Un livre de référence sur la grande pêche, et cette période finalement relativement courte des terre-neuvas fécampois, dont ne subsiste malheureusement aujourd'hui qu'un folklore nostalgique. Un livre dans la tradition de cette collection Terres humaines, témoignage d'un travail rude dans un milieu hostile, pour faire vivre une famille dont on est sėparé une grande partie de l'année. Descendant moi même d'un grand-père terre-neuvas, je ne peux que saluer ce travail de mémoire.
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L'auteur a fait sa carrière de marin pêcheur à la morue à Fecamp entre 1939 et 1976, commençant mousse pour finir capitaine. Chalutant les eaux froides de Terre Neuve, du Groenland et de Barents, il pêche également d'autres espèces sur les côtes africaines pendant la guerre.
Ce récit passionnant explique tous les métiers exercés à bord, ainsi que le passage du salage de la morue à la congélation dans les années 1950, et décrit l'épuisement des mers par la surpêche, dès 1969.
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La loi des bancs est unique : « la morue donne ! Marche ou crève ! ». Aucune loi divine ni aucune loi humaine ne tient devant cette loi. La morue est le dictateur le plus volontaire, le plus absolu et le plus tyrannique que l’on puisse imaginer. (p.168)
Définition qu’un vieux dictionnaire donnait jadis du marin : « un animal destiné à la manœuvre des navires et se nourrissant principalement de tabac et d’alcool « . (p.195)