Parfum de poussière

Ce roman qui a remporté le Prix des libraires du Québec 2008 est écrit à l'encre de sang... Bassam et Georges, deux enfants nés à Beyrouth sous les bombes..... Deux adolescents serpentant entre des gestes guerriers et d'autres gestes de pur banditisme.... Et le temps passera.... Ils grandiront, prendront des routes différentes, mais avec une chose en commun, celle de ne pas pouvoir échapper à son enfance....
Avec une écriture superbe, émouvante, ponctuée de descriptions "coups de poing", Rawi Hage nous plonge littéralement dans ce Liban déchiré de la guerre..... Sauf qu'ici c'est à travers les yeux et les gestes de ceux et celles qui le vivent, les enfants de ce pays, que le lecteur peut le voir, le sentir.... Et même lorsque Bassam se bercera de l'illusion d'en sortir lors de ses premiers pas à Paris, on comprendra rapidement que le drame du LIban ne lâchera pas si facilement ses proies...
À lire absolument pour mieux connaître les replis de l'âme humaine et sentir encore mieux que la fin des guerres sur le terrain ne signifie en rien la fin des guerres chez ceux qu'elle a marqué....

Ce récit époustouflant et bouleversant est écrit avec art. L'auteur nous fait découvrir la vie de Bassam et de Georges, deux jeunes libanais que la guerre va détruire. Un rêve de conquérir et de faire la guerre; l'autre, Bassam, le narrateur présent, veut partir pour Rome. Ce long récit, parfois dur et même très dur, m'a fait entrer dans un univers d'Apocalypse Now. C'est dérangeant, mais prenant. C'est perturbant, mais stimulant. L'écriture est d'une intelligence qui marque le récit : phrases courtes et bombardées à certains moments, de longues descriptions fabriques de phrases a-verbales et de périphrases. Les dialogues sont bien insérés et servent le récit. Un livre à lire malgré la rudesse du propos.

Arrêté au 1/4... c'est tout dire !
Bien écrit (traduit) mais je ne me suis pas attachée aux personnages ce qui est essentiel pour que je poursuive ma lecture.

Beyrouth, 1982.

Alors que son ami Georges, surnommé ‘De Niro', s'accommode assez bien de la guerre civile dans laquelle son pays est plongé, le jeune Bassam lui ne rêve que de partir pour Rome:

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