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sur 464 notes
Cela fait longtemps que je veux découvrir l'oeuvre de jean Ray. D'ailleurs, de vides-greniers en bourses aux livres, plusieurs livres de l'auteur avaient déjà rejoint ma PAL ou ils prenaient la poussière. Finalement, c'est grâce à une masse critique que je découvre enfin Jean Ray. Et c'est une jolie façon de faire connaissance tant le livre, publié par les éditions Alma (que je remercie ainsi que Babelio), est beau. Superbe couverture, papier de qualité, tout est réuni pour le plaisir du lecteur.

Il est difficile d'écrire un avis sur "Malpertuis" sans évoquer certains éléments. Ceux qui veulent découvrir le roman vierges de toute connaissance quant à l'intrigue sont prévenus. Sachez simplement que c'est un roman déroutant et fascinant.

La lecture de "Malpertuis" est une expérience singulière, étonnante. le roman semble d'abord être une histroire de maison hantée. Histoire plutôt bien menée et dans laquelle ont goûte l'écriture superbe de Jean Ray. Mais, à la lecture de cette partie, j'ai eu l'impression que le récit souffrait de quelques longueurs. Et j'avoue que je me sentais parfois perdue, je me suis demandée si l'auteur savait où il voulait en venir. Ca m'a un peu perturbée jusqu'à ce que le récit prenne une autre dimension et bifurque vers autre chose que le thème classique de la hantise. A partir de ce moment-là, j'ai été happée, hypnotisée par le roman. L'auteur m'a complètement embarquée jusqu'à être totalement soufflée par la révélation de la vraie nature des personnages.
On ne prend la mesure du tour de force de Ray qu'au fur et à mesure de la lecture. Plus le roman avance, plus on est saisi par l'habileté narrative de l'auteur. La 1ère partie qui m'avait semblé connaître des longueurs et qui m'avait parue fouillis m'a semblé à posteriori totalement maîtrisée, au point d'avoir envie de la relire avec ce nouvel éclairage.

J'ai été séduite par la plume de Ray qui a un grand talent pour instaurer une atmosphère angoissante. L'ambiance créée est vraiment palpable grâce à un grand pouvoir d'évocation. Les descriptions, tant visuelles que sonores, sont saisissantes.
"Malpertuis" est un roman complètement intemporel et la fascination qu'il exerce place Jean Ray dans la lignée d'auteurs tels que Lovecraft ou Machen. Comme ces illustres auteurs, Ray évoque l'innommable, l'indicible pour installer une ambiance pesante tout en entretenant le mystère, en laissant une certaine liberté à l'imagination du lecteur. Comme chez Lovecraft et Machen, le surnaturel et la peur viennent bousculer et balayer les certitudes des héros. Derrière le monde qu'ils croient ordinaires, se cachent des forces anciennes qui oeuvrent dans l'ombre.
J'ai ressenti une très forte filiation avec "le grand dieu Pan". Là où Machen ressuscitait Pan, Ray ressuscite tout un panthéon dans une histoire où les dieux peuvent être capturés, emprisonnés et même tués.

"Malpertuis" est un roman fascinant, complexe, qui demande certainement plusieurs lectures. On ne prend véritablement la mesure de sa puissance que lorsqu'on l'a terminé. Une fois refermé, le livre continue de vivre dans l'esprit du lecteur.

Je serais très curieuse de voir l'adaptation cinéma qui en a été faite, tant ce roman me parait difficilement transposable à l'écran.
Bien évidemment, cette rencontre avec jean Ray en appelle d'autres.

Challenge Multi-défis 2017 - 27 (item 35 : un roman écrit par un auteur belge)
Challenge 1914-1968 entre 2 points de bascule
Challenge A.B.C 2016-2017 (23/26)
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Quand les éditions Alma ont repris la publication des meilleurs romans et recueils de Jean Ray, il fallait s'attendre à redécouvrir du très bon récit d'épouvante, mais s'il y en a un qui devait être remis en lumière, c'est bien Malpertuis qui est souvent désigné comme son chef-d'oeuvre personnel.

Premier constat une fois ce livre terminé : il faut le relire. Là-dessus, je rejoins la sentence d'Arnaud Huftier dans sa postface, on sort de cette lecture en se disant qu'il nous faut recomprendre des éléments, notamment dans la première partie du roman. L'histoire centrale est celle de Jean-Jacques Grandsire, dont le grand-oncle Cassave meurt et organise la vie posthume de sa maison Malpertuis. Il convie son entourage à perdurer dans sa demeure afin que le dernier en vie prétende à son immense héritable. On sent déjà poindre l'ambiance « Cluedo » où cohabitent la soeur de Jean-Jacques, Nancy, sa cousine Euryale, son cousin Philarète, ses oncle et tante Charles et Sylvie Dideloo, mais également les trois soeurs Cormélon, un taxidermiste nommé Lampernisse, le commis Matthias Krook ainsi que les serviteurs, Élodie et les époux Griboin. Rôdent autour d'eux la mère Groulle, l'abbé Doucedame et le mystérieux Eisengott. Parmi tout ce « beau » monde, les noms ne sont pas toujours choisis au hasard et chacun semble, tour à tour, intervenir plus ou moins volontairement dans le destin de Malpertuis.
L'horreur pour Jean-Jacques relève d'une alternance malsaine entre un quotidien d'un ennui pathétique et des scènes d'épouvante aussi violentes que spontanées. Jean-Jacques vit sa vie mais des événements étranges surviennent insidieusement : un camarade est retrouvé cloué par la tête à un mur et continue de chanter, un autre est agressé par trois êtres ailés, un autre encore crache des flopées de feu. Bref, Malpertuis est définitivement le repaire de toutes les bizarreries, de façon peut-être un peu trop loufoque pour le lecteur qui ne s'y attend pas (mais en même temps, c'est le but).
Le lecteur retrouve d'ailleurs le style caractéristique de Jean Ray. Ainsi, les adjectifs tarabiscotés, les métaphores glosées et les situations ubuesques sont légion. Rien que dans la scène de présentation de Cassave, Mais avec Malpertuis, Jean Ray utilise, en plus de cela, une construction atypique dans la narration. En effet, le narrateur ne se nomme jamais, mais précise seulement qu'il est le « cambrioleur des Pères Blancs ». Serait-ce Jean Ray lui-même qui se met en scène ? En tout cas, celui convoque un certain nombre de témoins qui vont à leur tour raconter ce qu'ils ont vu ou prétendent avoir vu. Un peu à la manière d'une enquête policière, charge est donc donné au lecteur de trouvé le mystère avant qui lui soit révélé.

Très personnellement, je n'ai sûrement pas la culture pour tout cerner de ce roman si atypique, à part peut-être sur le plan mythologique (et encore). de façon plus générale, Malpertuis marque son lecteur par une épouvante un peu échevelée, mais constamment mystérieuse, à n'en pas douter persévérer dans la bibliographie de Jean Ray ne peut que le plus grand bien.
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Malpertuis, manoir hanté dans lequel le diabolique Cassave en fin de vie a réuni ses héritiers, cousines cupides, oncle taxidermiste et autres parents à demi fous ainsi que le couple de domestiques et le neveux narrateur pour que soit lu son testament: une incroyable fortune sera léguée à celui ou au couple qui restera dernier en vie. Ne pourront en bénéficier que ceux qui s'installent à demeure au manoir. (Sacré confinement! ;-)

S'imbrique une autre histoire, l'origine du trésor, naufrage à proximité d'une île mystérieuse dans les Cyclades un soir de tempête...

L'ambiance est bien rendue mais la lecture (l'écoute) m'a parue un peu ardue et compliquée.
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Jean Ray au sommet de l'Olympe de la littérature fantastique et de l'épouvante, certes disparu, oublié. Respect ! Et son esprit nous hante. "Mon coeur dans Malpertuis... pierre dans les pierres..." p.51


"Il me faut présenter Malpertuis et me voici frappé d'une singulière impuissance. L'image recule comme les castels de Morgane..." p.52 "Les hommes qui s'endorment dans ses immenses chambres s'offrent au cauchemar, ceux qui y passent leurs jours doivent s'habituer à la compagnie d'ombres atroces de suppliciés, d'écorchés vivants, d'emmurés, que sais-je encore ?" p..57 Héla ! Qui éteint les lumières ? "Je pense aux paroles de Lampernisse : "D'étranges volontés vous imposent tour à tour l'oubli et le souvenir."" p.85


"Je ne puis prétendre que les heures d'effroi se suivaient dans Malpertuis, selon une norme inexorable, qu'elles adoptaient dans l'épouvante, une régularité de marées ou de phases lunaires, comme dans la fatale maison des Atrides." p.87 "Jamais... entends-tu ? Jamais... ne prononce jamais ce nom, si tu ne veux pas que le malheur et l'épouvante soient sur toi !" p.101 Diantre ! Eh bien, ces trois divinités du Panthéon, je tairai donc leurs noms. "Je reconnus le cousin Philatère. Il marcha vers le cadavre, le souleva sans émotion et l'emporta dans la nuit." p.117


"Toute mon âme criait de crainte et de révolte et pourtant je me dirigeais vers le perron. [...] Dans la nuit noire, j'entrai dans Malpertuis." p.162 "Tais-toi... tais-toi ! Tu n'as vu que des fantômes, les reflets des choses cachées." p.174


Soit ! Je ne révélerai ni Zeus dans un éclair, ni toutes ces divinités de sinistre mémoire dont l'essence fut ramenée imprudemment par un marin véreux quitte à embraser le coeur de l'imprudent avant de le pétrifier de terreur. Je me contenterai de rendre hommage à la virtuosité de Jean Ray si habile à instaurer, à travers pas moins de cinq narrateurs, un climat d'une "vastité tourmentée" auquel il est impossible d'échapper.

Un roman aux effets cathartiques à l'heure où tant d'égos en manque de visibilité se voudraient des dieux alors qu'ils sont des poules sans tête s'agitant en tous sens, orchestrant l'anxiété pour mieux vous manipuler. Promettez ! Malpertuis comme vaccin à la peur irrationnelle !


Sans l'ombre d'un doute : Lisez Jean Ray à en devenir nyctalope !


https://www.youtube.com/watch?v=jFajJwjTNOs&list=PLBBW6-WusyfmhywzmmOll-14e0J8jl7zV

Pagination correspondant aux éditions Labor collection Espace Nord, 1993 incluant une éclairante lecture de Joseph Duhamel.
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Avec plus d'un million d'exemplaires vendus et traduit en onze langues, Malpertuis est sans conteste la pièce maîtresse de l'oeuvre littéraire de Jean Ray.
Ecrit en 1943 et adapté au cinéma en 1971 par Harry Kümel, Malpertuis s'inscrit comme un classique de la littérature fantastique. Certains auteurs contemporains ne cachent pas l'inspiration que leur a fourni ce roman, tel Mark Z. Danielewski dans son excellent roman La Maison des Feuilles.

Malpertuis intrigue d'abord par son nom. Cette vaste demeure dédaléenne porte en effet la même appellation que le terrier du Goupil dans le Roman de Renard.
Dans le récit, le moine Doucedame ira même plus loin dans l'explication du nom de la maison, lorsque, à la faveur de leur premier dîner dans cette maison de cauchemar, il expliquera au jeune Jean-Jacques Grandsire : « Dans le célèbre et truculent roman de Renart, les clercs ont donné ce nom à l'antre même de Goupil, le très malin. Je ne m'avance pas trop en affirmant que cela signifie la maison du mal, ou plutôt de la malice. Or la malice est, par excellence, l'apanage de l'Esprit des Ténèbres. Par extension du postulat ainsi posé, je dirai que c'est la maison du Malin ou du Diable. […] La figure du renard appartient de droit à la démonologie. Les Japonais, qui sont maîtres en cette science sombre et redoutable, ont fait du renard un sorcier, un thaumaturge de grande puissance et un esprit de la nuit aux pouvoirs infernaux très étendus ».

Commence alors un séjour de cauchemar pour tout un groupe de convives attirés par la perspective d'un énorme héritage. Car l'Oncle Cassave, propriétaire de Malpertuis et d'une énorme fortune, se meurt. Autour de lui et conviés par lui, de lointains cousins, proches parents, fidèles serviteurs et médecin veillent. Et lorsque les derniers instants surviennent, l'Oncle Cassave est formel. En échange d'une confortable rente, tous les invités devront résider à Malpertuis jusqu'à leur propre mort.

Loin d'être linéaire, ce récit, construit comme un roman-mémoires, se compose de plusieurs textes qu'un observateur externe a compilé pour livrer toute l'étrangeté du destin de Jean-Jacques Grandsire. C'est en effet autour de lui que gravite toute l'horreur de Malpertuis. Les autres personnages permettent à Jean Ray de se livrer à une vive critique sociale en confondant apparence et réalité.
La dimension fantastique est abordée par la présence écrasante de la demeure et son architecture, les manifestations surnaturelles, la mystérieuse ombre qui avale la lumière et l'apparition de minuscules créatures humanoïdes. Cette dimension est renforcée par la peur de certains résidents qui semblent bien connaître les origines de tout ces évènements. Une certaine ambivalence se pose alors sur plusieurs personnages.
Jean Ray amène peu à peu le lecteur à comprendre qu'il s'agit bien plus qu'un récit fantastique.
La mythologie et la religion se croisent, se mélangent et s'affrontent. La collision brutale du passé et du présent éclate sous la loi inflexible du Destin : Moïra, au-dessus des désirs et des aspirations des hommes, au-dessus des volontés des dieux. Ce qui est écrit sur la roue doit s'accomplir...

J'ai passé un très bon moment avec cette lecture.
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J'ai entamé ce roman de Jean Ray sans ne rien connaître ni de son auteur, ni de son sujet, en m'attendant au récit d'une maison maléfique – le titre n'en est-il pas Malpertuis ? – qui allait s'en prendre à ses occupants - les héritiers de Quentin Moretus Cassave –, ce dernier sur son lit de mort ayant promis sa colossale fortune au dernier de ses occupants qui allait survivre. Or, le récit de ce qui se passe réellement à Malpertuis va s'avérer beaucoup plus compliqué, pour ne pas dire alambiqué… Très vite une ambiance floue et malsaine s'installe, les personnages sont pour la plupart étranges, lorsqu'ils ne sont pas dans un état presque végétatif, et il n'y a guère d'interactions entre eux comme dans une intrigue classique. Tout part d'une gaine d'étain contenant des documents, volée au couvent des Pères Blancs, et de son voleur qui tente d'y mettre de l'ordre, curieux de ce qu'il y a trouvé, d'où la multiplication des narrateurs et des parties qui donnent le ton au texte, tel qu'il nous l'explique. J'ai beaucoup apprécié l'écriture de l'horreur de Jean Ray, si je la compare à celle de Lovecraft que j'ai découverte brièvement l'an dernier, que je trouve plus poétique. Cela reste une lecture mitigée, un roman que j'ai lu par brides, que j'ai cependant pris plaisir à retrouver, de même qu'à situer dans le contexte de son écriture, Arnaud Huftier écrivant dans la postface : « Au moment même où est publié Malpertuis, l'horreur des camps s'étend à toute l'Europe. » Voilà qui donne à réfléchir…
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Un roman fantastique, dans tous les sens du terme...

Publié pour la première fois en 1943, ce livre se trouve être le seul véritable roman de Jean Ray, l'écrivain belge étant avant tout nouvelliste.

Depuis sa demeure dénommée Malpertuis, l'oncle Cassave, se sentant proche de mourir, convoque et réunit autour de lui tous les membres de sa famille. Il leur annonce que, pour pouvoir toucher l'héritage conséquent qu'il leur lègue, chacun devra emménager en sa demeure. Au-delà, seul le dernier survivant sera le bénéficiaire de la dite fortune...

Au fil des jours suivant sa mort, la maison s'emplit d'une ambiance étrange. Les lampes s'éteignent, les habitants disparaissent mystérieusement les uns après les autres, ou de manière brutale. le principal protagoniste, qui nous narre son histoire, semble surtout raconter son inexorable aller sans retour vers la folie.

Sauf qu'il serait sans doute trop simple d'expliquer ce qui se passe dans les murs de Malpertuis par un accès de folie, à moins qu'ils soient tous devenus fous, à moins que la vérité soit ailleurs...

Ce superbe roman est multiple : gothique, policier, d'aventure, mystique... L'écriture de Jean Ray est unique, à la fois riche et savante, sans être lourde ni indigeste.
Il faut se laisser perdre sur presque la totalité du livre pour finir ébloui par une fin surprenante, qui donne envie de le relire pour mieux apprécier encore cette intrigue incroyable.

Un petit bonheur....

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Jean Ray ou le "père" de la littérature fantastique belge francophone. Malpertuis ou l'Histoire d'une maison fantastique parait en Belgique en 1943. C'est l'occupation allemande et les frontières fermées à la littérature française vont permettre enfin à Jean Ray de rencontrer le public belge.
Malpertuis ou l'Histoire d'une maison fantastique, avec un titre pareil comment de ne pas s'attendre à des évènements surprenants!. Comment et pourquoi l'oncle Cassave décide t' il de ne léguer sa fortune aux membres de sa famille à la condition qu' ils acceptent de rester vivre à Malpertuis tous ensemble. le dernier survivant touchera le pactole! L'appât du gain,les difficultés économiques , toutes ces raisons vont les convaincre de signer ....
Commence alors pour eux une vie alternant périodes de calme relatif et périodes où surviennent des phénomènes de plus en plus bizarres , des lumières qui s'éteignent toutes seules, des bruits de pas, des sensations de froid , de terreur qui vous assaillent... Nous sommes de plain pied dans Malpertuis avec Jean Jacques Grandsire ,le neveu de Cassave, dont le récit constitue le noyau principal de ce roman mais il n'est pas le seul narrateur ,ils sont en fait quatre.Quatre narrateurs, quatre regards différents, quatre récits qui s'emboitent les uns dans les autres, quatre je devrais dire cinq si l'on ajoute celui qui a "récupéré" les manuscrits et décidé de les mettre en pages avant leur publication...
Après un début de lecture un peu "poussif", je me suis retrouvée piégée !! Lecture fantastique certes mais quel contenu! Mêlant tour à tour mythologie, lycanthropie, les Roses-Croix, Jean Ray ne se transforme t' il pas en grand manitou de ce monde de lumières et de ténèbres ? Comme beaucoup l'on écrit avant moi, l'univers de Jean Ray ne peut pas s'appréhender en une seule lecture ... affaire à suivre ....

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Lecture bien étrange pour une maison non moins étrange...

On entre dans Malpertuis sans vraiment avoir compris comment on se retrouve là. On naviguait sur une mer déchaînée et presque soudainement on est installé au chevet d'un mourant qui laisse un bien curieux héritage. En échange d'une grosse somme d'argent, et d'une potentielle fortune plus grande encore, l'entourage de l'étrange Cassave accepte de vivre en huis clos à Malpertuis... Une maison pas comme les autres.

Il m'a fallu quelques chapitres pour entrer dans l'intrigue et parvenir à y comprendre quelque chose tant les personnages étaient nombreux et la construction du début peu claire pour moi. Comme la plume de Jean Ray, que je découvre avec ce roman, est très visuelle, on s'imagine assez vite l'ambiance pesante de la demeure et l'apparence des créatures et phénomènes évoqués. Une fois plongée dans le récit, je l'ai lu assez rapidement. J'ai trouvé l'ensemble assez génial, surtout à la lumière de la dernière partie. Les personnages ne sont pas construits de manière égale, cela participe à l'étrangeté de l'ensemble.

Voilà un grand auteur belge dont je ne connaissais rien et que je lirai à nouveau avec plaisir si je tombe sur un de ses livres.
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Ayant découvert Jean Ray dans la nouvelle publié dans le Bifrost consacré à ce dernier, et qui m'avait bien plus, ni une ni deux, je vais en librairie, achète Malpertuis, et puis le reste de la journée, j'ai lu Malpertuis.

J'ai suis complètement tomber dans le piège de ce roman, qui m'a pronfondément bouleversé.
Une ambiance très sombre et mytérieuse, dans une maison particulière, une famille étrange, et un héritage étonnant.
L'intrigue va crescendo tout au long du bouquin, et l'epouvante va de même s'intensifié de page en page, c'est incroyable ! Je n'ai put me détacher des pages du livre ! Envoutant !
Nous avons le droit ici, tout comme dans de nombreux roman fantastique, une importance de la religion et du mysticisme.

C'est assez compliqué d'en parler, je le conseille vraiment, c'est un livre d'une grande beauté !
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