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L'homme invisible (bd) tome 1 sur 2
EAN : 9782344011850
56 pages
Glénat (29/03/2017)
3.69/5   35 notes
Résumé :
Un étranger décide de poser ses valises dans un hôtel situé dans le tranquille et petit village d'Ipen. Les habitants sont très vite perturbés par la venue de ce mystérieux scientifique qui cache sans arrêt son visage et préfère la solitude. Et lorsqu'ils découvrent que sous ses innombrables bandages se cache en réalité un homme invisible, ils prennent peur et décident de le chasser. Mais il reviendra pour se venger... Le paisible village ne va pas tarder A se retro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Les éditions Glénat se sont lancées dans un chouette projet de démocratiser à nouveau les oeuvres d'H.G. Wells, et cette bande dessinée de Dobbs et Chris Regnault est une adaptation fidèle de son roman mondialement connu "L'Homme invisible"…
Les auteurs ont choisi de commencer astucieusement le récit par l'arrivée du personnage principal à Iping (par une planche très réussie en plus !), ainsi nous le découvrons par les yeux des habitants de la bourgade anglaise pour entrer dans le récit… Et entre voyeurisme et banditisme, Griffin n'est pas un homme que la morale étouffe. le bonhomme caractériel et misanthrope ne suscite pas la sympathie, du coup on suit son basculement vers le Côté Obscur dans une relative indifférence bien que sa folie progressive soit intéressante à suivre. Ce n'est pas un hasard si le récit est à la 3e personne alors que les autres grands récits de l'auteur soit à la 1ère personne : auteur et lecteurs ne sont aucunement solidaires du personnage qui se pose en scientifique maudit alors qu'il ne fait que se plaindre et profiter crapuleusement de son don au lieu de prendre sur lui et d'en faire un meilleur usage… Mine de rien c'est une histoire psychologique passionnante, qui n'a rien à envier aux classiques de la littérature générale qui derrière des écritures ampoulées racontent les histoires banales de personnages banals : ici on sent le poids de regards (celui de Griffin sur l'humanité et celui de l'humanité sur Griffin), alors qu'H.G Wells savait qu'un être humain invisible serait sans doute aveugle, donc ici force est de constater que l'homme invisible qui s'enferme dans son narcissisme ne voit plus le reste de l'humanité (est-ce la vision de l'auteur sur son milieu, lui qui était un bourgeois socialiste ?)…
Graphiquement les dessins de Chris Regnault assisté aux couleurs d'Andrea Meloni et du studio Arancia sont efficaces, mais manquent parfois de détail et de précision donc je les ai trouvés en dessous d'autres tomes de la série consacrée au co-fondateur de la Science-Fiction.
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Ouvrage adapté à l'initiative du journal le Monde par Dobbs et Chris Regnault, le lecteur se plonge d'emblée dans l'inimaginable.

Un voyageur égaré, affamé et tremblant de froid s'arrête dans l'auberge de madame Hall et de son époux, un couple d'un certain âge qui les mettent tout de suite dans l'inconfort. Malgré l'absence de clients en cette saison, ils auraient au contraire du se réjouir lui qui veut s'installer pour une semaine minimum. Pourtant, il n'en est rien : la simple vue de cet homme les indispose et les met extrêmement mal à l'aise et il y a de quoi : toujours vêtu d'une énorme paire de lunettes de style scaphandrier et entouré de bandelettes sur toute la tête, il arbore également sans cesse un mouchoir devant sa bouche. Mais si il n'y avait que ça : non, ce qui les met surtout hors d'eux est que cet homme, en plus d'être étrange ne montre absolument aucune amabilité. Au contraire, il entend être seul la plupart du temps et traite ses hôtes avec sévérité, les prenant pour ses esclaves et ne se rend jamais à l'office, ce que les gens d'une petite ville comme Iping ne peuvent admettre. Qui est vraiment cet homme qui a installé dans sa chambre à l'auberge tout un véritable laboratoire ? Est-il un scientifique un peu trop imbibé de sa personne ? Un savant fou ? Un anarchiste ou encore un psychopathe ? Puisque les rumeurs vont bon train sur son compte, il décide de donner à tous ces gens une explication : en plus d'être un peu tout cela à la fois (cela, il se catche bien de leur dire), il est avant tout L'homme invisible.

Un premier tome extrêmement bien travaillé du point de vue graphique, scénaristique et je n'ai qu'un envie, moi qui ai lu l'oeuvre de Wells étant ado, me plonger dans le second tome. Un dernier conseil : je ne peux que vous en recommander la lecture, que ce soit de cette adaptation en bade dessinée ou encore du roman de Herbert George Wells ou mieux encore, de lire les deux et de les faire découvrir autour de vous !
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Il a quelques semaines déjà, la collection codirigée par le Monde et les éditions Glénat ont consacré deux volumes à l'adaptation en bande dessinée de l'Homme invisible de H. G. Wells. Cette première partie est franchement réussie.

Les habitués de la série auront ici de quoi être surpris. L'histoire commence directement, sans la présentation de la collection. Par ailleurs, les explications en fin d'ouvrage seront plus succinctes que de coutume. Il faudra se contenter d'explications directement liées à l'oeuvre. Pour l'auteur et le contexte, il faudra se référer aux tomes précédents. Cet effort de synthèse est bien vu et assez inattendu.

Le démarrage de l'album le sera tout autant. Nous voici avec le protagoniste, laissé seul dans le froid, à la recherche d'un abri. La scène se joue alors qu'une tempête de neige fait rage. La planche, comme celles qui vont suivre, seront temporairement recouvertes d'un fonds noir : l'effet est plutôt impressionnant.

Cet effet embarque directement le lecteur, qui lui, connaît (ou se doute) de l'identité du mystérieux protagoniste. Cette pratique sera reprise un peu plus tard et donnera à l'histoire une saveur particulière.

Les dessins sont ici le point fort de l'album. C'est un véritable plaisir pour l'oeil de découvrir progressivement une histoire, qui réserve, graphiquement, de belles surprises. Ainsi à plusieurs reprises, des planches entières serviront à faire progresser l'intrigue, qu'il s'agisse de séquences d'actions ou de terreur pure (ah la séquence du cauchemar de la logeuse, quel régal ! et je ne vous parle pas de la vue sur la charmante jeune femme endormie…). Ces passages justifient amplement le traitement en deux volumes.

L'histoire se concentre ici sur Iping, petite village du Sussex, dans lequel notre protagoniste a jeté son dévolu. le voici d'abord logé dans une auberge mais très rapidement les événements vont se précipiter. Il va être obligé de se dévoiler avant de devoir vivre dans la clandestinité et suivre une pente dangereuse : celle de la délinquance et de la violence. Les révélations seront faites progressivement, ce qui renforce encore l'immersion dans cet album.

Cette première partie est une réussie qui va donner envie de lire la suite. Cet effet est hélas mis à mal par une révélation intempestive glissée dans les explications présentées en fin de volume. Dommage, car l'effet de l'attente (pourtant bien travaillée avec un final bien coupé) s'en ressent forcément…
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Je découvre sur le tard cette bd dans les rayons de ma bibliothèque et en cherchant un peu, découvre que les éditions Glénat ont publiés les grands classiques d'H G Wells dans une collection qui lui est consacrée.
C'est donc avec un grand plaisir mêlé de curiosité que je découvre ce tome 1. Je n'ai pour l'heure jamais lu les originaux de Wells ( il serait peut être temps mon gars!) mais force est de constater que ce premier tome a attiré chez moi une certaine sympathie, avant tout par les thèmes abordés. Il est clair que l'homme invisible incarne ici la solitude, le rejet, la différence, et l'intolérance d'une société dans laquelle il ne se reconnaît plus, dans laquelle il n'a plus sa place. le thème de l'humanité est également bien présent et mis en opposition avec la monstruosité puisque nous assistons petit à petit à sa transformation face à la peur, l'ignorance et l'intolérance de ceux qui l'entoure. Monstruosité double puisque les villageois finissent tous par le haïr, et le traiter comme un paria, voire même un démon. D'aucun croie qu'il s'agit d'un fantôme revenu d'entre les morts. D'ailleurs l'emprise de la religion sur cette petite bourgade est bien ancrée et l'auteur, sans s'y attarder, nous en suggère finement les effets.
Au fil du récit, la folie gagne autant l'homme invisible que les villageois eux mêmes, le premier face à son incompréhension de leur rejet, même s'il affirme qu'ils ne peuvent pas comprendre ce qu'il est ( dans un excès de colère, il leur montrera son visage, et cela traduit bien sa problématique d'isolement), les seconds dans les réactions que provoque leur état d'ignorance et de peur). Cela montre également que la science si elle n'est pas expliquée ne peut être comprise et même provoquer un phénomène de rejet.
Enfin on assiste là à une tragédie puisque cet homme foncièrement bon, mais victime d'une expérience qui a sans doute échapper à son contrôle, se retrouve à devoir lutter et se cacher ( ce qui est paradoxal vu son état) pour se nourrir. Il se voit même forcé de céder à ses mauvais instincts pour s'en sortir.
Une bien chouette bd, dont je ne saurai dire si elle convoque fidèlement l'oeuvre d'HG Wells, mais en l'état, elle mérite le coup d'oeil....
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N'ayant jamais lu le roman de H.G. Wells, je me suis tournée vers son adaptation en bédé pour le découvrir.

Dès la première planche, j'étais dans l'ambiance : la nuit, de la neige, du froid, le petit village d'Iping, qui semble isolé et un mystérieux arrivant qui… qui arrive !

Les dessins sont très bien exécutés, que ce soit pour les décors intérieurs du petit hôtel ou ceux du village, en extérieur, sous la neige (mauvais timing pour la lecture, dehors, il fait plus de 30°).

Les couleurs oscillent entre le sombre ou les ocres pour illustrer la chaleur d'une pièce, illuminé par son feu ouvert.

Il y a beaucoup de mystère lors de l'arrivée de ce curieux client, portant des bandages sur le visage et des lunettes de scaphandrier. Il parle peu, ou alors juste pour donner des instructions, assez sèchement. Misanthrope, il ne se lie d'amitié avec personne, les chiens aboient (la caravane passe) et les chats crachent sur son passage, il ne dit bonjour à personne. de plus, il met mal à l'aise les habitants du village.

Les commérages vont bon train et si le lecteur ne savait pas ce qu'il était vraiment, il se poserait lui aussi bien des questions : savant fou ? Anarchiste ? Original ? Mutilé ?

Contrairement au roman original, cette bédé commence avec l'arrivée de Griffin dans le petit village d'Iping, sans passer par le développement antérieur où notre homme, albinos, cherchait la formule de l'invisibilité en la testant sur le chat de sa voisine.

Le personnage de Griffin n'a rien d'un homme que l'on souhaiterait pour ami. Là où les super-héros de Marvel ou DC Comics cherchent à utiliser leurs pouvoirs pour faire le bien, Griffin utilise les siens pour commettre des vols, des agressions et se fiche pas mal de l'humanité tant il est égocentrique, égoïste et limite psychopathe. La morale ne l'étouffe pas un seul instant.

Cette adaptation, bien dessinée et bien colorisée, pose de suite les ambiances d'un petit village du Sussex, dans cette Angleterre rurale du 19ᵉ siècle.

Commençant directement dans le vif du sujet, cet album ne perd pas de temps en préliminaires, nous mettant face à face avec cet homme étrange, couvert de bandages, dont le caractère est aussi aigri qu'un trait de vomi et qui, en s'enfermant dans son narcissisme et sa haine des autres, ne voit plus les autres êtres humains (au sens figuré) et abuse de son pouvoir d'invisibilité.

Une belle adaptation ! Vite, je m'en vais lire le tome suivant !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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critiques presse (2)
BDGest
03 mai 2017
Avec ce premier épisode (ce sera un diptyque), les auteurs rendent hommage à une œuvre marquante et conservent des espaces suffisants pour laisser libre cours à leur créativité.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
15 février 2017
L’homme invisible est un album que les auteurs ont voulu puissant, terriblement humain dans les sentiments qui agitent les protagonistes, à la limite parfois de la folie et c’est totalement réussi.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Depuis quand Iping accueillerait en son sein des cambrioleurs ? Un Lundi de Pâques en plus. Ces maraudeurs n’ont plus aucun respect pour le sommeil des bonnes âmes de notre paroisse.
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"_Assez ! Taisez-vous maintenant ! Vous ne comprenez pas qui je suis, ni ce que je suis ! Alors laissez-moi vous le montrer ! Une fois pour toutes ! Tenez !
_Quelle horreur !"
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- Les rumeurs vont bon train à votre sujet.
- Rumeurs que vous colportez aussi en tant qu’instituteur ?
- Vous vous méprenez sur ma fonction ici… De vous à moi, la version anarchiste apparue lors de votre arrivée était plutôt séduisante…
- A quoi d’autre pouvais-je m’attendre dans un trou comme Iping ?
- Mais je préférais celle de l’homme de science solitaire, fuyant la curiosité de tous et cherchant l’oubli…
- Et vous avez raison de la préférer. Cela m’évitera de continue cette discussion, monsieur.
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L'invisibilité possède dans le roman de Wells une symbolique forte puisqu'elle renvoie à l'isolement social, à la marginalisation de l'individu par son entourage : c'est l'une des significations premières de l'homme invisible, albinos misanthrope qui, ne trouvant pas sa place dans la société, décide d'en disparaître avant d'être rattrapé par ses méfaits. Contraint de retirer ses vêtements pour conserver son état d'invisibilité et ainsi échapper aux poursuites, l'homme invisible souffre du froid et de la faim. L’invisibilité, outre la marginalisation sociale, conduit donc au dépouillement et à l'appauvrissement de l'individu. Traqué sans cesse par les autorités, le héros de Wells finira également par être persécuté par l'ensemble des habitants du village qui rejettent sa différence. L'ostracisme du marginal, l'intolérance de la société, la déchéance entraînée par la perte de contrôle du progrès scientifique, voilà les thèmes centraux de ce chef-d'œuvre de Wells.
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La vérité est que je suis là tout entier, tête, mains, jambes, et le reste mais il se trouve que je suis invisible. C'est bien ennuyeux, mais c'est ainsi.
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