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3,4

sur 225 notes
Freddy, simple d'esprit, sort de prison apres quinze ans, purgés pour le viol d'une enfant de maternelle, camarade de classe de la fille de sa cousine Madame Rebernak.Sa libération met mal à l'aise cette dernière, qui craint pour sa fille désormais adolescente, car Freddy persiste à roder dans les parages....Mais les choses ne sont pas ce qu'elles paraissent....
Alternant récit à la troisième personne et celui du narrateur, fils de Mme Rebernak, avec des dialogues noyés dans le texte, une prose trés précise et trés simple ,sans psychologie,à la limite du minimalisme,un excellent mini-thriller de 108 pages,avec un parfum des films de Chabrol.
Publiée aux Éditions de Minuit ( pour vous préciser le ton),une lecture facile et trés agréable !
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La campagne. Un village qu'on imagine sans peine un gros bourg ; son église, sa mairie, son ruisseau poissonneux, son bistrot Jolly Café, sa station-service, son notaire…
Au village, sans prétention, j'ai très bonne réputation… Notaire… Pensez donc…
Le notaire, c'est Me Montussaint ; son fils, Paul, le petit ami de Clémence…
Clémence, c'est la fille de Marthe, Marthe Rebernak, mère courage depuis le décès de son mari. Mais j'oubliais : d'abord, y'a l'aîné, Marc, le narrateur…
Et puis il y a Freddy, le cousin de Marthe qui vient de purger quinze ans de prison pour s'en être pris à une petite de l'école. Alors quand il débarque chez Marthe, c'est la panique… Elle (sur)protégera Clémence, camarade de classe de la petite Sonia, abusée par Freddy dans le passé.
Un petit bouquin qui se lit d'une traite. On pense à Chabrol, le réalisateur… le côté campagnard sans doute. Une progression quasi linéaire de l'intrigue portée par un style minimaliste : une prose vive et épurée, des dialogues inclus dans la narration évitant les « dit machin », « répondit machine ». Ca fonce vers le dénouement final. On est sûr d'avoir tout compris dès le début… Pourtant … Que veut dire Freddy, quand il dit au notaire : « Faut jamais recommencer une chose pareille ! Faut pas faire de mal à Clémence ! » Mais bon… Freddy est quelque peu demeuré, c'est bien connu dans le village. Et puis… Un notaire… Allons, allons !
Une agréable lecture qui engage à aller plus avant dans l'oeuvre de cet écrivain que je découvre ici.
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De l'art de faire court…

108 pages en format poche et écrites gros. C'est maigre, et pourtant, il n'en faut pas beaucoup plus à Yves Ravey pour nous plonger dans une délectable histoire chabrolienne, avec Un notaire peu ordinaire. Une histoire simple, aurait dit Sautet. Mais pour cette deuxième incursion chez Ravey, je suis à nouveau bluffé par la singularité et l'efficacité du style, comme par ces ambiances qui persistent quelques temps une fois le livre refermé.

Elle est bien bonne cette Madame Rebernak, élevant seule fils et fille grâce à ses ménages, dans ce village de province où chacun lui veut du bien - mais de loin -, à l'image du notaire si bon autrefois lors du décès de son mari. Mais quand le cousin Freddy sort de prison après avoir purgé sa peine pour le viol d'une petite fille du village et revient rôder dans les parages, elle tremble pour sa fille, la Rebernak.

Point besoin d'en dire plus : en deux pages, l'atmosphère est posée et les conditions du drame à venir affichées. Dans un rythme faussement ralenti, Ravey installe peu à peu une tension et un doute sur ce que cache chaque personnage de son intrigue sordidement banale. Au passage, il trouve l'occasion de lancer quelques traits au vitriol sur la simplicité des gens simples (c'est voulu), la duplicité des notables de province ou les limites apparentes de la présomption d'innocence. Jusqu'à ce que les masques tombent…

C'est court, c'est simple, c'est bon.
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J'ai vraiment adoré ce court roman que je vous recommande vivement.
Nous voici plongé quelque part en France dans un village tranquille. Nous y faisons la connaissance d'un mère de famille, veuve, vivant avec ses deux enfants adolescents. Et puis un jour, son cousin sort de prison, il a été condamné pour le viol d'une petite fille. Aujourd'hui, il a purge sa peine, mais la mère de famille refuse catégoriquement qu'il approche de la famille. J'ai été, je dois dire assez agacé de voir comment cette mère de famille refusé de donner une seconde chance a ce fameux cousin. En même temps, son personnage est assez dans l'excès. Elle m'a semblé très maniaque, trop protectrice avec ses enfants, voir même étouffante parfois.

Et puis peu a peu un autre personnage, fait son apparition, d'abord par petites touches pour s'imposer finalement. Il est notaire donc forcement on lui fait confiance. Mais les apparences sont trompeuses.

C'est un roman fort et intense ou le suspense monte petit a petit. La fin est superbe.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Quelque part en France. Un faubourg, un café, la place de l'Abbaye, une église, un lycée, la belle maison du notaire, la petite maison neuve avec véranda, la rivière dans laquelle on pêche, sur les berges de laquelle on bronze, la maison de retraite, un collège. Une sale histoire qui remonte à une quinzaine d'années. Et le commissaire Maigret.

Non, même pas vrai. Pas de Maigret. Même pas vrai mais cela aurait pu. Car il y a du Simenon chez Ravey. Ainsi que du Chabrol. le petit monde provincial, replié sur lui-même, s'asphyxie un peu dans les jolis jours de juin. Croqué au plus près par une plume scandaleusement simple, analysé dans ses moindres détails, le huis-clos qui n'en est pas un (on se promène dans le village à pied, en voiture noire, en coupé sport, en cyclomoteur) oppresse comme s'il était huis-clos. Rien à faire, la promenade n'est en rien digestive. Pas plus qu'elle n'est vivifiante.

Mère poule et mère courage, la veuve Rebernak élève ses deux adolescents, fils et fille (le choix du roi), en exerçant la profession d'agent d'entretien dans le collège depuis le décès de son serrurier de mari, ami du notaire peu ordinaire. L'arrivée de Freddy (sans griffe mais tout aussi malvenue) la chiffonne. Pour sa défense, son cousin vient de purger une peine de prison de quinze années suite au viol d'une gamine du village. Elle ne pardonne pas, met toute son énergie à le faire retourner d'où il vient (au mieux) ou le faire bannir du coin (au pire). Elle n'en veut pas de cette parenté encombrante. Elle craint pour sa Clémence (sa fille, pas son sentiment). D'ailleurs, l'éducateur judiciaire n'obtient rien de sa clémence sauf un paquet de chemises du défunt et une paire de souliers. La réinsertion, elle s'en fout Madame Rebernak. Elle n'a d'yeux que pour sa progéniture.
Que Freddy ne s'approche pas de Clémence qui prépare son bac au côté de son petit ami Paul, lequel s'avère fils de notaire peu ordinaire.

L'intrigue avance en ligne droite. Pas d'aller-retour. Sur le trajet, la veuve subodore les dangers. le fils raconte. La panique maternelle guette. La narration tendue ne s'assouplit jamais. La phrase sans atour superflu parle de ces rapports de force sociaux auxquels on peut se soumettre mais contre lesquels on peut toujours se révolter.

La rébellion survient dans une déflagration. Que l'on approuve parce que…
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"Votre cousin, Madame Rebernak, a le droit d'aller et venir, cependant au moindre problème, il retourne d'où il sort".
Au moindre problème: voilà les mots lourds de conséquences qui obsèdent Martha Rebernak, une courageuse veuve devenue femme de ménages par nécessité, dont le cousin Freddy "simple d'esprit", violeur d'enfant dans le passé, vient d'être libéré pour conduite exemplaire, après quinze ans de détention.
Et s'il récidivait? Gendarmerie, éducateur de justice. Personne ne veut écouter que, oui, il rôde près de chez elle, que oui, il traine près du lycée de jeunes filles de sa fille Clémence, que oui on doit le surveiller.
Un notaire peu ordinaire, roman traité à la manière d'un policier, comme si le fils de Martha relatait les faits tels qu'ils se sont déroulés lors d'une déposition au commissariat, introduit dans le drame susceptible de se tramer, un notaire, la "gentillesse même", père du petit ami de Clémence....et loup dans la bergerie.
Un notaire peu ordinaire, se lit d'une traite, surtout lorsque l'on est mère, tant il est poignant, car s'il pose les problèmes de l'impossible pardon, de la difficile réinsertion d'un taulard, de la possible guérison d'un violeur,de la protection de la loi, il montre surtout que les parents mettent en garde, mais ne maitrisent pas tout, que la justice a ses limites aussi et que les pervers hantent tous les milieux sociaux.
Yves Ravet (professeur de lettres et d'art plastiques, auteur de plusieurs romans) brosse ici le portrait fort d'un notaire peu ordinaire, manipulateur, menaçant, calculateur et odieux. L'écriture sobre sonne juste et l'ambiance angoissante très bien rendue reste prégnante après lecture. Ce livre donne envie d'aller plus loin dans la rencontre avec son auteur dont les titres: Enlèvement avec rançon, Pris au piège....sont déjà des indicateurs de genre!
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Dans ce court roman très bien écrit, Yves Ravey instaure d'emblée une tension qui monte, qui monte, sur un faux rythme lent, puis ça bascule jusqu'à la chute finale.
C'est finement ciselé, par petites touches, en peu de mots, mais tout est dit sur les préjugés dans une petite ville de province et sur le fait qu'il est plus facile d'accuser un simple d'esprit qu'un notaire…
Je conseille la lecture de ces 108 pages qui ne laissent pas indifférents.
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Après quinze ans passés derrière les barreaux pour viol, le cousin Freddy réapparait dans la vie de Mme Rebernak. Cette veuve qui élève seule ses deux enfants refuse d'accueillir l'ex-taulard. Elle n'a jamais oublié que la victime de Freddy était une camarade d'école de sa fille Clémence. Cette dernière s'apprête à passer le bac et fréquente Paul, le fils de maître Montussaint, le notaire. Son avenir s'annonce radieux et il est impensable pour Mme Rebernak de laisser un prédateur sexuel comme son cousin rôder dans les parages. Surtout que l'on a aperçu Freddy à plusieurs reprises devant le lycée à l'heure de la sortie des classes…

Un petit livre croisé par hasard sur la table des nouveautés de la médiathèque. J'aurais pu m'abstenir. Déjà, le titre en dit trop. Une fois la situation initiale posée, on se doute très vite que le méchant n'est pas celui que l'on croit. Et puis les turpitudes de la bourgeoisie provinciale, très peu pour moi. Ce roman est un drame prévisible à l'écriture plutôt plate et aux dialogues dignes d'un téléfilm made in TF1. La tension finale monte doucement puis retombe sans surprise. Les personnages relèvent trop de la caricature (la mère inquiète et pleine de préjugés, le repris de justice qui est en fait un vrai bon gars, la lycéenne en crise, le notaire pervers…) et manquent singulièrement d'épaisseur pour que l'on s'y attache. En gros ça sonne faux et je suis passé totalement à coté. Je vais me dépêcher de retourner chez les auteurs américains parce que les français que je croise en ce moment me laissent sur ma faim, c'est le moins que l'on puisse dire. En plus, dernier détail qui m'agace prodigieusement, la quatrième de couverture, qui tient en cinq lignes, a à l'évidence été rédigée par quelqu'un qui n'a pas lu le texte. Parce qu'affirmer que Mme Rebernak décide de parler de son cousin Freddy à maître Montussaint en espérant qu'il lui vienne aide, c'est totalement faux ! Bref, vous aurez compris que ce n'est pas vraiment un coup de coeur…
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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=> Intrigant

=> Angoissant

=> Captivant

=> Embarrassant

=> Serrer les dents

=> Espérant

=> Profitant

=> Bien trop tardivement

=> Naïvement

=> Urgemment

=> Familialement

=> Finalement

=> Intéressant

=> Non Excellent !
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Un petit roman ou une nouvelle? Cela ne change pas l'intérêt de ce récit court, bien construit avec quelques personnages et une intrigue concentrée sur une période courte. C'est le fils de Martha Rebernak qui raconte un histoire où apparaissent Clémence, sa soeur, Freddy le cousin qui sort de prison, le notaire et son fils Paul. L'inquiétude de la mère pour sa fille la conduit à vouloir la protéger de la gent masculine, mais le danger est-il là ou il est le plus évident ?
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