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EAN : 9782226396112
640 pages
Albin Michel (17/01/2018)
4.47/5   20 notes
Résumé :
« De loin le livre le plus éclairant jamais écrit sur l'Holocauste, mais aussi le meilleur pour comprendre les origines du projet, son caractère aberrant, autant que son déroulement chaotique. »
Antony Beevor

« Un chef-d'oeuvre. Le meilleur livre de Laurence Rees. Si vous pensiez tout savoir de l'Holocauste, ce livre apporte la preuve du contraire. »
Andrew Roberts
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dans ce livre le grand historien, producteur de télévision et documentariste Laurence Rees nous livre l'Histoire de l'Holocauste.
C'est peu dire qu'il y en a eu des ouvrages sur ce sujet mais là, j'ai du mal à m'en remettre c'est très bien écrit et ça fourmille de témoignages très émouvant ou très « dur » à lire. On se rend compte comment une telle abomination a été possible. C'est à lire pour qui veut en savoir plus et « tenter » de comprendre où peut mener la bêtise humaine, en effet ce que je comprends c'est qu'il n'y a qu'une « race » : la race humaine et que celle-ci est capable des pires horreurs.
Avant-hier les Arméniens, hier les juifs et les Tziganes aujourd'hui les Rohingyas sans oublier les Tutsis au Rwanda et j'en oublie, (pardonnez-moi) et demain les migrants ?
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Laurence Rees réussit une fois encore le prodige de nous captiver avec un livre historique, alors même qu'un tel document pourrait sembler rébarbatif, qui plus est s'étalant sur 830 pages.

Il n'en est rien car la grande force de Laurence Rees est d'humaniser son propos par de nombreux témoignages qui jalonnent ses écrits.

Il s'agit du troisième ouvrage de l'auteur que je lis (après "Auschwitz : les nazis et la "solution finale"" et "Adolf Hitler : la séduction du diable") avec grand intérêt et je ne manquerai pas d'en lire un quatrième avec "Ils ont vécu sous le nazisme".

Toujours richement documentés, les livres de Laurence Rees sont à la fois très abordables et sans simplisme, nous amenant à approfondir toujours plus l'état de nos connaissances sur cette période si unique dans l'histoire de l'humanité (si des dictatures et des génocides ne sont pas des faits isolés dans L Histoire, "l'industrialisation" de l'extermination est elle, bien un fait extra-ordinaire) et à nous interroger encore et encore, à la lumière des réflexions dont ils nous nourrissent.

"Holocauste : une nouvelle histoire" tente de mettre à jour les éléments qui ont donné lieu à une telle barbarie organisée... Et si l'ouvrage nous en livre de nombreux facteurs, il restera je pense toujours pour moi une part du domaine de l'inexplicable, une part irrationnelle et démente qui ne pourra jamais mettre noir sur blanc le pourquoi et le comment de tant d'horreurs. C'est pourtant dans cette quête vaine et perpétuelle que je lis tant de documents (témoignages, documentaires) ou romans historiques, en recherche de réponses sur la face la plus obscure de l'humanité.
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Comment noter un ouvrage sur un tel sujet ? Je vais essayer d'apporter une brève critique du livre.

Laurence Rees, historien, détaille sur plusieurs centaines de pages comment est née et a fonctionné l'Holocauste. Il commence par ce qu'il appelle "l'origine de la haine", continue avec la mise en place progressive de l'extermination des Juifs, Roms, homosexuels, handicapés, opposants politiques, etc. et conclut avec les derniers jours du 3ème Reich.

L'auteur s'appuie sur une masse de documentation très importante mais également sur des entretiens personnels avec des victimes de cette époque. Ces témoignages sont souvent poignants, comme on peut s'en douter. Parfois, des nazis ont aussi été interviewé.

On se rend compte à la lecture du livre que la Shoah fut un processus lent, qui a mis plusieurs années à se mettre en place et qui a même parfois été "confus" dans sa mise en place (le mot est peut-être mal choisi). Laurence Rees parle par exemple des conflits entre les différentes administrations nazies, les erreurs des SS, etc. À la fin du livre, on comprend mieux comment cette politique d'extermination a pu être instaurée.

Pour les personnes s'intéressant à cette période (j'en fais partie), ce livre est extrêmement intéressant et bien écrit. Cependant, je dois dire que la lecture en est difficile, ce qui va de soi étant donné le sujet abordé. Les récits des supplices et autres tueries infligés par les nazis sont proprement glaçants. Je suis quelqu'un qui lit vite mais, pour ce livre, j'ai dû parfois faire des pauses de quelques jours pour en assimiler le contenu. J'ai parfois sauté quelques paragraphes particulièrement durs.

En résumé, je recommande ce livre pour toutes celles et ceux qui se questionnent sur ce thème et qui souhaitent en apprendre davantage. Gardez simplement en tête le caractère éprouvant de la lecture !
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Pour reprendre l auteure:"... ce que cette histoire nous dit, en définitive et peut-être plus qu aucune autre, c est ce dont notre espèce est capable."
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critiques presse (1)
LeFigaro
13 février 2018
L'historien anglais Laurence Rees réalise une synthèse magistrale du phénomène génocidaire nazi.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Hitler savait que la propagande nazie influencerait plus facilement des enfants impressionnables que des adultes, a priori moins malléables. Pour ceux-ci, il pouvait s'avérer plus difficile -mais pas impossible- de réconcilier leur compréhension intellectuelle de la théorie antisémite nazie avec les rencontres qu'ils pouvaient eux-même dans la vie avec des juifs allemands. Karl Boehm-Tettelbach,par exemple, jeune officier de la lutfwaffe en 1935 avait de bonnes raisons d'éprouver de la gratitude pour un juif allemand, car c'est un juif allemand qui lui avait porté secours le jour où son avion s'était écrasé dans un champ. L'ayant convié à dîner pour le remercier, il avait été fort surpris quand l'homme lui avait "soudain dit qu'il était juif" et lui avait demandé s'il avait "peur d'être avec des juifs". Boehm-Tettelbach répondit qu'il n'avait pas peur : l'homme ne lui avait-il pas sauvé la vie? "C'était la première fois que je réalisais qu'il pouvait se passer quelque chose avec les juifs", dit Boehm-Tettelbach " A Berlin, en particulier, se souvient-il, [Les nazis] affirmaient que la plupart des avocats étaient juifs, et quand ils annonçaient qu'il y avait trop d'avocats, on comprenait ce que cela signifiait. Mais ce n'est pas parce qu'on est antisémite qu'on veut tuer les gens. On peut ne pas les fréquenter en société, ou ne pas les aimer beaucoup, mais ça ne veut pas dire qu'on va les tuer" Tout en étant "navré" pour les Juifs allemands après les lois de Nuremberg, Bohem-Tettelbach reconnaît que cela ne le "préoccupait pas beaucoup".
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Armon Tamir (a grandi en Allemagne dans les années 1920 1930):
"Les allemands n'ont pas de tradition démocratique. Ils n'en ont jamais eu. Jamais jusqu'ici les citoyens, en Allemagne, ne se sont battus pour la démocratie."....
"Les nazis sont apparus dans le contexte des années 20, après une guerre mondiale perdue, quand le peuple allemand, opprimé et humilié, allait en titubant d'une crise économique à une autre. Le contexte était vraiment très favorable. Il fallait désigner un responsable. Et tout l'antisémitisme des nazis tient en réalité dans ces mots : le juif est coupable de tout, toujours."
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Si les jeunes étaient réceptifs à la propagande nazie, c'est en partie parce que la vie semblait s'améliorer, la leur et celle de leurs parents. "Quand Hitler est arrivé au pouvoir, soudain, nous avons eu du travail", raconte Wilhelm Roes,
qui a grandi en Allemagne dans les années 1930 :

"A la maison, e climat [changea]; quand j'étais enfant, il y avait toujours un mauvais climat à la maison car ma mère, à onze heures, ne savait pas ce qu'elle allait mettre sur la table à midi. En 34, mon père à trouvé du travail. Je crois qu'il gagnait 380 marks. Notre situation s'est beaucoup améliorée. Il disait que c'était grâce à l'action du Führer. Que pouvais-je penser ? On a pas eu besoin de me laver le cerveau. J'ai tout avalé sur les genoux de ma mère.
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Beaucoup d'Allemands ordinaires ne se sont intéressés que de loin aux mesures prises contre les juifs. Ce qui leur importait bien d'avantage, c'était la réduction massive du nombre de chômeurs - de six million en 1933 à un million en 1936- qui suivit l'accession d'Hitler au pouvoir. Même si les nazis manipulèrent un peu les chiffres- les femmes, par exemple, furent retirées des statistiques-, le succès était incontestable.
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Heinrich Mann Décembre 1931:
" Ce qui explique en premier lieu la victoire du national-socialisme, c'est que la démocratie, dans ce pays, n'a jamais eu besoin pour être établie d'une bataille sanglante. Après la défaite de la guerre(14-18) comparé au désastre de la monarchie et à la menace du bolchevisme, [le national-socialisme] est apparu comme une issue possible - pas comme un objectif, encore moins comme une expérience exaltante : seulement comme une issue."
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