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3,73

sur 219 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Deuxième essai ...non transformé pour ce second livre, pour moi, de Léonor de Recondo : apres Pietraviva qui m'avait laissée..de marbre, je ne manifesterai aucun enthousiasme pour ce Manifesto dont je ne comprends ni le titre, ni le succès. Ni ne ferai une troisième expérience de cet écrivain.

Que dire, d'abord, de cet artifice litteraire de composition qui ôte toute force et toute sincérité au récit ?

Le père chéri de Léonor se meurt après une maladie d'Alzheimer qui l'a muré dans une solitude cruelle, pour lui, et douloureuse, pour les siens, aussi , pour "retrouver" son père avant de le perdre définitivement , l'auteure imagine un improbable dialogue post mortem et ultra silentium entre Félix le basque et Ernesto...Hemingway himself, tout frais sorti de son coup de carabine dans la tête . Et que je te donne du Félix et que tu lui donnes de l'Ernesto...et qu'il te raconte ses toros et ses nanas, et que tu lui racontes tes violons et tes brebis..on n'en peut plus de ce passage de plats insupportable, à la limite de l'obscénité.

Léonor parfois prend la parole, entre le macho antifasciste et l'exilé antifranquiste ..mais son discours est si convenu, si dépourvu d'émotion qu'il ne nous touche pas davantage ...comme si elle n'avait plus que des clichés pour parler de ce père, malade, "mort" pour elle depuis longtemps.

J'ai malheureusement vécu la même terrible expérience. J'ai lu ce livre artificiel, sans âme et sans style , sans que rien en moi ne frémisse, ne vacille, ou ne résonne.

Le vieux roi en son exil d'Arno Geiger ou Personne, le superbe et terrible abécédaire de Gwenaelle Aubry, sur le même sujet, m'avaient profondément touchée l'un et l'autre.

Là non seulement je ne l'ai pas été , mais j'ai eu le sentiment très désagréable qu'on habillait en roman à succès un vide sentimental bien plus difficile à dire et à affronter -l'auteur s'en approche un peu quand elle évoque sa réaction impatiente avec les médecins- .

Ce qui m'a mise en colère.

Je ne suis pas objective sur le sujet et comprendrai qu'on lise cette critique sans plaisir. Mais, même en essayant de retrouver un peu de neutralité , j'ai trouvé ce livre creux et ennuyeux, tout entier dans l'evitement et le lieu commun, et même pas "écrit".

Quelques jolis passages sur les gestes... c'est peu pour la double mort d'un père, je trouve...
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Je suis partagée. Je vois dans ce livre l'exutoire de l'auteur et je ne me sens pas capable de blâmer quelqu'un qui ressent le besoin d'écrire pour se libérer.
L'aspect littéraire et la structure du texte sont remarquables . L'échange fictif entre le père Félix et Ernest H. permet un bel hommage. Les échanges sont tantôt bon enfant, tantôt sérieux. Un récit de vie , fait de souvenirs tendres, de souvenirs cruels.
Mais je suis profondément gênée par tout le récit en huis clos dans la chambre d'hôpital. Donné à lire la mort de son père ainsi est pour moi une impudeur. C'est un moment solennel qui aurait dû rester un moment de recueil entre ces 3 personnes l'auteur et ses parents.
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roman choral, très belle ecriture, déambulations psychologiques, tendresse, un petit moment à déguster. Sérénité malgré le thème.
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