Alors c'est un Américain, un Russe et un Belge....
Voilà un livre bien surprenant et tout ce qu'il y a de plus sérieux, même s'il est aussi parfois drôle. Ce sont ici des histoires drôles soviétiques collectionnées (comme autrefois dans un livre de
Philippe Meyer) et qui sont restées anonymes et pour cause : leurs auteurs couraient un risque important en les inventant (ce qu'
Amandine Regamey analyse dans un bref chapitre). Raconter une histoire drôle n'était pas non plus de tout repos, car une fois le rire passé, la question était : qui va aller dénoncer l'autre en premier ? Car cet ami qui vient de me raconter une histoire drôle voulait-il en fait me piéger ?
C'est donc à la fois terrifiant et drôle. Ainsi quelle est la définition du bonheur pour un américain ( je simplifie l'histoire) ? Passer une nuit avec sa maitresse en buvant du whisky. Et pour un soviétique ? On sonne à la porte, c'est le NKVD qui demande mr Dimitriov. le bonheur consiste alors à dire : "non ce n'est pas ici c'est l'étage plus haut !"....