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Jeanne Bourin (Préfacier, etc.)
EAN : 9782709819183
847 pages
Sélection du Reader's Digest (27/02/2008)
4.3/5   27 notes
Résumé :
500 poèmes immortels, chefs-d'œuvre du patrimoine français, sont réunis dans cet ouvrage merveilleusement illustré de gravures et de reproductions de tableaux.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Je tiens particulièrement à cette anthologie, et à la dédicace de ma tante, qui me l'a offerte en 1982, pour ma première année d'enseignement. Eh oui, ça date!

Très complète, elle s'étend du Moyen -Age au vingtième siècle . Même si elle fait penser, dans l'esprit, aux fameux tomes De Lagarde et Michard, dont j'ai dû ingurgiter tant de pages en prépa, elle présente les auteurs de façon très agréable, d'autant plus que de nombreuses ( et belles) illustrations agrémentent les textes.

Plus de sept cents pages s'offrent à nous, à picorer au hasard, ou par siècle, comme on veut.Quelques femmes quand même , mais encore peu, et des poètes absents de manière assez étonnante, comme Aragon ou Claude Roy.

Un ample panorama poétique, et comme l'écrit dans la préface Jeanne Bourin:" Un livre de poèmes n'est rien d'autre qu'un coeur ouvert, , et il est grand temps qu'on redonne à un art qui a tenu une telle place dans l'histoire de la culture humaine le rôle qui lui revient dans la formation de nos sensibilités et de nos goûts : le premier".
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Un livre qui fait honneur au sujet, de sublimes poésies, des illustrations non moins sublimes, le tout enrobé d'une belle édition. J'ai tout aimé dans cet ouvrage, le choix des poèmes, les images, l'objet en lui-même, l'essence poétique déposée sur un support agréable, bien aéré. Pour ma part je le conseille sans hésiter, si l'on aime la poésie c'est l'occasion de se procurer un bel ouvrage. Ainsi du moyen-âge au XXe siècle on se laisse porter par des siècles de poésie, au gré des vers enchanteurs, des rimes hypnotiques...
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Un recueil de Poésie absolument magnifique !
Des poèmes sublimes, un livre qui est lui même un très bel objet, le tout accompagné de très belles illustrations, font de cet ouvrage un livre très agréable à lire ou à feuilleter selon le temps qu'on peut lui accorder, pour ma part je ne m'en lasse pas et à chaque fois c'est un nouveau bonheur tant il y a à découvrir dans ce livre de poésies classées par époques et par poètes.
Tout simplement superbe !
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Je n'étais pas très friand de poésie à l'école. Pourtant, cette compilation du Reader's Digest rassemble de si nombreuses pépites, admirablement illustrées, que je ne saurais plus m'en séparer maintenant que j'ai beaucoup avancé en âge. Oui, il s'agit d'une vraie mine d'or. Ce serait ce bouquin-là que j'apporterais en priorité sur une île déserte. Un vrai manuel de survie. Celui-là également dont je me mettrais à relire certains passages à l'annonce de la fin imminente de notre monde.
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J'ai finalement mis plusieurs années à lire ce livre. Je ne suis pas branchée poësie, mais je souhaitais m'instruire sur ses fameux grands textes. Pour moi, il s'agissait surtout de relire ces textes qui ont jalonné ma scolarité.

C'est une édition magnifique, régulièrement illustré de peinture contemporaine aux textes. Les poëmes sont répertoriés par époque et pas auteur depuis le moyen-âge jusqu'au XXème siècle.

Bien que non-adepte de ce style littéraire je fus bien souvent touchée par le texte, soit par nostalgie, soit pour l'émotion qu'il réveillait, bref, une lecture parsémée au fil du temps qui restera un bon souvenir.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
FRANCIS JAMMES

J’aime l'âne si doux

marchant le long des houx.



Il prend garde aux abeilles

et bouge ses oreilles ;



et il porte les pauvres

et des sacs remplis d'orge.



Il va, près des fossés,

d'un petit pas cassé.



Mon amie le croit bête

parce qu'il est poète.



Il réfléchit toujours.

Ses yeux sont en velours.



Jeune fille au doux coeur,

tu n'as pas sa douceur :



car il est devant Dieu

l'âne doux du ciel bleu.



Et il reste à l'étable,

fatigué, misérable,



ayant bien fatigué

ses pauvres petits pieds.



Il a fait son devoir

du matin jusqu'au soir.



Qu'as-tu fait jeune fille ?

Tu as tiré l'aiguille ...



Mais l'âne s'est blessé :

la mouche l'a piqué.



Il a tant travaillé

que ça vous fait pitié.



Qu'as-tu mangé petite ?

- T'as mangé des cerises.



L'âne n'a pas eu d'orge,

car le maître est trop pauvre.



Il a sucé la corde,

puis a dormi dans l'ombre ...



La corde de ton coeur

n'a pas cette douceur.



Il est l'âne si doux

marchant le long des houx.



J'ai le coeur ulcéré :

ce mot-là te plairait.



Dis-moi donc ma chérie,

si je pleure ou je ris ?



Va trouver le vieil âne,

et dis-lui que mon âme



est sur les grands chemins,

comme lui le matin.



Demande-lui, chérie,

si je pleure ou je ris ?



Je doute qu'il réponde ;

il marchera dans l'ombre,



crevé par la douceur,

sur le chemin en fleurs.

De l'angelus de l'aube à l'angelus du soir, 1897
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CHARLES BAUDELAIRE : LA MORT DES AMANTS
(les fleurs du mal)

Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d'étranges fleurs sur des étagères,
Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux.

Usant à l'envie leurs chaleurs dernières,
Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.

Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux ;

Et pour plus tard un Ange, entrouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes.
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CORNEILLE : LE CID (Acte 1 Scène 4)
O rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras, qu'avec respect toute l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
O cruel souvenir de ma gloire passée,
Oeuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité, fatale à mon bonheur,
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher le Comte,
Et mourir sans vengeance ou vivre dans la honte ?
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur :
Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur
Et ton jaloux orgueil, par cet affront insigne,
Malgré le choix du Roi, m'en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre, et qui dans cette offense
M'a servi de parade et non pas de défense,
Va, quitte désormais le dernier des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleures mains.
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ALFRED DE MUSSET : TRISTESSE

J'ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaîté;
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.

Quand j'ai connu la Vérité,
J'ai cru que c'était une amie;
Quand je l'ai comprise et sentie,
J'en étais déjà dégoûté.

Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d'elle
Ici-bas ont tout ignoré.

Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré.
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PAUL VERLAINE : MON REVE FAMILIER

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
Dune femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
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