AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Tandarica


Détermination d'une femme amoureuse ou préméditation ? La plupart des promesses de la quatrième de couverture semblent tenues, bien que le rattachement au genre policier soit ici discutable.
D'ailleurs Ploscaru, patronyme du policier, est indéniablement construit à partir de « ploscă » traduit ainsi par mon dictionnaire roumain-français de poche : 1. gourde, 2. poudrière (vase pour la poudre à canon), 3. urinal (dont pistolet serait synonyme). Je mets au défi quiconque n'a jamais su cela de rire comme il se doit de ce policier-là ! 
Le choix de traduire les noms propres par des adaptations « graphiques » conduit souvent à des associations caricaturales bien éloignées des desseins du romancier roumain. Ainsi, pour les lecteurs francophones Spirou est plutôt un héros de bande dessinée et, puisque Ciufu (du roumain « ciuf », au sens premier la houppe de cheveux, au sens second le hibou moyen duc) devient Lhérissé, p. 29 pour l'avocat Trandafirescu on aurait attendu logiquement « maître Derose » [la descendance de la rose].
La question du titre et de son ambiguïté non expliquée me semble la plus embarrassante. Contrairement à « deux » qui est pluralité première, soit ce qui vient juste après un, le titre original « Amândoi » signifie (sous l'autorité de Vasile Breban, dont le dictionnaire est équivalent au Robert français) « et l'un et l'autre », « aussi bien l'un que l'autre ». L'identité de sort concerne les deux membres d'un couple ou d'un binôme, le masculin roumain permettant de renvoyer soit à deux masculins pris ensemble, soit à un masculin plus un féminin. Or, en français le « deux » n'exclut pas un féminin plus un autre féminin.
D'autres considérations sur le syntagme « deux d'un coup » risquent de dévoiler démesurément l'intrigue et mettre en péril le plaisir de la lecture. Aussi, contentons-nous de juger que le coup ne peut être que celui du sort, pour ne pas dire celui de Dieu, dont la justice semble bien plus efficace que celle des hommes.
Commenter  J’apprécie          250



Ont apprécié cette critique (13)voir plus




{* *}