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3,8

sur 774 notes
Pampelune, capitale de la Navarre, début des années 2010, Amaïa Sanchez, inspectrice nommée depuis peu à la section des Homicides est réveillée au petit matin pour se rendre sur une scène de crime à Elizondo, un village de la vallée de la Baztan dont elle est originaire. Pour l'aider, deux coéquipiers l'Inspecteur Fabio Montes et le stagiaire Jonan Extaide, sous inspecteur.

La victime, une jeune fille de treize ans, Aïnhoa Elizasu, gît nue les vêtements arrachés, bras allongés et mains tournées vers le ciel, étranglée par une cordelette, la toison pubienne rasée sur laquelle a été déposée un txatxingorri un gateau traditionnnel de cette région du pays basque.
Très vite, le parallèle est fait avec le mode opératoire d'un autre meurtre perpétré un mois auparavant. La brigade régionale de Pampelune est sur le pied de guerre, le point de vue et l'aide de la garde civile d'Elizondo pourraient être déterminants. Les supputations vont bon train, les crimes seraient-ils l'oeuvre d'un berger, d'un célibataire de la montagne, d'un chasseur, d'un voyou, d'un pédophile ou d'un psychopathe bien caché. Ici, à Elizondo les familles se côtoient depuis des générations mais certains secrets demeurent bien gardés.

En quelques lignes Dolores Redondo installe le cadre de cette affaire, une région rurale et montagneuse où aujourd'hui encore les croyances et superstitions cohabitent avec les réalités de terrain. Histoire, géographie, météo, folklore mythologique participent à l'installation d'une atmosphère surnaturelle. Dans un hiver qui se meurt et attend le printemps, les hêtraies basques sont des écrins idéaux et naturels pour être le réceptacle d'histoires extraordinaires et, le basajaun, le gardien invisible, le garant de l'équilibre des lieux, personnage mythologique bienveillant, est mis à rude épreuve ainsi que les nerfs de l'inspectrice. Peut-être que Mari, autre figure de croyances populaires intercédera pour apporter la lumière sur cette affaire ! En effet avec ce retour aux sources, l'inspectrice, fille du pays, replonge dans un passé tumultueux et réveille des blessures enfuies, mettant à mal son esprit cartésien.

L'immersion dans cette petite communauté, l'intrusion dans l'intimité des personnages, héroïne comme personnages secondaires, grâce à des profils psychologiques travaillés, la familiarisation rapide et progressive avec les proches de l'inspectrice ressemblent à celles ressenties et partagées à la lecture de la série de Camilla Läckberg mettant en scène Erica Falck et son compagnon Patrick Hedström. Il est possible de la rapprocher de sa compatriote Fred Vargas de part la facette historique mais pour moi la ressemblance s'arrête là et cette comparaison notée sur la quatrième de couverture semble plutôt être un argument vendeur.

Ce polar, le Gardien invisible, premier volet de la trilogie du Baztan de l'auteure basque espagnole, Dolores redondo, a été une évasion, l'occasion de renouer avec le genre.
Une parenthèse agréable qui invite le lecteur à découvrir cette région.

A lire sur un tapis de mousse à l'ombre d'une hêtraie avec un fidèle compagnon à ses côtés pour les les lectrices à l'imagination débridée…

PS : Je n'ai pas encore goûté de txatxingorri mais j'envisage de grignoter dès que je peu un sandwich aux calamars accompagné d'une bière, un remontant contre les coups de mou vanté par l'héroïne de Dolores Redondo !

Une lecture détente.
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Carla, Ainhoa et Anne, trois jeunes filles, presque encore des adolescentes, retrouvées assassinées en quelques semaines, près du village d'Elizondo, au Pays basque espagnol. La mise en scène, identique dans les trois cas, ne laisse pas place au doute : un tueur en série sévit !
Originaire du village, l'inspectrice Amaia Salazar est chargée de conduire les investigations. Elle est considérée comme une des meilleures enquêtrices du pays, mais les traumatismes de son enfance et la résurgence de la vieille légende du basajaun, étrange créature supposée vivre dans la forêt, vont nuire à son discernement...

Un très bon polar, où les rouages de l'enquête sont décrits avec minutie.
La trame de l'histoire est tout à fait crédible : l'imagination des tueurs en série n'est elle pas sans limite ? L'intrigue est complétée par les tourments familiaux de l'inspectrice, qui donnent de l'épaisseur au personnage principal et à son entourage.
N'y cherchez pas de l'action à un rythme endiablé et de multiples rebondissements. On est plus dans le registre de la recherche obstinée d'indices et de l'observation de l'environnement.
L'écriture est belle, parfaitement adaptée à l'intrigue et à son rythme. Elle ne cherche pas à faire de ce roman un page turner mais plutôt à susciter la réflexion et à inciter à la curiosité.
Un polar qui a de nombreuses qualités donc. Malheureusement, la dimension fantastique qu'apporte le basajaun ne passe pas bien chez moi : soit on fait du polar, avec un minimum de réalisme, soit on fait du fantastique et on peut tout ou presque se permettre. le mélange des deux crée une mixture qui m'est indigeste. Cela coûte à ce roman son cinquième ♥. Dommage...
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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L'an dernier , je découvrais avec grand plaisir un nouvel auteur de polar espagnol, Victor del Arbol, avec La tristesse du samouraï. Et bien, rebelote ! Mais cette fois, c'est une auteure : Dolores Redondo. Un nom à retenir ! Plus encore à lire tant son roman est original , captivant et surprenant. le gardien invisible, premier volet de la trilogie Batzan (le deuxième, déjà écrit, paraîtra en fin d'année en Espagne), est un policier classique qui très vite tourne au roman noir, très noir. Il nous plonge dans le Pays basque espagnol profond, sombre, où la mythologie et les croyances populaires perturbent les relations humaines… La folie et la cruauté ne sont jamais très loin.

" Oublier est un acte involontaire. Plus on essaie de laisser quelque chose derrière soi, plus cette chose vous poursuit ". Quand Amaia Salazar est promue responsable de l'enquête sur les meurtres de jeunes filles à Elizondo (village de Navarre à cinquante kilomètres de Pampelune), tout un équilibre fragile et patiemment élaboré pour échapper à son passé s'écroule. Comment elle, l'inspectrice rompue aux techniques d'investigation les plus modernes, formée aux méthodes du FBI à Quantico pour traquer les tueurs en série, peut-elle être tenue en échec sur ses terres ? Ces meurtres de jeunes filles savamment mis en scène la confrontent à ses propres fantômes. Cerise sur le gâteau, le ou les meurtriers laissent sur le cadavre un petit biscuit, une spécialité de l'entreprise familiale ! La souffrance, la mort, le non-dit, autant de symptômes qui gangrènent sa faculté de jugement. Quelque chose obstrue son champ d'investigation. Sous les dehors de la réussite professionnelle et affective, elle va mal. Angoisses, cauchemars et puis cette infertilité presque inexplicable… Pourquoi a-t-elle quitté la vallée ? Pourquoi vivait-elle, petite, avec sa tante et non pas avec ses parents ? Quelles rancoeurs et quelles rivalités pourrissent les relations des trois soeurs héritières de la fabrique de txatxingorris gérée d'une main de fer par Flora ? Flora, l'archétype de " l'etxeko andreak ", ces femmes de la vallée qui règnent sans partage sur leur maison et leur terre, pendant que les hommes sont trop loin ou trop faibles. Amia, fillette traumatisée, a soigneusement enfoui en elle l'indicible. Presque à son insu. L'enquête va fonctionner comme un révélateur de ses terreurs anciennes.

Le Gardien invisible est un polar de territoire. Et quel terroir ! La Navarre imprègne chaque page, chaque rebondissement, et s'insinue au coeur des motivations psychologiques des personnages. La nature suinte, les odeurs exhalent le long des berges du Baztan, entre mythes locaux et résurgences historiques. Ce pays de rêves et de légendes hante les nuits de Amaia Salazar. Crime humain, dévoration animale ou monstre légendaire ? Certains affirment avoir croisé le basajaun (sorte de yeti) et la mythique Maïa. L'intrigue est donc complexe mais Dolores Redondo mêle habilement le réalisme d'une enquête policière et d'une intrigue familiale à la magie de la mythologie basque. La construction est solide : l'enquête progresse lentement, brisée irrégulièrement par de courtes évocations d'un passé angoissant vécu par une petite Amaia de huit ans. Progressivement, passé et présent se confondent, l'assassin actuel rejoignant le monstre ancien. Envoûté par la poésie singulière de cet auteur, le lecteur s'enfonce dans une intrigue dont la banalité n'est certes pas la signature !

Un roman puissant, passionnant, fascinant, qui résonne longtemps… Et on n'a qu'une hâte, retrouver au plus vite Amaia ! Dommage que l'éditeur se soit égaré dans des erreurs de frappe et de construction particulièrement choquantes !
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Avez-vous déjà vu un basajaun ? Peu de personne en ont eu la chance.
C'est un être tout droit sorti de la mythologie Basque, une sorte de protecteur de la forêt, une créature à mi-chemin entre l'homme et l'animal.
Cette enquête policière se déroule au Pays Basque, et cela nous donne l'occasion de nous familiariser avec les coutumes et les traditions de cette région, où les habitants semblent accorder une grande importance aux mythes anciens.

De très jeunes filles sont retrouvées mortes, leur corps abandonné sur les bords de la rivière.
L'inspectrice Amaia Salazar, originaire du coin est donc chargée de l'enquête, et celle-ci va l'emmener très loin dans le passé, un passé obscur qu'elle a tenté d'oublier.
L'ambiance des petits villages reculés, un peu hors du temps est très bien retranscrite.
On est totalement immergés dans les secrets d'une petite communauté où tout le monde se connaît, où les familles forment des sortes de clans dans lesquels chacun a une place à tenir et un rôle déterminé à jouer au risque de faire basculer l'équilibre de tout le groupe.
Premier tome d'une trilogie, ce roman se lit d'une traite et m'a donné très envie de découvrir les suivants, afin de continuer à cheminer avec Amaia Salazar et apprendre davantage de choses sur le Pays Basque.
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J'ai toujours eu envie de visiter le pays Basque mais après la lecture de se roman, j'ai juste envie de sauter dans le premier avion qui part. Dolores Redondo, en dehors de la très bonne enquête, nous fait découvrir sa région de façon merveilleuse. Les paysages, la gastronomie, les légendes et même quelques mots en basque, je ne peux qu'être conquise par le roman.
"Amaia sourit aux souvenirs des légendes que lui avait racontées tante Engrasi dans son enfance. Il n'était pas étrange, au milieu de cette forêt, de croire à l'existence de ces créatures magiques qui avait forgé la culture ancestrale de la région. Toutes les forêts sont puissante, certaines redoutables car profondes et mystérieuses, d'autres sombres et sinistres. Dans le Baztán, la foret est fascinante, d'une beauté sereine et ancestrale qui symbolise malgré elle son visage le plus humain, le plus éthéré et enfantin, celui qui croit aux fées merveilleuses qui vivaient dans la forêt, et qui dormaient toute la journée pour sortir à la tombée de la nui afin de coiffer leurs longs cheveux dorés avec un peigne d'or qui conférait à son possesseur le don de voir ses réaliser n'importe quelle faveur. Faveur qu'elles accordaient aux hommes qui, séduits par leur beauté, leur tenaient compagnie, sans être épouvantés par leurs extrémités palmées. Amaia sentait dans cette forêt des présences si tangibles qu'il était facile d'y accepter l'existence d'un monde merveilleux, un pouvoir de l'arbre supérieur à l'homme, et d'évoquer le temps ou, en ces lieux et dans toute la vallée, êtres magiques et humains vivaient en harmonie. "
Son adaptation sort sur grand écran prochaine et j'espère qu'elle sera a la hauteur du roman car l'auteure a mis la barre très haute !

Mais parlons un peu de l'intrigue. On fait la connaissance de l'inspectrice Amaia Salazar, une jeune femme attachante qui cache une part d'ombre. Elle est à la tête d'une équipe de policier pour résoudre une série de meurtres de jeunes filles. Comme toujours, très mauvaise enquêtrice, j'ai soupçonné tout le monde sauf, la bonne personne et je dois dire que les révélations finales m'ont surprises. L'intrigue, en tout cas, est passionnante. On oscille entre la réalité et le mystérieux, la vérité et les légendes, l'enquête et la mythologie.

Vous l'aurez compris ce premier tome est un régal et est surtout très prometteur pour la suite que je ne tarderai pas à dévorer !
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Sur les traces du Basajaun...

« Oublier est un acte volontaire. Plus on essaie de laisser quelque chose derrière soi, plus cette chose vous poursuit ».
Oublier, c'est ce qu'Amaïa a souhaité faire en quittant sa vallée. Oublier sa mère, son passé, la violence de son enfance. Réussir sa vie. Se marier avec James. Faire un enfant. Exercer son métier de policier qui la passionne. Mais le passé n'est jamais loin. Il finit toujours par vous rattraper…La voilà donc contrainte de retourner à Elizondo, sa ville natale, pour enquêter sur la mort de jeunes filles retrouvées mortes dans d'étranges mises en scène. Hébergée chez sa tante, épaulée par son adjoint et la police locale, elle découvre que les mortes étaient connues de ses soeurs et doit se confronter à de terribles découvertes…

Un peu dans la veine de la Trilogie de Lewis de Peter May (à lire si cela n'est pas déjà fait), cette trilogie de Baztan a tous les ingrédients qui font les bons polars : des personnages attachants, un environnement et une atmosphère marqués (Les bois sont particulièrement oppressants), du Folklore (le Basajaun n'est jamais loin) et une intrigue très bien menée (avec bien sûr une fin qui donne envie de se jeter sur le tome 2).
Au final, un excellent roman policier qui vous embarque manu militari dans les secrets familiaux mais aussi dans les croyances, légendes et autres mythes basques ! A moi la suite -:)
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Elizondo : un petit village de moyenne montagne, au coeur d'une forêt ancestrale, dans la vallée de Baztán, à une soixantaine de kilomètres de Pampelune à peine, mais comme un autre monde. C'est ici qu'Amaia Salazar a passé sa jeunesse; c'est donc tout naturellement la jeune inspectrice qui est chargée de l'enquête quand on découvre le corps d'une jeune fille au bord de la rivière Baztán. Avec son mari James, un sculpteur américain, elle s'installe chez sa tante Engrasi et retrouve ses deux soeurs, Flora, l'aînée, maîtresse femme qui a repris les rênes de l'entreprise familiale et la fragile Ros en pleine remises en question professionnelle et conjugale. Pour Amaia, l'enjeu est de taille. Il s'agit de se faire respecter de ses subordonnés, d'arrêter ce qui semble être un tueur en série et de faire face à un douloureux passé. L'enquête est au point mort mais au village les rumeurs vont bon train, le tueur serait un Basajaun, sorte de Yéti des légendes populaires basques...


Direction le nord de l'Espagne pour ce polar dont le point fort est de faire découvrir la Navarre espagnole, terre de légendes où sorcières et esprits de la nature parcourent la montagne et se laissent apercevoir des hommes selon leur bon vouloir. Dans le froid et les brumes de l'hiver, un meurtrier se cache, qui veut redonner la pureté à de jeunes adolescentes qu'il juge trop dévergondées. Une enquête difficile pour Amaia Salazar, jeune inspectrice de la police de Pampelune, formée aux techniques du FBI, qui dirige une équipe pour la première fois. Si le sous-inspecteur Jonan Etxaide ,lui apporte toute l'aide possible, ce n'est pas le cas de l'inspecteur Montes, policier de la vieille école, perturbé par son récent divorce et peu enclin à obéir aux ordres d'une collègue sans expérience. Mais pour Amaia, c'est un moindre mal comparé au flot de mauvais souvenirs qui l'assaillent dans ce village qu'elle a fui dès qu'elle en a eu l'occasion. Confrontée à son passé, elle devra surmonter ses traumatismes pour résoudre des crimes qui la touchent plus qu'elle n'aurait imaginé.
Un suspense bien mené, la découverte d'une région aux croyances populaires encore vivaces et un heureux mélange entre enquête et vie personnelle de l'héroïne font de ce premier tome de la Trilogie du Baztán, un livre passionnant et dépaysant. Pour changer un peu des polars nordiques très à la mode mais sans rien perdre de la noirceur et de l'ambiance qui les caractérisent. A découvrir.
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« le gardien invisible » m'a permis de découvrir l'univers de Dolores Redondo dont j'ai souvent entendu parler et dont « Tout cela je te le donnerai » patiente depuis un certain temps sur mes étagères.

Je suis totalement conquise par ce roman qui entremêle très adroitement l'enquête policière, l'histoire personnelle douloureuse de l'inspectrice sans oublier une once de surnaturel.
Dolores Redondo signe un polar comme je les aime, sans violence, avec des rebondissements constants et une intrigue qui ne faiblit pas jusqu'au point final.
Les personnages sont attachants et minutieusement décrits avec une mention spéciale pour celui d'Amaia Salazar qui doit investiguer dans le village où elle a passé son enfance en laissant remonter des souvenirs douloureux.

Une intéressante découverte.
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Voici un polar où se mêlent mythologie et enquête policière, un brouillard matinal persistant, une forêt impénétrable hanté par le « Basajaun », être mi-homme, mi-bête. Quelle est la part de vérité dans les vieilles croyances des anciens ?
L'inspectrice Amaia devra revenir dans les pas de la petite fille qu'elle était pour traquer un tueur en série et vaincre ses démons.Au fil du récit le passé d'Amaia prend une place prépondérante dans l'histoire au détriment de l'enquête policière proprement dite, qui est relégué au second plan.
L 'auteur avec talent ouvre des pistes et nous promène entre passé et présent. Elle nous fait découvrir le pays du Bastän et ces noms basques imprononçables pour un parisien. Un livre entre polar et roman familiale. Paradoxalement, j'ai trouvé que l'auteur aurait pu se passer du côté « policier » du roman.
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Premier tome d'une trilogie, ce roman s'inscrit dans la tradition du polar avec les ingrédients de notre époque. L'inspectrice en charge de l'affaire est donc une femme, elle a fait un stage au FBI à Quantico. L'enquête la mène hors de son environnement habituel pour la placer sur les lieux de son enfance au milieu de sa famille qu'elle fuit la plupart du temps.
Alors qu'elle peut s'appuyer sur un mari aimant, les rebondissements liés aux crimes qui semblent obéir à un mode opératoire ritualisé vont lui faire revivre une enfance traumatisante.
Le roman commence tambour battant et ne laisse que peu d'occasions au lecteur pour respirer au rythme réclamé par son corps. C'est efficace même si sans grande originalité.
L'intrigue est correctement construite laissant l'intrigue évoluée au gré des fausses pistes que j'ai suivies avec toute la candeur requise et attendue par l'autrice.
Ce qui rend ce roman malgré tout attrayant est la part laissée à l'histoire de la région espagnole basque, sa mythologie, la christianisation de ses croyances et ses traditions. J'en ai appris beaucoup à ce sujet ainsi que sur la faune et la flore de ce territoire que je ne connais pas.
Les amateurs de fantastique seront déçus car le genre ne fait qu'effleurer la narration. Les autres peuvent se rassurer, cela n'entamera pas leur plaisir de lire un polar.
Il s'agit donc d'un polar de facture classique qui ravira les amateurs du genre sans les faire sortir de leur zone de confort.
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