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Critique de Aloysius3993


« Nous avançons dans des mondes que nous nous inventons. Qui peut vraiment comprendre ce qui se passe dans la tête de l'autre ? »
Coup de coeur pour cette lecture !
Dès les premiers chapitres on a beaucoup d'éléments atypiques. Les descriptions font appel aux ressentis du lecteur et les portraits ne se limitent pas au physique des personnages. On n'a pas juste l'impression de voir défiler un décor derrière une vitre de train. C'est un décor social, on plonge dans une ville marquée par ses habitants. le personnage principal, Léo, est complexe et permet une vraie réflexion sur des thèmes forts. Dans le même schéma, les personnages secondaires ne sont pas cantonnés à quelques mots de description. Chacun permet d'évoquer, d'approfondir des éléments clés de cette fin de XIX ème siècle londonien.
Le cadre gothique est finalement la cerise sur le gâteau ! J'ai tout à fait aimé cette ambiance où brume et crachin se partagent Londres, où l'on trouve pour soigner ses ampoules de la poudre de scarabée.
Plus qu'une enquête – même si celle-ci est très bien menée – c'est une réflexion sur le statut de Léo et ses ressentis qui nous est proposée dans ce récit. Léo est un homme dans un corps de femme. Et même si le lecteur peut se poser des questions au début en se demandant si ce n'est pas plutôt une attirance vers les femmes, l'auteur nous montre rapidement que c'est tout son statut qu'il convient d'exprimer avec le pronom « il ». Les quelques flashbacks permettent de se rendre compte que les gestes efféminés de Léo sont dus à un « endoctrinement à être une femme » propre au XIX ème siècle. Un texte très actuel, si je puis dire, qui permet d'insister sur la différence entre le sexe et le genre. le cas de Léo, particulier, donne raison à cette diversité.
Léo est vraiment un personnage dont on se rappelle après a lecture. Il évolue à travers l'histoire, se transforme au fil du texte en bravant les coups physiques et psychiques. Il nous révèle finalement le secret du verbe Aimer grâce à Maria, celle qu'il n'a plus, qu'il n'a peut-être jamais eu mais dont il a accepté les particularités.
Un roman que j'ai donc beaucoup aimé ! Il fait parti de la collection Stéphane Marsan des éditions Bragelonne. Une collection qui donne un souffle d'air frais avec des parutions atypiques. J'ai encore « Demain » de Damian Dibben qui me fait très envie dans ma PAL !
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