livre même si vous n'étiez pas fan des cours d'histoire durant votre scolarité, ici vous allez être conquis par les derniers jours de Robespierre !
Lien : https://ogrimoire.com/2022/0..
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Les 3 derniers jours de Robespierre. Un véritable cours d'histoire en mode thriller. Un contexte de délation et de conspiration généralisé où chacun cherche à sauver sa tête ou sa république. Des procès parodiques. Des exécutions à la chaîne. le pouvoir de la Terreur est à son apogée. 10 thermidor de l'an II : Robespierre, le révolutionnaire, l'incorruptible, le maître de la Terreur, ... est désavoué. Il est guillotiné. Comment a-t-il pu tout perdre en 3 jours ? Les talents de narrateur de l'auteur nous apporte une réponse romancée au plus proche de la réalité. À lire.
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Trois jours, il aura fallu trois jours pour briser un homme, une figure de la révolution, Maximilien de Robespierre, l'Incorruptible.
Jacques Ravenne, auteur à succès ayant un goût prononcé pour l'Histoire et doué d'un véritable talent de conteur, nous raconte ici, au jour le jour, ces journées des 8, 9 et 10 thermidor marquant la fin de la « Terreur » avec la décapitation de Robespierre. Ce récit se voulant plus global, nous présente à la fois Robespierre, mais également son frère Bonbon, ainsi qu'une multitude de personnages amis ou ennemis. Jeux politiques, manipulations, trahisons hier comme aujourd'hui sont monnaie courante dans les arcanes du pouvoir. Des hommes se battent pour manger, survivre, d'autres pour posséder plus.
Robespierre, est un personnage controversé, l'Histoire est faite par les hommes qui l'écrivent et parfois à l'avantage de ceux qui y survivent. Et ils seront peu tant les lames de la Guillotine auront tranché de têtes.
A la manière d'un thriller historique, ces derniers jours de l'Incorruptible ne nous laissent pas de répit, et le talent de Jacques instaure un suspense alors que tous, connaissons la tragique fin du principal protagoniste.
J'aime beaucoup l'Histoire et je trouve que ce type d'ouvrage basé sur des faits réels dont la violence dépasse bien souvent celle présente dans les fictions, la dépoussièrent et la rendent accessible au plus grand nombre. Je ne doute pas néanmoins que certains critiqueront les épisodes fictifs, romancés permettant de combler des passages qui restent et resteront à jamais inconnus.

Lien : https://imaginoire.fr/2020/0..
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L'histoire, ici contée, est celle des derniers jours de Robespierre qui après avoir "régné" sur la Nation , les âmes et les esprits, entraîna dans sa chute, son frère, ses amis et tous ceux suspectés d'avoir suivi l'incorruptible dans sa politique et ses extravagants procédés de répression et de rétorsion .
Des milliers de citoyens seront envoyés à l'échafaud avant que le précurseur ne subisse le même sort.

On suit ce récit comme une enquête, on connait les aboutissants mais le déroulé des jours et heures précédant la chute nous en dit encore plus sur un pan de l'Histoire de France et de ceux qui l'ont fait et défait.
Certaines scènes décrites sont difficilement soutenable et encore plus quand on sait que le réel a, sans doute, dépassé ce récit.
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La chute de Jacques Ravenne raconte les trois derniers jours de la vie de Robespierre.
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« Le couteau tombe, la tête est tranchée à la vitesse du regard, l'homme n'est plus. À peine sent-il un rapide souffle d'air frais sur la nuque. »
C'était le 10 thermidor, le 28 juillet 1794...Maximilien Robespierre venait d'être guillotiné. Il avait 36 ans.  L' "Incorruptible", qui faisait partie du club des Jacobins, des amis de la Constitution, lui qui était l'un de ceux à l'origine de la Révolution, venait d'être exécuté après trois jours que Jacques Ravenne nous raconte par le détail.  Avec Talent !
Mirabeau avait dit de Robespierre : "Il ira loin, il croit tout ce qu'il dit !"...En fait, il ira à la guillotine ! Condamné par ce tribunal révolutionnaire...."Le tribunal révolutionnaire était son oeuvre."
Son corps allait rejoindre dans la fosse commune ses 22 compagnons de charrette...parfois, plusieurs charrettes se succèdent dans la journée. Chacun, en attendant son tour, peut voir rouler la tête de son compagnon. 
Par charrettes entières, hommes et femmes étaient guillotinés, puis déshabillés afin que leurs vêtements soient revendus. Rangés côte à côte, ils allaient pourrir dans des "fosses communes de 8 m de profondeur, 10 de long et 6,5 m de large", dans lesquelles on descend avec une corde à noeuds.
Guillotiné alors que tous avaient peur de lui, peur de ses colères, de ses décisions.
Trois jours de folie racontés par le détail, trois jours pour briser cet homme craint et redouté. Il savait ce qui l'attendait, il tenta même de s'y soustraire en se tirant une balle dans la tête, balle qui lui fractura la mâchoire.
Il faut s'attendre à tout de la part de ceux qui vous connaissent s'attendre aux manipulations de la vérité et aux trahisons de ses amis politiques. C'était déjà le cas ! Mais peut-on avoir des amis en politique ?
Et surtout il faut savoir qu'"il n'y a plus d'interrogatoire avant le verdict". L'accusé ne peut pas se défendre. de même "il n'y a plus d'audition de témoins. Quant au verdict, il n'y en a plus que deux : l'acquittement ou la mort." un verdict donné en quelques minutes, pas plus. Personnages politiques ou gens du peuple, personne n'est à l'abri d'une dénonciation, d'une condamnation et d'une exécution.
Robespierre sait d'avance quel sera son sort.
Quelle est part de roman ? quelle est la part de vérité...?
En tout cas,  Jacques Ravenne a su rendre passionnantes ces quelques journées au cours desquelles les amis d'hier deviennent ceux qui vont souhaiter et voter la mort, a su décrire cette atmosphère de violence, et cette atrocité des exécutions à la chaine, ce spectacle couru par le population, depuis le trajet de la charrette jusqu'à l'attente des condamnés voyant cette charrette sur laquelle ils étaient se vider..voyant partir leur voisins...
Quant au "rapide souffle d'air frais sur la nuque", ni Robespierre, ni Danton, ni Christian Ranucci, Claude Buffet ou Roger Bontemps ne sont là pour nous confirmer cet ultime petit bonheur !
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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D'une plume alerte, sans fioritures, l'auteur nous livre un roman où l'Histoire se raconte.

Rien ne nous est épargné de l'horreur précédant la mort de « l'Incorruptible ».
Les dialogues permettent de nous replonger et de nous instruire.

Ainsi la réalité brutale jaillit.

De la constuction précise et soignée de la guillotine jusqu'à la décapitation et la foule au « spectacle », en passant par les prisons, de l'accusateur publique, un « Fouquier-Tinville » d'une inhumanité absolue jusqu'aux manipulations politiques et ses sbires à tous vents, un portrait sans concession d'une « Terreur » nous donne à voir et ressentir l'imagination fertile de l'homme en matière de cruauté et d'ambition mal placée

La souffrance de l'homme est absolue, on dirait que le sang versé est seule manière pour se positionner.
Il ya aussi un jeu avec le peuple dont l'éducation reste à faire.
« L'Être suprême » a pris un relent de despotisme et les autres… se rebellent en versant le sang ignomineusement.

Voilà ce qui ressort de cette lecture qui demande un approfondissement dans la connaissance des uns et des autres afin de se forger une opinion nuancée.

Je ne ressens d'ailleurs pas de prise de position chez l'auteur.
Juste trois jours, les ultimes jours de Robespierre, les manoeuvres de la Convention, les positions, les hésitations et les rivalités des uns et des autres députés, la couardise et la peur qui règnent voire jusqu'à ce geôlier refusant d'ouvrir sa prison à Robespierre et des lieux évocateurs que l'on regardera différemment en y déambulant.

La Chute.
Trois jours… qui étreignent grâce au talent de Jacques Ravenne.

Un grand merci à Babelio et aux Éditions Perrin pour cette lecture passionnante.
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J'ai reçu la "machine" par la poste. Elle était bien protégée dans une enveloppe banalisée avec un renfort cartonné. Rien ne pouvait distinguer cet envoi des millions d'autres qui chaque jour parcourent le monde pour apporter des bonnes ou mauvaises nouvelles. Ce que j'ai reçu avait toutes les apparences d'une lettre normale, un peu épaisse et d'une taille respectable, mais rien ne pouvait indiquer la singularité de son contenu. J'ai ouvert délicatement l'enveloppe et j'en ai extrait la "machine" avec précaution. Dimension 14 cm x 21 cm, épaisseur environ 3 cm, sur la face avant quelques inscriptions en blanc sur fond noir indiquaient la destination. Cette machine à voyager dans le temps était préréglée pour explorer une très courte période de l'histoire. Seulement trois jours, les trois jours qui ont précédé la mort de Robespierre. Son titre : "La chute, les derniers jours de Robespierre". Bien calé dans mon fauteuil et sans autre provision qu'une fiche bristol, un crayon et une tasse de café, j'ai ouvert l'engin et je me suis retrouvé propulsé au mois de juillet 1794. Un bruit de charrette et une odeur de sang attirèrent aussitôt mon attention.

 Dès le premier chapitre, on rentre dans le vif du sujet, des corps sans têtes sont jetés dans une fosse commune et recouverts de chaux vives. Parmi ces corps, se trouve celui qui, il y a encore trois jours, était l'homme le plus puissant de France : Maximilien Robespierre.

 Les chapitres suivants relatent les événements qui ont précédé cette scène. Trois journées qui racontent la fin tragique d'un homme arrivé au sommet du pouvoir, craint et admiré par tous et qui subitement va connaître le sort qu'il réservait à ses opposants.

 Je ne suis pas fan des romans historiques, j'ai toujours peur d'encombrer ma mémoire de faits ou de personnages entièrement fictifs, créés par l'imagination d'un auteur pour rendre son récit plus attractif. Mais je dois admettre que le talent d'un romancier permet au lecteur de mieux percevoir l'ambiance d'une époque et apporte une densité émotionnelle à l'histoire.

 L'historien ne peut rien inventer. Il doit s'en tenir aux faits et être en mesure de citer avec précision les sources des informations qu'il dévoile. le romancier prend la liberté d'imaginer les détails, les costumes, les gestes, les attitudes ou les pensées intimes des personnages qui pourraient sans cela nous paraître froid et sans humanité.

 Dans le roman historique, l'auteur agit comme un metteur en scène, son pouvoir d'évocation crée des images dans l'esprit du lecteur, il met du relief, du bruit et des odeurs dans un récit qui sans son intervention se réduirait à une terne énumération de faits et de dates. Mais le roman historique ne doit pas être réduit à cela, sous peine de donner de l'histoire une image trop cinématographique et spectaculaire. Il doit divertir, mais rendre compte des réalités sans chercher à séduire le lecteur en déformant trop les faits.

 Le roman historique peut être une bonne introduction à l'histoire s'il donne envie au lecteur de se documenter sur les personnages et les événements dont il parle. Nourri par l'imagination du romancier et l'esprit peuplé d'images permettant de fixer un décor, le lecteur peut s'engager avec motivation, dans l'étude d'ouvrages plus savants et surtout plus objectifs.

 Je pense que Jacques Ravenne s'est acquitté de cette difficile tâche avec talent.

 On peut toutefois lui reprocher de ne montrer que les faits saillants sans développer les idées. Ainsi, Robespierre est montré uniquement sous l'aspect d'un homme froid, sans état d'âme et dont l'intransigeance a conduit à l'échafaud. Les idées politiques de Robespierre ne sont abordées que sommairement et en lisant ce livre on n'apprendra rien de ses combats pour le suffrage universel, pour l'accès des Juifs, des hommes de couleur et des comédiens à la citoyenneté. On ne saura rien de son militantisme pour la suppression de la peine de mort et l'abolition de l'esclavage, ni de ses préconisations pour un enseignement gratuit, laïque, obligatoire et commun aux garçons et aux filles. Ce livre ne nous éclaire pas sur les contradictions de cette figure emblématique de la révolution, mais il a le mérite de donner envie d'en connaître davantage sur cette période. L'auteur dresse aussi le portrait et la destinée des amis ou ennemis de "l'Incorruptible" : Carnot, Couthon, Tallien, Barras, Fouquier-Tinville, Saint-Just et quelques autres.

 Même si cela peut paraître péjoratif, je résumerais mon impression en disant qu'il s'agit d'une excellente bande-annonce introductive à l'histoire de la Révolution française et en particulier à la période de la Terreur. En tout cas, cet ouvrage m'a permis de passer un excellent moment de lecture.

- "La chute, les derniers jours de Robespierre", Jacques Ravenne, Perrin Plon (2019), 277 pages.

- "Etudes sur Robespierre", Alberty Mathiez, Editions sociales (1973), 280 pages.

- "Danton et Robespierre", Christine le Bozec, Editions Garnier pour Le Figaro et L Express (2012), 378 pages.
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J'ai toujours beaucoup aimé l'histoire en général. La période révolutionnaire est une mine d'informations pour comprendre l'époque à laquelle nous vivons, comment en somme nous arrivé là...

Les personnage iconique de la révolution, ont largement participés aux bouleversements de la vieille Europe et de ses principes. Robespierre, tour à tour, sauveur, tirant et enfin hors la loi, sera un des instigateurs majeur de ces bouleversements, qui feront de lui un héros et qui le mèneront irrémédiablement à sa perte...

Un livre, court, bien écrit avec juste ce qu'il faut d'imagination pour combler les blancs de l'histoire. J'ai passé un très bon moment de lecture.
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