La Fille de mon meilleur ami

William a fait une promesse à son meilleur ami mourant : il retrouvera sa fille Mathilde, dont il découvre l'existence par la même occasion. Cette enquête tombe à point nommé, car il vient de se faire licencier des cycles Vernerey de Montceau-les-Mines ( !). L'homme a plus d'un tour dans son sac, plus tard il sera assistant social, journaliste... Qu'importe ! On comprend vite que William est doué pour l'entourloupe. Et Mathilde, dont il devient l'ange gardien, a une sacrée personnalité aussi… Lorsque ce duo part à la recherche du fils de Mathilde, qui vit avec son père dans la région parisienne, on devine que ce périple ne sera pas de tout repos ! Un court récit drôle et cynique, mené tambour battant…

Un petit bijou littéraire que cette novella empruntant aux codes du roman noir. Personnages qui se révèlent au fil de l'histoire, dialogues tous écrits dans la masse, au style indirect, narration à la première personne, des phrases généralement courtes, des ambiances calées en quelques coups de pinceau bien précis, économie de moyens, suspense. Tout semble limpide, transparent, et ça ne l'est pas. Même à la fin de la lecture, il reste plein de zones d'ombre, de passages non écrits: qui était Louis, l'ami de William Bonnet? Comment se sont-ils rencontrés précisément? Et William, qu'est-ce qu'il a magouillé dans le passé? Quelle est la nature exacte de ses relations avec Mathilde, la fille de Louis? Et cette boîte de nuit où Mathilde travaillait. C'est là qu'ils se sont rencontrés, avec William, il y a deux ans. Et que faisait le patron de l'usine Rhône-Poulenc avec Sheila, la femme avec laquelle s'est remis l'ex de Mathilde ? Etc.
Vraiment très fort !