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Critique de Nastie92


Ce récit est de ceux qui vous emportent et vous laissent sans voix.
L'auteur, officier polonais, a été arrêté par les Russes en 1939 puis, après un simulacre de procès, envoyé en Sibérie. Un endroit parfaitement hostile, dont nul n'est censé pouvoir sortir.
Slavomir Rawicz raconte son évasion en compagnie de six autres détenus et leur incroyable épopée jusqu'en Inde, où les survivants seront secourus.
On peut regretter quelques trous dans la narration et certaines exagérations, mais le récit est terriblement prenant.
Certains ont mis en doute la véracité du témoignage, d'autres ont essayé de prouver qu'il était exact.
Je retrouve ça et là les mêmes arguments que pour le livre Aussi loin que mes pas me portent de Joseph Martin Bauer.
J'ai lu cette marche forcée tout comme j'avais lu le texte de Bauer : j'ai choisi de croire en l'histoire, de suivre les événements et de me laisser emporter. J'ai dévoré ces pages passionnantes.
La solidarité qui se crée entre ces hommes qui ne se connaissaient pas au départ force l'admiration. Ils resteront soudés quelles que soient les épreuves traversées, et Dieu sait si elles sont nombreuses ! Voilà certainement l'une des clefs de leur réussite.
Cette solidarité se mue parfois en une tendresse qui émeut de la part de ces gaillards bourrus, endurcis par ce qu'ils ont vécu. Ils sont aux petits soins les une envers les autres, au début parce qu'ils savent que leur survie dépend de celle de leurs camarades, mais au fil de leur traversée, parce que chacun a développé un attachement fort pour ses compagnons.
La volonté de chacun et les trésors d'imagination déployés par tous montrent à quel point l'instinct de survie peut être fort chez l'être humain. Cette capacité de toujours chercher un moyen, une solution, même les plus improbables, est fascinante.
Je me suis attachée à ce groupe de fugitifs. J'ai vibré avec eux, me réjouissant d'un événement positif comme la capture d'un serpent qui leur fournit de la nourriture, tremblant à chaque danger rencontré, pleurant chaque mort.
Le long périple est émaillé de très belles rencontres. Nos amis découvrent le merveilleux sens de l'hospitalité des Tibétains ou des Mongols, qui leur offrent beaucoup alors qu'ils n'ont pas grand-chose.
Un grand souffle d'aventure, une belle humanité : j'ai adoré cette lecture qui m'a donné envie de lire L'axe du loup de Sylvain Tesson, dans lequel l'auteur est parti sur la trace des évadés du goulag, cherchant à refaire leur parcours.
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