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Critique de trolette



En premier lieu, je dois dire que " la femme au colt 45 " a été pour moi une fabuleuse découverte et ce, pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, j'ai été attirée par la couverture, aux couleurs vives, au dessin un peu naïf, sur laquelle on voit un bateau et un titre " la femme au colt 45 ". Je me suis donc posé la question de savoir quelle pouvait être la trame de l'histoire, avec ces deux éléments qui me paraissaient si éloignés l'un de l'autre.
Ensuite, j'ai plongé dans ce roman et je me suis retrouvée en Azirie, un état limitrophe de Santarie, en compagnie de Lora Sander, une femme de " presque 50
ans ", actrice et épouse de Zuka, le directeur du Magic Théâtre. Mais cet établissement sera obligé de fermer, Zuka sera emprisonné et leur fils, Giorgio entrera dans la résistance. Lora décide alors de prendre la fuite et le chemin de l'exil avec son colt 45,( une arme de collection, cadeau de son père ) qui sera en quelque sorte, le fil conducteur de ce roman.

" Mon colt, c'est le seul cadeau qu'il m'ait fait ! Juste avant sa mort, comme s'il avait voulu s'en débarrasser. Ce n'était pas son genre de faire un cadeau à sa fille. A quoi pouvait-il penser en me le donnant ? ".

Elle réussira à atteindre l'état de Santarie, mais sera livrée à elle-même, confrontée à de multiples péripéties, traquée, victime et devra survivre malgré tout, avec son statut de réfugiée sans papiers.

" Je ne suis pas partie pour me perdre, mais pour me sauver ".

Mais elle fera aussi de nombreuses rencontres, tantôt bonnes, tantôt mauvaises, telles que Emy Spencer, femme de lettres, Manou, avec son camion pizza et son accordéon, Mme Anna, propriétaire d'un pavillon, rue des Saules, Guido Rizi qui sera son protecteur durant un moment, Nina Pratz et les occupants de l'Arche de Noé.

Ensuite cela m'a réconciliée avec les " petits " livres, moi qui, jusqu'à maintenant, n'était attirée que par les " gros pavés " comme je les appelais. Cela m'a permis de me rendre compte qu'un livre de seulement 112 pages, comme l'est celui de Marie Redonnet, peut être tellement dense, renfermer des propos tellement forts, des réflexions si profondes sur la politique et la société, sur la dure vie des réfugiés, sur la place de la femme dans un monde en conflit et qui a choisi la liberté plutôt que la dictature.

J'ai découvert un auteur qui a l'art de nous offrir, avec une écriture poétique et sensible, un texte à la fois simple et puissant, avec de multiples résonances. Elle a le don de faire passer des messages très forts par l'intermédiaire d'une belle petite fable en nous donnant presque l'impression d'être au théâtre.

En conclusion, un roman rare, sur la métamorphose et la renaissance d'une femme par son voyage initiatique lors de son exil et que je conseille vraiment.
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