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sur 443 notes
Au tribunal de Pampelune, la mère de Johana Marquez attend que soit jugé celui qui a assassiné sa fille. Mais Jason Medina a décidé d'échapper à la justice en se tranchant la gorge avec un cutter dans les toilettes du tribunal. Dans sa poche, une enveloppe adressée à l'inspectrice Amaia Salazar, à l'intérieur un seul mot : ''Tarttalo''. Pour la policière qui vient de donner naissance à un petit Ibai, ce n'est que le début d'une périlleuse enquête. Des femmes originaires de la vallée de Baztan meurent sous les coups d'un mari ou d'un amant abusif, leurs corps est amputé d'un bras qui reste introuvable et les assassins se suicident en laissant derrière eux la même signature, celle du Tarttalo, ce cyclope légendaire, anthropophage cruel et monstrueux. Entre deux tétées, Amaia se met à la poursuite du monstre, tout en s'occupant de l'église d'un petit village, victime de profanations à répétition. Un lien pourrait exister entre celles-ci et les Cagots, une communauté de parias, victimes d'une terrible discrimination durant des siècles. Une lourde charge de travail pour la jeune maman qui peine concilier enquêtes et vie de famille.

Si c'est toujours un plaisir d'embarquer pour le pays basque avec Dolores Redondo, ce deuxième tome de la trilogie du Baztan souffre de la personnalité agaçante de l'inspectrice Salazar qui n'en finit pas de sombrer dans sa triste histoire familiale tout en se démenant pour être une mère parfaite, activité peu compatible avec la vie trépidante de chef de la brigade spéciale des homicides de Pampelune. Au four et au moulin, Amaia en devient pleurnicharde et injuste envers un mari, parfait lui pour le coup, qui tente de lui faciliter la tâche et ne reçoit en contrepartie que silences renfrognés et récriminations. La famille d'Amaia reste d'ailleurs au centre de cette nouvelle enquête, sa terrible mère n'ayant jamais fini de nuire, même du fin fond de l'hôpital psychiatrique où elle est enfermée. Mais si l'on passe outre ce défaut, de chair et d'os est encore une fois un fabuleux voyage dans la mystérieuse vallée du Baztan, entre nature sauvage et croyances ancestrales. le Basajaun, gardien de la forêt, laisse ici la place au Tarttalo, qui, selon la légende, se régalait d'agneaux, de bergers et de tout être humain passant par là, n'hésitant pas à entasser les ossements de ses victimes devant sa grotte, histoire d'impressionner le voisinage. L'occasion pour l'auteur d'évoquer les ''instigateurs'', ces criminels qui incitent au meurtre par leur pouvoir de persuasion, sans y participer activement. Et ce n'est pas là le seul intérêt de cette longue et passionnante intrigue puisqu'il y est aussi question des Cagots. Surtout connus dans le Sud de la France et l'Espagne, ils vivaient en marge des village, accusés de tous les maux, condamnés à vivre entre eux sans pouvoir se mêler au reste de la population. Pas suffisamment exploité par l'auteur, ce sujet méconnu mérite qu'on s'y attarde et qu'on le creuse par des recherches personnelles.
Bref, un polar intéressant par ses aspects culturels, doté d'une intrigue qui tient la route, mais qui mériterait d'être allégé des tourments maternels de l'enquêtrice. La suite est d'ores et déjà dans les librairies, on veut bien se laisser tenter...
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Ce roman est la seconde enquête qui met en scène une jeune femme policier, et la particularité de ces romans c'est qu'ils se passent au Pays Basque, et qu'ils nous permettent de découvrir les mythes Basques, c'est la partie qui m'a beaucoup plu.
Cette enquête est indépendante de la première mais la vie personnelle des personnages est largement évoquée et c'est plus simple à comprendre si on a lu le premier volume.
J'ai été assez étonnée qu'une policière puisse reprendre le travail après un congé parental mais sans noter ses heures et en venant un peu quand elle voulait. Elle recommence à travailler en s'absentant pour allaiter son bébé toutes les 4 heures par exemple, je n'ai pas trouvé ça très réaliste...
L'enquête est passionnante (un tueur en série, des meurtres de femmes suivis des suicides de leurs meurtriers, des profanations de cimetières, des os trouvés dans une grotte...) mais il y a trop de coïncidences pour être véritablement crédible.
La fin appelle une suite, elle nous laisse donc un peu sur notre faim.
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J'avais déjà bien aimé le 1er tome de la trilogie du Baztan de Dolores Redondo.

Que dire du second que j'ai trouvé encore meilleur. On replonge avec beaucoup de plaisir dans cette région, au coeur du Pays Basque Espagnol. Et, je dois vous avouer que personnellement, j'adore le Pays Basque. L'autrice nous amène, comme dans le 1er tome, dans la vallée du Baztan et son atmosphère sombre et humide. Des féminicides odieux y sont commis, suivi de suicide. Amaia va devoir enquêter et faire face à ses propres peurs souvent liées à son enfance particulièrement difficile. On est plongé dans une atmosphère mystique qui frise le fantastique sans jamais franchir le pas.

Le personnage d'Amaia est passionnant et terriblement attachant. L'autrice parvient à nous faire partager les doutes, les peurs de son personnage principal qui prend une réelle épaisseur. Amaia vient d'être mère, ce qui lui procure plein de doutes. Est-elle une bonne mère ? On comprend facilement que sa propre enfance chaotique a des répercussions sur sa maternité. D'autre part, la peur l'enserre lorsqu'elle comprend que cette série de meurtres est en rapport avec sa propre famille.
L'autrice par sa plume fluide et délicate rend ce récit particulièrement addictif. J'avais énormément de mal à lâcher cette lecture. C'est noir, glauque, oppressant par moment mais tellement passionnant. J'ai beaucoup aimé cette lecture, c'est même carrément un coup de coeur.
Attention, cependant à bien lire cette trilogie dans l'ordre. En effet, ce 2ème tome fait énormément référence au 1er, il faut absolument l'avoir lu avant.

Une très belle lecture que je ne peux que recommander à tout le monde.
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« La trilogie du Baztán », livre II
L'inspectrice Salazar a résolu une première enquête tout en découvrant qu'elle fut une petite fille haïe par sa propre mère. Un accouchement plus tard, la voilà devenue une vraie dure à cuire, traumatisée (et très chiante) de ne pas être une mère parfaite. Mais bon, ayant enfin admis les vertus du biberon administré par le père, elle peut à nouveau se concentrer sur son travail, une épidémie de cadavres sans bras nécessitant toute son attention.
Les cadavres sont ceux de femmes tuées par leur mari obéissant au Tarttalo (qui est bien plus beau mais plus difficile que le Tarttaluile), cyclope anthropophage échappé du Tartare.
Mais qu'ils sont malins les thrillers de madame Redondo ! Comme elles sont bien cousues, ses intrigues intrigantes qui nouent modernité et folklore, inconscient et mythologie, enquête policière et failles intimes. Quand on a une mère prête à vous manger, rendre justice à des femmes démembrées s'impose.
En réalité, si Salazar venge ces malheureuses, c'est surtout par ce qu'elle est: une vraie caricature de flic macho qui casse la gueule à ses collègues (« Plein le cul de ce mec. Une part d'elle-même, qu'elle ne connaissait pas, voulait se battre avec lui, lui flanquer une bonne raclée. Elle sourit un peu : Montes pesait au moins quarante kilos de plus qu'elle. Mais à ce moment-là, ça lui était égal. Elle allait se prendre quelques beignes, c'était certain, mais lui aussi »), soupire contre bobon qui ne se satisfait pas de garder le petit entre deux parties de jambes en l'air (« James la regarda, envisagea de dire quelque chose mais se retint ; il savait qu'il devait se taire, elle détestait qu'il lui demande de faire plus attention à elle, de se reposer, de dormir davantage. »), et rentre du boulot à pas d'heure (« James la réveilla à seize heures trente, en l'embrassant doucement, une douzaine de fois, sur la tête. Elle sourit en reconnaissant l'arôme du café qu'il lui apportait toujours au lit. »)
Et tandis que James jongle entre le décorateur d'intérieur de leur future maison et les biberons du petit, Amaia la badass attrape les criminels et mène son équipe à la baguette. Pas de bras, pas de chocolat.
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Dans ce deuxième tome de la trilogie de Baztán, le lecteur est à nouveau plongé dans la mythologie basquaise. Dans un décor magnifique, il retrouve Amaia Salazar, cette profileuse espagnole au passé traumatique.
Par un pont astucieux avec l'intrigue du tome précédent, Dolores Redondo nous emmène à la poursuite d'un prédateur peu commun en matière de thriller. Celui-ci est un instigateur, un manipulateur qui orchestre avec brio une série de meurtres sur fond de profanation d'églises sans jamais se salir les mains.
Il recherche la confrontation avec la Chef Salazar. Pour la faire réagir, il mêle à ses activités macabres les méandres de l'histoire familiale de l'enquêtrice.
C'est ainsi que la narration se construit, par des pierres solidement assemblées. La maçonnerie est renforcée par des personnages complexes mais aussi par des légendes auxquelles l'autrice donne un relief de crédibilité assez troublant.
Le style est impeccable, les dialogues tiennent la route et les descriptions sont suffisamment travaillées pour que le décor ait son propre rôle dans l'atmosphère particulière de ce roman.
C'est une réussite.
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Je ne peux pas dire que je n'aime pas les enquêtes que nous présente cette auteure espagnole, non, ce n'est pas cela. Ce qui me perturbe un peu, et dans ce deuxième livre encore davantage que dans le premier tome 'Le gardien invisible', c'est la part belle donnée au surnaturel, d'une part, mais également, le caractère autocentré du personnage de l'inspectrice Salazar. Son personnage est focalisé sur ses problèmes bien à elle, alors que l'auteure ne pose jamais de comparaison avec le mari, artiste, notoire, qui semble ne jamais avoir d'humeur d'artiste, mais être là en permanence, s'occuper du bébé en permanence, être serein par rapport à son travail, ne jamais travailler d'ailleurs, etc. Et c'est là que la construction blesse et n'est pas crédible pour un sou. Et puis, une inspectrice aussi impliquée émotionnellement dans ses enquêtes vu que c'est à chaque fois ses parents qui sont impliqués, elle serait remplacée dans la réalité, donc, tout ceci est un frein très sérieux à mon plaisir de lectrice de polar.

Ah oui et dernier hiatus pour ce tome en particulier, si vous n'avez pas lu le premier tome, ou ne l'avez pas lu assez récemment pour vous en souvenir en détail, passez votre chemin, c'est un incontournable à la lecture du deuxième tome assurément, sans aucun rappel offert.
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Deuxième tome de cette série qui se déroule au Pays Basque, avec l'enquêtrice Amaia Salazar. Après la résolution de la première enquête, ou la jeune policière a mis en lumière bien plu qu'un meurtrier, la voilà devenue mère. Bien que nous soyons dans une enquête indépendante du premier opus, il est conseillé de le lire, puisqu'il nous permet de comprendre le personnage principal. Dans ce tome, nous sommes devant des meurtres de femmes, qui sont tuées par leurs maris qui semblent sous l'emprise d'un personnage mythique des Pays Basques. C'est passionnant. Bien que certains passages soient caricaturaux, ou trop gros pour être réalistes, il n'en reste pas moins que nous sommes captivés par l'histoire. Et la fin nous laisse sur notre faim, donnant envie de se plonger direct dans le troisième tome qui clos cette excellente série.
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Deuxième roman de la trilogie du Baztan, que j'ai enchaîné assez rapidement après avoir dévoré le premier. L'inspectrice Amaia Salazar, à peine remise d'une récent accouchement, et de l'enquête précèdente, travaille cette fois sur des crimes conjugaux, dont les auteurs sont connus, mais qui à chaque fois, se sont suicidés en laissant une inscription identique, « TARTTALO ».
Le scénario emberlificoté à souhait, la région du Pays Basque espagnol toujours aussi bien décrite, brumeuse et humide, font que le roman se lit aisément. Toutefois, je suis moins emballée que par le précédent, trop de fantastique et de superstitions m'ont un peu lassée, des rebondissements se succédant à un rythme effréné m'ont fait trouver le tout assez peu vraisemblable. Continuerai-je la série ?
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Dans l'église d'Elizondo (Navarre), des vandales ont en partie détruit les bancs et essayé de bouter le feu à l'autel. Rien d'affolant, sauf que "la torche" utilisée par les pyromanes est un bras humain décharné...

L'inspectrice Amaïa Salazar, originaire du village, est immédiatement appelée sur place. La sinistre mise en scène lui remémore le premier tome de cette trilogie: la dernière victime du sadique avait été retrouvée sans son bras droit. Dès lors, s'agit-il d'une simple coïncidence ? Les études ADN devraient permettre d'en avoir rapidement le coeur net.

Ce deuxième volume de la trilogie du Baztan, constitue en quelque sorte un approfondissement du "Gardien invisible". Amaia va être contrainte d'y affronter son douloureux passé tout en luttant pour conserver sa famille à l'abri d'un improbable psychopathe.

Pourtant, ça n'est pas l'intrigue que je retiendrai de ce polar, mais plutôt l'habileté avec laquelle Dolores Redondo se met dans la tête de son héroïne. En effet, on plonge sans filet dans les doutes existentiels et l'inévitable dilemme auquel se heurte une mère surinvestie dans son métier : comment sauver son couple sans respecter les horaires de travail normaux ? Est-il envisageable d'être une bonne mère tout en voyant son enfant une demi-heure par jour ? Quel comportement adopter face à un supérieur séduisant et célibataire qui entreprend votre conquête avec beaucoup de finesse ?

Des questions auxquelles Amaïa tente de répondre, tout en laissant au lecteur la possibilité de se faire sa propre opinion.

Au final, un roman bien ficelé, certes, mais avant tout un éclairage encore trop rare sur les défis qui se posent à une femme forte, attirante et brillante qui s'investit à 120% dans sa carrière.
Lien : https://fr.wikipedia.org/wik..
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En pleine région du Baztan, en pays navarre, il s'en passe des choses. Amaia Salazar, inspectrice de la police florale de Navarre, est confrontée à une série de meurtres qui petit à petit la toucheront de plus en plus et au plus près de son être. Elle sera obligée d'affronter ses peurs les plus enfouies, les plus profondes, les plus tenaces, celles qui font le plus mal....
Ce récit en pays Navarre nous entraine dans sa mythologie, assez terrifiante, nous promène dans les magnifiques paysages du pays basque espagnol et nous parle de la riche histoire de ce coin de pays. Je découvre Dolores Rodondo et je suis séduite. Séduite par ses personnages et leur vérité, séduite par le choix des légendes qui servent si bien son récit et surtout séduite par la compréhension qu'elle nous présente des relations familiales, des relations humaines et des relations de travail. Un récit où la vérité est parfois dure et où il n'y a rien en demi teintes. Dolores Redondo nous présente des femmes qui se tiennent debout, des femmes fortes, des femmes vraies, dans un pays , somme toute, machiste. Vivement que je me lance dans la lecture de la conclusion de cette trilogie.
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