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Leyho (Illustrateur)
EAN : 9782368332399
80 pages
Locus Solus Editions (12/04/2019)
3.77/5   13 notes
Résumé :
Automne 1921, Somme, exhumation du corps d’un Poilu mort au champ d'honneur. Sa sœur est là pour le rapatriement. On lui confie la plaque d’identité et un carnet retrouvés sur le défunt. Henriette tourne les pages… Le jeune soldat breton Francis Régéart revit alors : il vient de découvrir l’amour, il part à la guerre plein d’insouciance. Il y perdra ses illusions, ses amis, son amour… jusqu’à son humanité ! Amené à se battre comme un chien, il mourra comme tel. + Ca... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Une histoire dans la grande Histoire.
Un simple soldat partant à la grande boucherie le coeur vaillant.
C'était un instituteur aux valeurs sociales aboutis. La réalité de classes de l'époque le rattrape et l'accompagne dans ces tranchées où tant d'autres sont tombés. Ils s'appelait Francis Régeard et à grandi à Bécherel en Ille et Vilaine, tout près de chez moi ( on s'identifie ).
Sa famille lui rend honneur en retraçant sa campagne de 14 à 1916.
Les dessins sont clairs , les couleurs explicites et l'atmosphère se durcit vers une fin crépusculaire.
Merci aux auteurs qui nous rappellent de ne rien oublier de la folie des hommes.
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Pour évoquer cette guerre horrible, l'auteur fait le choix d'une histoire familiale, on le comprend par l'homonymie et par les documents de fin de volume. Choix assez rare pour le signaler, choix courageux, et sans doute un peu risqué, car dès lors on ne peut plus tricher, on doit raconter la guerre ordinaire d'un soldat ordinaire comme ils le furent tous, bien loin des super-héros... et l'ordinaire peut devenir assez rapidement sans relief, c'est le revers de la médaille, surtout sur un thème 1 000 fois rabâché où il est bien difficile de faire encore original.
Finalement, il n'est donc pas étonnant que mes passages préférés soient précisément ceux qui offrent un point de vue peut-être un poil inhabituel : les démarches de la soeur du héros pour rapatrier son cadavre, qui ont un réel intérêt documentaire (outre les dialogues savoureux entre les fossoyeurs), et l'amour impossible avec cette fille de bourgeois rencontrée en convalescence.
Paradoxalement, 56 pages c'est peu pour raconter cette histoire, même "ordinaire", surtout avec les allers retours entre 1921 et 1914-15-16, et on a l'impression parfois que la narration est un peu compressée dans un étui trop petit pour elle.
Concernant le dessin, Leyho a une très jolie patte, surtout sur la partie historique (j'ai moins aimé ses choix sur la partie contemporaine)... La partie onirique, avec les soldats-animaux, est certes belle, mais je n'en ai en fait pas vraiment perçu l'intérêt profond, à part le symbolisme de l'homme qui se transforme en animal ? C'est un peu léger, comme explication.
Saluons aussi le gros effort de reconstitution des bâtiments et des rues d'époque.
Sur le plan historique, si la micro-histoire est respectée scrupuleusement grâce au fond de documents familiaux visiblement très riche, la macro-histoire en revanche l'est beaucoup moins, dès qu'il a fallu broder, avec quelques images d'Épinal assez fatigantes, comme les gars qui partent à la guerre joyeux et sûrs d'eux, "la fleur au fusil", comme il est répété ad nauseam dans l'album.
Faut-il encore le dire ? Non, les poilus ne sont pas partis le 2 août 14 la fleur au fusil. Ils sont partis graves, déterminés, peut-être un peu contents de revoir des copains de régiment, mais avec la peur au ventre et la conscience aiguë du danger pour leur vie. Et tout le reste n'est que littérature... ou images de propagande.
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Merci à Babelio et aux éditions Locus Solus de m'avoir permis de découvrir cette BD grâce à la dernière masse critique.
« Chiens bleus Chiens gris » retrace la vie de Francis Régeard pendant la Première Guerre Mondiale grâce à ses notes. Les auteurs, membres de la famille du héros, font appel à notre devoir de mémoire en racontant une histoire personnelle dans la grande Histoire.
Pour moi, la couverture est tout simplement magnifique comme certaines planches dans la BD. J'ai beaucoup aimé le dessin et la colorisation.
L'histoire est prenante. On y suit Francis de son enrôlement à sa mort. C'est l'histoire d'un homme mais qui a été vécut par beaucoup d'autres.
Je mets un petit bémol sur la longueur de la BD. J'aurai aimé qu'elle soit plus longue.
Pour conclure, je conseille fortement cette bande dessinée qui ravira les amateurs d'histoire.
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J'ai eu vent de cet album par FB , le thème et la qualité du graphisme m'avait époustouflé... Quand , j'ai eu l'occasion de le lire, j'ai sauté de joie!
Je n'ai pas été déçue, au contraire EMERVEILLEE par la qualité du story-Board et le graphisme . La colorisation est juste parfaite.
Une explosion: et vous avez l'impression qu'elle se produit entre vos mains...
Le feu des mitraillettes est d'une réalité époustouflante.( page 19 )
Franchement , j'ai que du bien à dire de cette album fantastique que je vous recommande vivement.
Un excellent témoignage familial que les Régeard père et fils ont eu la générosité de nous faire partager, dossier en fin d'album pour répondre à notre curiosité sur ce grand oncle.
On a tous des grands parents et grands oncles qui ont fait cette guerre. ce témoignage nous parle à tous.

Lien : https://stelladealapage.blog..
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Signalons d'abord que cette bande dessinée a suivi un chemin qui n'est pas si commun. Inspiré par l'histoire familiale de l'auteur – peut-être ne l'avez vous pas noté au passage, mais l'auteur s'appelle Jean-Luc Régeard, et le personnage central Francis Régeard. de plus, il est précisé à la fin que cet album est en fait le fruit d'une collaboration père-fils, puisque le dessinateur-illustrateur, Leyho, s'appelle de son vrai nom Léo Régeard… La première édition se fait en auto-édition, en 2018, grâce à un financement participatif au travers de la plateforme Ulule. Ce n'est qu'à l'occasion de la deuxième édition qu'un éditeur est entré dans la boucle, en l'occurrence Locus Solus, maison d'édition indépendante installée en Bretagne.

Eh bien, merci à cet éditeur. En effet, ainsi que l'avaient souligné certains des participants à la souscription sur Ulule, cet album assure un véritable travail de mémoire.

Sa construction « en poupées russes », chaque fil narratif étant, de fait, imbriqué dans celui qui le suit chronologiquement, permet d'aborder, parfois sans détailler, beaucoup de sujets. Ainsi, l'intervention, même si elle est à la marge, de Zakaria, musulman d'origine marocaine, fait évidemment sens quand on évoque ce conflit et ses conséquences. L'idée, également, de cette soeur, Henriette, qui, en 1921, fait resurgir le dossier : non seulement cela semble être en ligne avec la réalité historique, mais cela permet également de créer une mise en abimes intéressante sur la façon dont ces événements ont finalement été intégrés au « roman national ».

Et puis, il y a ce parcours de vie, celui de Francis. Rien ne le destinait à mourir dans une tranchée de la Marne. Il se destinait à l'enseignement. Mais l'époque en a décidé autrement. Il aurait pu ne jamais rencontrer Suzanne, et ne jamais être confronté au « rejet de classe » qu'il subit de la part du père de la jeune fille, qui fait tout pour les séparer…

C'est intelligent, c'est un bon rappel des drames que provoquent l'exclusion et la guerre.

Alors, êtes-vous prêts à venir rencontrer Francis, et à suivre ses pérégrinations ?
Lien : https://ogrimoire.com/2023/0..
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critiques presse (1)
Auracan
26 septembre 2019
Un récit basé sur une histoire vraie, familiale, comme l’atteste le dossier documentaire qui vient conclure ce bel ouvrage. Mention spéciale au dessinateur Leyho qui signe ici, en total autodidacte, sa première bande dessinée : nul doute que ce jeune créateur nous surprenne en de prochains albums !
Lire la critique sur le site : Auracan
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
– Pfff ! Y vont nous faire creuser comme ça jusqu’à Berlin !? Moi j’suis pas v’nu ici pour jouer les tapues, la nuit en plus ! C’que j’veux, c’est buter des boches ! Autant que j’pourrai, pour venger mon frangin !
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