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Citations sur Rêves oubliés (133)

Ama, je n’ai pas de mots, je ne porte en moi que du silence. Et pourtant ce silence, loin d’être vide, est plein de vie, plein de toi. Je le sens se mouvoir comme une force lente, constante, comme une masse ardente. Tes mains diaphanes l’ont sculpté pour lui donner tes traits. Je n’ai qu’à fermer les yeux, et tu es là, en moi, à portée de cœur.
Enlacée.
Comme j’aimerais te décrire ces silences qui sont les miens, leurs approches furtives de toi, à l’affut d’une caresse. Comme ils se faufilent dans mon souffle pour soulever, sur ta nuque, les mèches de cheveux qui s’échappent de ton chignon. Y déposer un baiser.
Ama, tu as chassé de mon âme tout ce qui devait l’être pour n’y laisser que l’essentiel de l’émerveillement et de l’amour.
Chacun de tes sourires abandonne, à son insu, une bribe de toi en moi. Ces bribes sont devenues un jardin fou, une forêt où chaque arbre porte un souvenir de nous. Je m’y promène à ma guise, toujours ébloui par ces instants passés ensemble et par l’espérance de ce qui nous reste à vivre.
Ama, perdons-nous encore.
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Hanna à surgi comme un ange au début du mois d'octobre et, d'un battement d'ailes, elle a balayé tous mes discours politiques, toutes mes pensées rationalistes. Je ne pensais qu'à elle, je ne rêvais que d'elle.
Hanna est juive, elle s'est engagée à soigner les réfugiés pour être au plus près de la souffrance, elle est persuadé que son peuple endurera bientôt lui aussi l'exil. Peut être pire, me disait-elle souvent.
D'un coup de dent, elle a dévoré mon coeur, puis l'a gardé et je suis reparti de Gurs sans qu'elle me l'ait rendu. Tu vois, je suis revenu avec tout le reste, mais plus rien ne bat en moi.
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Le silence de mes nuits transporte mon cœur engourdi vers l’aube incertaine.
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Je ferme les yeux, je vois les jardins d’Aranjuez où nous aimions tant nous promener. Je vois Irùn, la maison, Aïta, notre rencontre, son front si lisse et ses yeux perçants. Je vois la sage-femme qui entre chez nous avec sa chaise d’accouchement pliante. Trois fois entre ses mains se sont posés mes enfants, mes fils si silencieux ce soir.
J’abandonne une partie de moi-même là-bas, au pied des orangers, j’y laisse mes rêves et je prie pour que nous restions unis, en vie. Toujours libres.
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- Que se passe-t-il ?
La grand-mère tente de leur expliquer, de trouver les mots justes, mais, très vite, elle s'aperçoit qu'il n'y en a pas. Elle finit par leur dire tristement :
- La guerre, c'est cela : la haine, les cris, l'incompréhension, la peur, la mort.
Iduri l'imagine comme un monstre rampant à la gueule abyssale où s'engouffrent des tas de cadavres désarticulés. La guerre, c'est cela aussi : l'imaginaire d'un enfant qui passe de la lumière à l'ombre.
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Qui a décidé qu'un pays commençait là et finissait ici? Pourquoi se détestent-ils tous?
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Les pensées d'Otzan plongent, absorbées par la musique lancinante des vagues. Elles s'imbibent de sel, de coquillages, d'eau glacée, d'algues éparses. Et lentement, grâce à la brise naissante, ses angoisses s'envolent au loin, oubliant quelques instants cette ombre qui s'est arrimée à lui.
Talonné par les fraîches empreintes de ses pas, il continue son chemin en murmurant :
"Ma faute tourbillonne emportée
Par le vent avant de se noyer
Dans les ombres mouvantes."
Otzan a l'âme si forte qu'elle porte l'histoire du monde.
Otzan a l'âme si sensible qu'elle s'émeut de la douceur du vent.
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La nostalgie est un sentiment bien étrange qui s'attache au plus futile.
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J'abandonne une partie de moi-même là-bas, au pied des orangers, j'y laisse mes rêves et je prie pour que nous restions unis, en vie. Toujours libres.
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La guerre, c'est cela aussi: l'imaginaire d'un enfant qui passe de la lumière à l'ombre.
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