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Critique de DianaAuzou


J'ai découvert Léonor de Recondo avec son premier roman et été profondément touchée par son immense poésie et la sensibilité créatrice de son écriture. Elle touche les cordes les plus sensibles, avec sa plume et son archet car elle sait tenir l'archet et embrasser l'instrument, fermement pour qu'il ne s'envole pas et assez légèrement pour ne pas l'étrangler. C'est une relation de symbiose, balançoire qui cherche son équilibre instable et fragile, pas de domination, pas de force, juste deux corps, deux sensibilités qui se répondent par le toucher.
Hérope, poète des émotions les plus délicates, aime la beauté. Il tombe amoureux de Agriopé jeune fille à la fraîcheur pure au printemps de la vie, et se fait un ami de Aétris, beauté masculine et sculpturale d'un dieu. L'un et l'autre font connaître au poète le paradis et puis l'enfer, sans qu'il puisse passer par le purgatoire. Ce dernier voyage Hérope le fera seul et pourra ainsi regarder très loin l'horizon sans blessure aucune faite par la trace de l'homme.
Violence et douceur, vie et mort, beauté et laideur, ténèbres et lumières, tant de contrastes qui vivent ensemble et donnent équilibre à la vie, et son sens paradoxale...
Les symboles se laissent interpréter, vêtir et dévêtir par le lecteur selon le ressenti, l'imagination et la corde sensible de chacun.
La musique de l'écriture de Léonor de Recondo s'écoute à chaque mot et à chaque phrase, chaque virgule est une note, chaque pause une respiration.
Discrète et délicate à pénétrer la grotte de l'âme, l'auteure y entre avec précaution car il y a beaucoup de noirceur, beaucoup de lumière aussi, et encore plus des mystères à découvrir.
La grâce du cyprès blanc, roman touché par la grâce, à déguster sans s'en lasser.
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