La paix ? Pas pour tout le monde dans ce quatorzième tome dans l'ordre d'écriture.
Nous sommes en 1802, la paix d'Amiens vient d'être signée après neuf ans de guerre contre la France et ses alliés. Mais à peine rentré, Bolitho reçoit ses nouveaux ordres : Embarquer pour les Antilles afin de restituer l'île de San felipe aux français tel que le prévoie le traité de paix. Avec en plus une promotion à la clé : Vice-Amiral.
Et voici notre héros embarqué à bord du HMS Achate, deux ponts de 64 canons.
Mais il y a un hic : Si c'était une mission de pure routine, l'amirauté aurait envoyé quelqu'un de plus haut gradé. Mais là, si cela tourne mal, les boucs émissaires seront tout trouvés.
Et en effet, d'autres joueurs s'invitent dans la partie entre Français et Anglais et la mission simple au départ se retrouve vite être un sac de noeud politique avec canonnade à la clé...
J'avais dans ma critique du tome précédent dit qu'un peu plus de sang de fureur, d'orages de mitraille et d'éclisses volantes arrachées par des boulets ravageurs n'auraient pas nui ? Mon voeu est exaucé. Ce tome est mené tambour battant et même quand on croit que c'est fini, il y en a encore.
Action et politique dans un savant mélange détonnant font de ce tome une réussite.
La suite : Flamme au vent.
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Ces marins ne se battaient ni pour le pavillon ni pour le roi, comme le croyaient ces imbéciles de terriens. (…) Ils se battaient pour leurs compagnons, pour leur bâtiment, pour leur commandant.
Ils avaient établi un mât de hune neuf, monté dans les hauts des gréements et des voiles de rechange alors qu'ils se trouvaient pris au beau milieu d'un coup de chien de nordet. La peinture, le goudron et la sueur avaient mis la dernière touche au miracle.
Les vieux marins étaient comme les navires. Une fois qu'on les avaient amarrés à quatre et qu'on n'avait plus besoin d'eux, inutiles qu'ils étaient, on les abandonnaient à leur sort.
A la guerre, les canons sont des arbitres impartiaux. Et leur rugissement balaie le bon comme le méchant, avec la même totale indifférence.
La paix, tout comme la guerre, vous fait des compagnons étranges. Il faut s'en accommoder, ou laisser périr le monde dans lequel nous vivons.