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2,95

sur 261 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A quarante balais et quelques, depuis vingt ans, votre vieille tante riche, qui vit en France, vous vire chaque mois une certaine somme au Liberia où vous administrez "une école pour enfants déshérités", suite à un départ forcé de votre patrie. Vous êtes son neveu unique, elle vous sollicite constamment depuis vingt ans pour que vous rentriez, sans succès, et puis un jour elle dit, Basta ! Finit les virements ! Vous prenez le premier avion pour régler le Basta ! et la rejoignez pour trois jours......Vous, c'est Marcello Martini; elle, c'est Vicky. Vicky vous dit, Marcello tu dois te souvenir que l'argent ne tombe pas du ciel..., vous lui répondez, je suis au courant......Mais bon il faut quand même régler le problème. le choix des solutions est peu orthodoxe,......et la tante loin d'être gaga a plus d'un tour dans son sac....aah, j'adore ces super mémés !

Nous voici embarqué sur le dernier Ravey, et encore une fois c'est du nanan ! Encore une fois Ravey joue magistralement sur l'ambiguïté des personnages. On n'est jamais sûr de leur honnêteté ni de leur malhonnêteté, jusqu'à l'approche de l'épilogue, toujours surprenant. J'adore son style d'écriture simple, sans fioriture, sans psychologie, à la limite du minimalisme, qui donne à ses personnages cette impassibilité , cette indifférence, même dans le cas des pires malfrats.
Jubilatoire !
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Après avoir terminé ce " petit livre " , je me suis précipité vers les critiques toujours avisées de mes ami(e)s babeliotes et là , pas vraiment de surprise , je m'étais dit que cette histoire pouvait être diversement appréciée. Mon intuition était la bonne et j'ai tout lu avec attention , le négatif , le positif et j'en ai déduit que la vraie qualité de ce livre était de ne pas laisser les gens indifférents. Que de discussions si nous pouvions nous rencontrer!!!!
Bon , l'histoire , vous la connaissez bien sûr . Il y a la " vieille tata " , Vicky , une vieille dame riche qui séjourne en maison de santé pour les derniers jours de sa vie . Sa générosité , elle la manifeste en " monnaie sonnante et trébuchante" envers son neveu Marcello . Marcello , il est parti un peu précipitamment en Afrique où il serait engagé dans une association humanitaire à qui le " pognon de dingue " de la " tata" est destiné....Seulement , Vicky , elle aimerait bien une " petite visite" de temps à autre et Marcello est un peu " ingrat " ...C'est décidé, sa tante veut le voir , elle veut lui annoncer que son généreux mécénat s'arrête là . Marcello accourt...et les situations désopilantes s'enclenchent jusqu'à un dénouement pour le moins inattendu .
Très franchement , j'ai aimé cette histoire sans fioritures, sèche , dépouillée de tout élément superflu , maintenant en permanence notre attention sur un jeu d'acteurs léché et efficace . Quelle " partie " en effet entre Vicky et Marcello , avec , pour point d'orgue et pour témoin un malheureux chèque à ....plusieurs zéros...L'aura ? L'aura pas?
Ce roman est court , bien écrit , original dans son contenu et j'ai imaginé qu'il pourrait donner naissance à une jolie " pièce de théâtre de boulevard ".
En tout cas , en ce qui me concerne , j'ai passé un fort bon moment , mais ce n'est que mon humble avis , très intéressé aussi par les avis et les argumentations des lecteurs et lectrices déçus , et ils sont nombreux .
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La toute première fois que je lis Yves Ravey... Pris dans un suspens terriblement efficace, tant et si bien , qu'une fois ma lecture débutée... je n'ai pas lâché ce roman !!

Le pitch... on le connaît!... Un neveu parti depuis 20 ans est rappelé par sa tante pour aller chez le notaire, changer ses intentions à l'égard de cet unique neveu, qui dirait-on ne se montre pas des plus empressés ni des plus attentionnés , depuis deux décennies, malgré l'affection, les aides financières de cette généreuse tante !

Cette dernière se retrouve dans une maison de retraite médicalisée de standing, en ayant conservé toutes ses facultés, en continuant de s'occuper de sa fondation et de ses affaires... Et là, elle convoque son neveu , Marcello, pour lui annoncer qu'elle le déshérite, et cesse ses versements mensuels...Celui-ci , s'occupant au demeurant d'une association humanitaire qui vient en aide à des jeunes enfants, pris dans les tourbillons de la guerre....traverse une mauvaise passe financière !

Le talent d'Yves Ravey est de concocter un vrai suspens, avec des pistes qui
s'avouent fausses ou trompeuses.... Ce Marcello est insaisissable, pas
franchement sympathique , pas franchement détestable !!!...Une personnalité opaque, qui enfant ne pleurait jamais.. ce que finit par déplorer et remarquer la tante, qui même si elle éprouve indulgence et vraie affection pour ce neveu "ingrat"...ne le comprend pas et ne se fait guère d' illusion sur lui...

"Elle m'a adressé cette remarque, perdue dans son histoire d'accident du cordonnier, qu'en définitive, elle ne m'avait jamais vu pleurer, enfant. Pourtant , (...) un enfant , ça devrait pleurer de temps en temps, non ? "(p. 137).
La comparaison serait sans doute trop forte, mais la personnalité de Marcello pourrait faire quelques échos à une sorte " d'Etranger" sur terre, avec des décalages de sensibilité , dépourvu de la moindre empathie envers autrui, au demeurant ! !?

L'auteur écrit de façon lapidaire, avec une neutralité confondante, sans la moindre note de jugement ou d'explication psychologique, ce qui démultiplie le mystère de l'intrigue et notre envie de savoir, comprendre !!

Je n'en dirait pas plus.... car le suspens est maintenu jusqu'à l'extrême grâce
à des détails des plus ténus... qui alimentent notre impatience à connaître
l'issue de ce tête à tête entre le neveu et la tante !!

Surprenant, désopilant, grinçant, loufoque, humour très noir ou "violet"
[petit indice dont je ne vous dirai rien !!]

Un moment de lecture très prenant et fort déroutant... qui "titille' ma
curiosité de lire d'autres textes de Monsieur Ravey , très vite !!

Pour les "fans" de cet auteur, quels sont les textes qui ont particulièrement
retenu votre attention ?
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Ces trois jours devaient être une formalité pour Marcello.
Il fait un rapide voyage, quittant l'Afrique où il s'occupe de son association qui aide des enfants, financé en partie par l'argent que lui verse cette tante depuis des années, depuis qu'il a dû partir précipitamment...
Pourquoi sa tante veut-elle le voir, pourra-t-elle lui verser une belle somme pour renflouer ses finances,...
Mais sa tante lui annonce qu'elle met fin à ses versements et qu'elle veut le déshériter, elle revient sur le passé, parfois semble un peu perdre la tête,...
Et en Afrique son association est inspectée plus tôt que prévu...
Que s'est-il réellement passé il y a quelques années...

Yves Ravey instille le doute, révèle par petites touches les différentes vérités des uns et des autres, nous tenant en haleine pour ce récit qui n'est pourtant pas un roman policier, encore que...
Je l'ai lu juste après « Paris-Brest » de Tanguy Viel et ils ont en commun un style minimaliste, une approche « économe » du récit, excellant dans l'art de dire l'essentiel.
Comme dans « Un notaire peu ordinaire », il réussit en peu de pages à créer une histoire ambiguë où la vérité des uns et des autres apparaît peu à peu, même si, dans le même genre, je trouve Tanguy Viel plus caustique et plus malicieux...
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Un roman noir, sombre, une histoire de famille dont le thème central est la manipulation, la domination avec l'argent.
C'est subtil, grinçant, on tourne les pages de ce roman avec délectation, une certaine réjouissance pour connaître le sort de Marcello, ce neveu dont la tante Vicky veut lui couper les vivres.
Yves Ravey avec son écriture minimaliste fait avancer son intrigue dans une ambiance quelque peu "oppressante" dont le suspens subsiste jusqu'au bout.

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Yves RAVEY ne manque pas d'audace. En 2017, il ose publier un roman s'intitulant 'Trois jours chez ma tante' et briguer d'être retenu par le jury du Goncourt 2017 (Il est retenu, début septembre parmi les quinze titres encore en lice). Pourtant, avec un titre à peine différent, en 2005, 'Trois jours chez ma mère' (signé WEYERGANS) avait déjà décroché le Goncourt convoité mais s'est révélé être un roman qui, le plus souvent, a été lourdement sanctionné par les critiques, la cote moyenne n'atteignant pas 5/10 !

Est-ce donc de la provocation chez RAVEY que cette similitude de titre pour son roman ? du minimalisme, plutôt. RAVEY en est un adepte de bon aloi. Quand il raconte, il raconte de manière séquentielle. La structure de son récit est une suite de petites phrases, sans enrobage particulier qui présentent la succession des faits et des paroles dites sans prétendre vouloir construire autre chose qu'un récit linéaire. Son vocabulaire semble basique et l'auteur ne cherche pas à cultiver les 'effets rhétoriques' d'un ténor du récit, pas plus qu'il ne semble vouloir complexifier son récit pour dissoudre le fin fond des choses dans une structure complexe dans laquelle le lecteur serait bien en peine de cibler l'exacte vérité et de tout comprendre avant que l'auteur ne dévoile, en fin de course, 'le coupable et ses raisons'. Y a-t-il seulement un coupable ?

Ecriture minimaliste... Et c'est là l'excellence de l'auteur. Il ne pèche que par omission. Il dit, mais pas tout. Invite à croire, mais ne confirme ni n'infirme rien. le lecteur se prend alors à aimer ses personnages, sympathiques ou crapuleux. Il s'intéresse aux bienfaits des uns, ne condamne pas les méfaits des autres ... A moins que ce ne soit l'inverse. En suivant RAVEY, tout peut arriver ... sauf ce qui tombe en dernière page !
Ecriture minimaliste mais prodigieusement subtile. 'Trois jours chez ma tante' est une véritable mise en perspective d'un avenir sur fond d'abîme du passé, à vouloir tout gagner, ne pas trop perdre, juste s'en tirer.
Une image de la société ? Oui, probablement ! A l'honneur de l'être humain ? Pas sûr ! Quand être et avoir, tous deux auxiliaires de l'Homme, se mentent au quotidien, l'avenir est incertain !
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On assiste à l'écroulement du monde de Marcello Martini privé de son chèque mensuel par la riche et vieille tante Vicky et de retour du Liberia où sa pseudo organisation humanitaire prend l'eau, le Liberia où il avait fui 20 ans plus tôt, accusé d'avoir dénoncé son complice Walter... amant de Lydia, sa femme.

Ravey nous met sous pression en nous plongeant dans la peau de ce petit salop de Marcello, qui tente de continuer à bluffer son monde et croit jusqu'au bout s'en sortir.

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Un court roman dans lequel Yves Ravey place des obstacles qui freinent ce neveu dans sa volonté de manoeuvrer pour que sa tante change d'avis. Ces obstacles qui le ralentissent prennent principalement l'apparence de femmes : la directrice de la résidence de sa tante, l'ex épouse de Marcello, la concierge... L'une est omniprésente et soumet Marcello à une forme de chantage ; les autres ont des capacités à éloigner de façon directe ou indirecte cet homme de son but. Elles sont la poix qui colle à cet homme et le tire en arrière dès qu'il s'approche de son but.
➡️ Yves Ravey maîtrise l'art de la torture psychologique pour son héros comme pour le lecteur, ce que j'ai apprécié.
J'ai beaucoup aimé la tension qui va crescendo et la fin de l'histoire.
Un bon Ravey.
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Comment faire rappliquer dare-dare un neveux un brin filou, voire carrément voyou, qui vit confortablement de vos largesses à l'autre bout du monde ? En lui annonçant que vous allez lui couper les vivre et le retirer de votre testament pardi ! Vous pouvez tester, ça marche à tous les coups.

Dans le roman d'Yves Ravey, Trois jours chez ma tante, c'est à un jeu de dupes entre une vieille dame solitaire et richissime et son neveu exilé dans des conditions particulièrement troubles qu'assiste le lecteur. L'une fait penser à Liliane Bettencourt à la fin de sa vie, l'autre à Patrick Balkany avec quelques bonnes années de moins. L'une a le pouvoir que lui confère l'argent, l'autre n'a que le bagou indispensable à sa condition de petit escroc. L'une veut que son ingrat de neveu se rappelle qu'il a une famille et des obligations qu'il ne peut fuir. L'autre veut ramener sa radine de tante à la raison : sans son argent il ne peut continuer ses bonnes oeuvres menées au Liberia. Sous nos yeux se joue une comédie humaine acide et jusqu'à la dernière ligne on se demande qui sortira vainqueur de ce duel : l'argent ou les sentiments ?

Je suis tombée sur ce court roman lors de ma dernière déambulation en librairie. Je n'avais jamais entendu parler d'Yves Ravey, j'y suis donc allée à l'instinct et je m'en félicite ! Il y a du rythme dans ce roman, il y a du suspense mine de rien. La plume de l'auteur glisse, légère et travaillée dans un style sans heurts, les pages se tournent avec plaisir. Les personnages ont du relief, on les découvre au fur et à mesure que l'auteur ôte minutieusement les couches de bienséance et faux-semblants. Tous les ingrédients sont réunis pour passer un excellent moment en compagnie de ce simulacre de famille que l'on ne voudrait surtout pas faire sienne.
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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Marcello Martini vit au Liberia où il a fondé une école pour les enfants déshérités. Sa tante Vicky, très fortunée, lui verse tout les mois mais elle a décidé d'arrêter ses virements. Après 20 ans d'absence, Marcello retourne la voir et commence alors une joute entre les deux protagonistes. Petit à petit, le lecteur apprend les raisons de la fuite de Marcello : est-il aussi honnête qu'il parait? Et sa tante, a-t-elle encore toute sa tête? A quoi riment ses caprices pour des cartouches d'encre?
Encore une fois, j'ai pris plaisir à la lecture de cet auteur, par petites touches, il construit le parcours d'une parasite, plus habile à profiter des autres qu'à donner de sa personne mais la vie n'est pas un long fleuve tranquille et on ne pas gagner à chaque fois!
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