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Critique de florigny


Plus de 30 ans après la parution de Fenêtre sur femmes, Patrick Raynal fait le choix surprenant de remettre en selle Philippe Clerc, qui se présente comme un petit assureur niçois aigri et misanthrope. A 75 ans, il se réveille dans le même lit que l'épouse d'un banquier suisse, morte et bien morte, et comme 3 décennies plus tôt, il est un suspect idéal.


Une fois l'effet de surprise dissipé, j'ai retrouvé Patrick Raynal avec beaucoup de plaisir. Ses thématiques sont toujours présentes, son amour indéfectible pour sa ville, la dénonciation de liens douteux entre mafieux et politiciens qui nagent dans les eaux troubles des mêmes marigots de la baie des anges corrompue. Certes, comme il le dit lui-même, ses articulations hurlent désormais de douleur et à chaque mouvement lui revient, lancinante, l'éternelle question du corps qui vieillit si vite alors que l'esprit musarde encore dans sa jeunesse. Certes, comme il le dit encore lui-même et mieux que personne : « A vrai dire, ça ressemble tellement à un vieux Série noire que je me demande si je n'ai pas déjà lu ça sous la plume de John D. MacDonald, immortel créateur du détective Travis McGee et chantre d'une Floride aussi déjantée que noire ». Certes, mais en anticipant avec humour les reproches qui pourraient lui être faits et grâce à sa culture polardeuse encyclopédique, celui qui reste le grand patron-rénovateur ayant sorti la Série noire de sa léthargie, fait la démonstration éblouissante qu'en plus de trente ans, rien n'a vraiment changé, les magouilles-blues politocards sont toujours à l'oeuvre et fort heureusement des hommes comme Patrick Raynal restent fidèles à leurs convictions !
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