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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ames en peine, d'un naturel pessimiste, ce roman autobiographique est pour vous.
Vous y apprendrez, dans un style narratif et une très belle écriture, à ne plus jamais désespérer des situations des plus complexes !
Ecoutez plutôt : François Edouard Raynal au cours de son existence subit plusieurs grosses tempêtes en mer, se bagarre violemment avec ses ouvriers lorsqu'il était régisseur sur l'Ile Maurice, attrape la typhoïde, monte à bord d'un paquebot qui sombre, est sauvé par un vapeur, contracte le choléra, devient temporairement aveugle, est victime d'un éboulis dans une mine.
Attendez, ce n'est pas fini !!
Se disant qu'il a peut-être un peu trop forcé le destin, il décide de rentrer en Europe.
Mais son envie de devenir riche afin de subvenir à ses besoins et à ceux de ses parents restés en France, le pousse à tenter un dernier coup…
Et le voilà accompagné de George, l'Anglais, de Alick, le Norvégien, de Harry, le portugais et de Thomas Musgrave, l'Américain en quête d'un gisement de minérai dans les Iles Auckland.
Naufragés (évidemment …), ils resteront sur un caillou pendant 20 mois en attendant d'hypothétiques secours.
Raynal usera de toute son expérience dans la gestion des hommes (conflits, egos, …) pour laisser le temps aux secours …qui n'arriveront jamais.
Abandonner ? Maintenant ? Après avoir vécu tout cela ? C'est bien mal connaître le moral hors norme de ce fils de bourgeois du Sud-Ouest du XIXè siècle.
Il motivera ses compagnons quotidiennement et sans relâche pour leur permettre de croire en la fabrication d'un radeau de fortune.
Et puis …
Je vous laisse connaître la fin (et oui, là pour le coup, nous ne sommes pas immortels !!) de ce Robinson Crusoé …
Pour la petite histoire, les seuls livres que possédaient les naufragés étaient la Bible et le Paradis Perdu de Milton !
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François Edouard Raynal est né en 1830 dans une famille bourgeoise du Sud-ouest, ayant du interrompre ses études à la suite d'un revers financier de son père, il s'engage comme mousse sur un trois-mâts avant de devenir régisseur d'une plantation sur l'île Maurice. Trois ans plus tard, il fonce en Australie pour participer à la nouvelle ruée sur l'or, menant durant onze ans une rude vie dans les camps de mineurs. N'ayant pas fait fortune comme il l'espérait, il se prépare à rentrer en France quand on lui propose de vérifier l'existence possible d'une mine d'étain aurifère, dans l'île inhabitée de Campbell au sud de la Nouvelle-Zélande et si cette mine n'existait pas, s'il serait possible de monter une affaire reposant sur la chasse aux phoques.
Voici en quelques mots le début de la biographie de cet homme, déjà bien riche en évènements et aventures mais qui pourtant ne fait que commencer car ce récit Les naufragés des Auckland va nous en conter la suite.
Pour rejoindre l'île de Campbell, Raynal dispose d'un navire, le Grafton, et l'équipage se compose de cinq personnes au total. Raynal n'étant pas assez qualifié il s'adjoint un capitaine, Thomas Musgrave un Américain, deux matelots, un Anglais (George Harris) et un Norvégien (Alick Mac-Larren), ainsi qu'un cuisinier Portugais (Henri Forgès). Equipage cosmopolite mais néanmoins soudé comme nous le découvrirons à la lecture du livre. le départ est fixé au 12 novembre 1863, mais arrivés sur l'île Raynal se rend vite à l'évidence, pas plus de mine d'étain que de phoques sur ce bout de terre, il décide de revenir. Lors du voyage retour, dans la nuit du 2 au 3 janvier 1864, le Grafton pris dans la tempête s'échoue sur une île abandonnée. Les cinq hommes vont y vivre durant vingt mois.
Comme l'indique le titre du bouquin, c'est le récit réel de ces naufragés qui nous est proposé par le principal acteur de ce drame maritime. le climat austral est rude, la terre peu accueillante, les ressources maigres, pourtant les hommes vont lentement s'organiser. Construction d'une maison à partir de tout ce qui pourra être récupéré de l'épave du navire, la chasse aux phoques pour manger, l'entretien du feu et surtout, la mise en place d'un règlement rédigé en commun à l'initiative de Raynal pour poser les bases d'une organisation sociale consentie (tour de rôle des corvées, tâches distribuées en fonction des compétences, plus de supérieur mais un « chef de famille », etc.). de ses expériences multiples passées, Raynal a acquis de nombreux talents de bricoleur et c'est lui qui motive les troupes par ses initiatives et les améliorations matérielles de leurs conditions de vie ou de survie devrais-je dire.
Après de nombreux mois d'attente, ne voyant pas les secours tant attendus venir, Raynal décide de tenter le tout pour le tout, construire un bateau qui les ramènera vers la civilisation. La tâche est énorme, il faut d'abord créer les outils qui permettront cette construction et quand l'embarcation sera terminée, la réussite du projet est loin d'être assurée. Ne pouvant embarquer que trois personnes, deux hommes resteront sur l'île en attendant qu'on vienne les secourir, si le plan fonctionne comme prévu.
Inutile de faire croire à un suspense, tous finiront par s'en sortir avec l'aide de la providence. Raynal retrouvera enfin la France après vingt ans d'errance, publie en 1870 ce récit qui connaît le succès ici et à l'étranger, devient membre de la Société de géographie et entre dans l'administration où il fera carrière avant de se retirer dans le Tarn-et-Garonne et décéder de sa belle mort, en 1898.
Il est quasi certain que Jules Verne s'est inspiré de cette histoire véridique, parue en 1870, pour son roman L'île mystérieuse, qui ne sortira qu'en 1874 et dont on trouve ici les principaux ingrédients. Si vous aimez les romans d'aventures, vous serez comblés car celles-ci ont en plus le mérite d'être vécues. Ecrit dans un style alerte et sans gras, le bouquin finalement assez court, se lit très vite. A noter la présence de gravures sur bois dessinées par A. de Neuville qui rappellent les vieux livres ou les éditions Hetzel de Jules Verne
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J'ai découvert ce livre grâce à "livre mois". Il narre l'histoire vraie de cinq survivants à un naufrage dans une île perdue et inhospitalière du Pacifique Sud à la fin du 19ème siècle.
Rédigé comme un journal de bord, il parvient à plonger le lecteur dans la tourmente avec les protagonistes et on a très envie de savoir qui va s'en sortir et de quelle façon. Il y a des passages redondants certes - concernant notamment la chasse et la météo pourrie du coin - mais, pour la défense de l'auteur il faut bien admettre qu'il ne se passe pas grand chose sur île déserte...
Une lecture agréable et optimiste qui démontre que lorsque l'on reste unis dans l'infortune et que l'on garde espoir, on peut surmonter l'épreuve.
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Très intéressant du fait que ce texte ait été écrit fin 19ème. En effet le personnage (qui n'est autre que l'auteur) voyageant hors de France nous avons droit ici à un témoignage d'époque qui nous permet de mieux cerner comment un français pouvait percevoir le monde, les descriptions des différentes cultures nous sont, de fait, livrées avec quelques clichés et préjugés.
Bien que l'histoire soit plutôt originale le récit est vite lassant et un peu soporifique. On sent bien que l'on n'a pas affaire ici à un écrivain mais simplement à un témoin de son aventure. En revanche il est fait référence dans l'ouvrage au journal d'un de ses compagnons de route qui aurait été publié et le témoignage direct de cette aventure sera peut-être plus intéressant à lire que ce récit écrit après les faits. En effet le récit est un peu emphatique parfois, il semble que F. E. Raynal ait eu parfois l'envie de mettre en avant son rôle dans cette aventure, mais cette impression est peut-être simplement liée au style d'écriture de l'époque, nous avons du mal à juger si cela est toujours très objectif ou non.
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