Enlèvement avec rançon

Tout est dit dans le titre. Deux frères vont, contre rançon, enlever la fille du patron de l'un des deux. Ils ne se sont pas vus depuis 20 ans. Intense et court. Découverte d'une écriture originale avec cet auteur dont je fais la connaissance grâce, une fois de plus, à Bookycooky.

Enlèvement avec rançon est un roman sur la fratrie et c'est un thriller dont on sait d'avance, grâce aux insinuations de la quatrième de couverture, qu'il ne va pas tout à fait se dérouler comme prévu. C'est donc que l'intérêt se situe ailleurs, dans l'art de manipuler le lecteur, de le mener sur de fausses pistes , dans le questionnement sur l'étrange relation entre ces deux frères.On reste en surface des personnages, surtout les rôles secondaires , les amateurs d'analyses psychologiques fouillées resteront sur leur faim. On lit avec plaisir ce roman alerte, au style sobre et épuré , avec cependant ici ou là, quelques descriptions inattendues et savoureuses. Et on risque de l'oublier tout aussi vite pour passer à un autre, ce que je vais faire puisque j'ai un autre roman de cet auteur sous les yeux. Et je ne lirai les critiques qu'après, comme pour celui-ci, du moins celles qui disent tout ou presque au lecteur : la longueur des articles est un indicateur précieux :-;

Un polar court, dont la dernière page permet de comprendre les tenants et aboutissants. Un polar bien mené, et pourtant, je ne sais pas, il ne restera pas comme un grand instant de lecture pour moi... Tragédie ou comédie ? On hésite au fil des pages... Surtout que l'otage, Samantha, semble bien sympathique alors que son père, le patron, ne semble pas très net, employe (et ne paye pas) des ouvriers syriens, utilise d'autres ouvriers comme gros bras, dispose d'une grosse partie de la rançon dans son coffre... le point de vue est bien sûr un peu biaisé, dans la bouche de Max... qui est aussi le narrateur!
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Premier livre que je lis de Yves Ravey. Entendu parler de lui sur France Culture de façon très louangeuse à propos de son dernier livre (La Fille de mon meilleur ami). Au terme de la lecture de "Enlèvement avec rançon", je reste sur ma faim. J'ai envie de dire : So what ? Il ne reste de l'histoire que l'histoire elle-même, le déroulé des actes des deux frères. Ce qui me donne -- à moi -- l'impression que cette histoire n'est pas crédible, que les rebondissements de fin sont une habileté de l'auteur et non des décisions de Max. Il me semble que l'on est là dans une négation du roman. Je n'ai jamais cessé de voir l'auteur agiter les fils des marionnettes, ceci sans rien éprouver pour ces marionnettes. Ce que j'aime dans le roman, c'est avoir du plaisir à regarder les marionnettes, soit parce que je m'identifie avec elles, soit parce qu'elles le sont avec une narration éblouissante (par exemple chez Ian McEwan dans son roman expiations). Yves Ravez a du talent, cela se voit, des intentions littéraires précises, cela se voit aussi, je ne peux donc rien lui reprocher, tout juste que moi je n'arrive pas à adhérer à cette fiction trop sèche (volontairement) et dénuée d'intériorité. Elle fonctionnerait comme scénario de film car le metteur en scène et les acteurs pourraient justement y mettre cette humanité.

Deux frères séparés par la distance depuis 20 ans ont un seul et unique rêve: gagner beaucoup d'argent et à n'importe quel prix.
Max, comptable, retrouve Jerry, parti vivre en Afghanistan, juste pour quelques heures et dans un but précis: mettre en place leur plan. Il s'agit d'enlever la fille du patron de Max contre une rançon. Il ne semble pas y avoir de place pour l'imprévu, pourtant, le lecteur va de surprise en surprise.
Un suspens impressionnant pour un tout petit roman qui se lit en une seule fois!