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Frank Reichert (Traducteur)
EAN : 9782253128496
512 pages
Le Livre de Poche (08/09/2010)
3.66/5   192 notes
Résumé :
Frank Machianno tient une boutique d'appâts sur la plage de San Diego, fournit en linge de table et en poisson frais les grands restaurants du coin, surfe chaque matin avec sa bande et s'occupe d'immobilier l'après-midi - un gars bosseur, sympa et sans histoire. Mais dans une vie antérieure, il a été l'homme de main le plus dangereux de la mafia de la côte Ouest. Une vraie machine à tuer, d'où son surnom, Frankie Machine. C'est connu, on n'échappe pas à son passé. T... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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Si vous ne voulez pas vous tuer à la tâche, faites appel à la machine… la Frankie machine !

Vers 4 heures du matin, après un bon café, Frankie ouvre sa boutique d'appâts pour les lève-tôt qui s'apprêtent à partir pécher. Quelques heures plus tard, Frankie fournit pour le déjeuner divers restaurants de San Diego en poissons et autres linges de table (lavés, repassées en machine bien sûr). Enfin, Frankie s'occupe de biens immobiliers l'après-midi. Heureusement, lorsqu'il dispose d'une pause, Frankie profite des spots pour aller surfer comme s'il était encore jeune. Une vraie machine à tout faire ce Frankie…

Ha ! J'oubliai une dernière activité de Frankie désormais révolue, liquider pour le titre de la mafia locale… une vraie machine à tuer le Frankie. Bref, ne vous avisez jamais de crier dans son magasin « Mais, où elle est machine ? » !

Mais la soixantaine passée, Frankie reçoit un jour la visite d'un fils d'un patron local de la mafia pour un boulot qui tourne mal. Très mal.

Adieu veau, vache, cochon... appâts, poissons et autres liges de maison. Frankie doit faire machine arrière toute et se planquer illico presto pour sauver sa peau et celle de sa famille.

Comme dans « La griffe du chien », à une échelle moindre évidemment pour un roman deux fois moins long, Don Winslow prend le temps d'étaler la vie de son personnage principal Frankie et ainsi de passer en revue les différentes étapes de son existence.

Sans jamais vraiment savoir où cela va nous emmener, le lecteur embarque avec le sympathique mais non moins tueur professionnel Frankie Machine pour un voyage vers l'enfer mafioso sans retour. Comme Don Patillo et ses pâtes, Don Winslow ne mégote jamais sur le ketchup !

Au final, on a affaire à un polar pas vraiment reposant mais terriblement intelligent et surtout haletant ! Et méfiez du vieux Frankie, c'est une véritable machine de guerre…
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Prénom : Frank dit Frankie. On sent déjà le mec à la franche bonhomie.
Nom : Machianno dit Machine pour sa propension et sa célérité à exécuter les contrats de son ex-employeur, la mafia. Oups, son capital sympathie vient d'en prendre un p'tit coup là.
Turbin : tient une boutique d'appâts, alimente en poiscaille les restos alentours, gère son capital immobilier entre deux sessions de surf entre potes.
Hum, quelque chose me dit que ses habitudes vont devoir très rapidement adopter une toute nouvelle orientation professionnelle, la survie en milieu pratiqué mais hostile. Car c'est bien connu, la mafia, tu l'aimes ou tu la quittes...les pieds devant !

Affranchi un jour, affranchi toujours. Rien à voir avec un quelconque slogan de la poste. Frankie va se retrouver sollicité par l'un des anciens caïds du milieu. Après avoir pesé le pour et le contre, il accepte finalement cette dernière mission. Il fonce tête baissée dans ce vilain traquenard, en réchappe miraculeusement pour être désormais voué à la clandestinité, bien décidé à faire payer au centuple les commanditaires.

Un bon Winslow, bien loin cependant des coups de griffes ravageurs de son célèbre chien.
S'il est moins punchy, ce Frankie Machine fait malgré tout valoir de très bons arguments.
Une écriture expressive et vivante bannissent tout ennui de cette chasse à l'homme où pisteurs et proies se confondent très rapidement.
Le canevas est habile, bien structuré et ne souffre d'aucune faiblesse notoire. Parfait équilibre entre le présent d'un fuyard en sursis et un passé pas si révolu qu'il se remémore entre deux rafales de calibre douze.
Une évocation de la mafia toujours aussi jubilatoire. Oubliez la version Dreamworks de Gang de Requins, bienvenue aux Studios BloodyNightmare, ne faites confiance à personne !

L'Hiver de Frankie Machine sera particulièrement long, ténébreux et funèbre mais devrait réchauffer le coeur de tous les amateurs du genre !

3,5/5
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Est-il besoin de vous dire encore une fois, combien je suis « Don Winslow addict », aussi accro à ses livres qu'à sa timeline Twitter sans concession sur la politique américaine ? C'est dire si je suis prêt à tout lui pardonner, même cette -très- légère déception avec L'hiver de Frankie Machine, traduit par Frank Reichert.

Le pitch est simple et classique : Frankie Machianno dit La Machine, est un affranchi en pré-retraite, rangé des magouilles, attendant la quille à San Diego entre surf du matin à l'heure des gentlemen, tour d'horizon de ses lucratifs petits commerces, veille sur son ex-femme et leur fille, et galipette avec sa maîtresse. Dans un passé pas si lointain, il eut son heure de gloire le Frankie, gravissant les échelons de la mafia locale grâce à son intelligence et à son flair qui lui permirent de se mettre en pause au bon moment. Alors pourquoi replonger dans le crime aujourd'hui et se retrouver avec truands et fédéraux à ses basques ?

Comme d'habitude chez Winslow, tout est solide, bien ficelé, avec un sens du rythme qui a définitivement fait ses preuves. Mais j'ai parfois eu l'impression d'être dans un livre « entre-deux », passerelle entre le Winslow surfer-polardeux des Boone Daniels, et l'analyste-décortiqueur des gangs mafieux de la trilogie Chien-Cartel-Frontière ou de Corruption.

Cela donne un livre qui navigue un peu entre les genres : cool et attachant sur le début, tonique sur la fin, et parsemé en son milieu de flash-backs bien renseignés sur les parrains de L.A., Vegas ou Chicago et leurs organisations, reliés à l'arrache au passé de Frankie.

Mais replacé dans l'oeuvre de Winslow, ce livre prend tout son sens : à l'image d'un musicien travaillant ses gammes ou testant des bouts de mélodie, ou d'un peintre travaillant les esquisses d'une future grande oeuvre, Winslow semblait déjà dans Frankie Machine, préparer la suite de son travail… Et quelle suite !
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Frankie Macchiano, la soixantaine mène une vie tranquille entre sa boutique d'appats et d'hameçons, la fourniture de poissons et de linge pour un restaurant, les bons rapports qu'il entretient avec sa fille et son ex femme, et le plaisir de pratiquer le surf. Mais car il y a un mais, le sympathique Frankie va voir resurgir un passé qu'il croyait à jamais enterré. Machine était un tueur pour le compte de la mafia, or ces ex employeurs ont décidé de le supprimer. Frankie va devoir reprendre du service pour sauver sa peau et comprendre les
raisons de ce contrat.
L'ambiance du livre de Winslow s'incrit dans la lignée des films de Scorsese dont je suis un grand fan, alors autant dire que ce brillant polar m'a emballé de bout en bout. Winslow rend sympathique et crédible un ex tueur mafieux, et nous emballe dès les premières pages avec un savoir-faire et une maitrise enthousiasmante. Avec une écriture extrèmement cinématographique, il ne serait pas étonnant que le bouquin de Winslow devienne un film. Un polar sur mesure élégant , haletant, sans temps mort. Epatant.
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Voilà un roman au titre doublement évocateur : l'hiver de Frankie Machine renvoie à la fois à un fameux rôle au cinéma de Frank Sinatra et à la métaphore de la fin de la vie.
Qui dit Sinatra dit Italo-Américain, et qui dit Italo-Américain dit mafia.
Dans ce roman de Don Winslow, on y est en plein. Frankie Marcchianno est retiré des combines. Il cumule quatre jobs dans sa bonne vieille San Diego. Il est vendeur d'appâts sur la jetée, livreur de serviettes et linges de table pour les restaus, il fournit en poisson ces mêmes établissements et ajoute à cela un petite entreprise de location, la pire de toute selon lui.
"L'unique solution, c'est de s'en tenir à une routine stricte, ou du moins d'ssayer.
Il a bien tenté -avec un succès mitigé- d'expliquer au jeune Abe cette méthode de travail relativement simple.
- Quand on se fixe une routine, l'a-t-il sermonné, on peut toujours y déroger quand un problème se présente. Mais, si on ne s'en fixe pas, alors tout ce qui se présente devient un nouveau problème. Tu as compris ?
- Compris.
Mais Abe ne saisit pas, puisqu'il s'y refuse. Frank le sait. Lui s'y emploie religieusement."

Voilà notre Frankie Machine, ancien malfrat sur la descente, à l'hiver de sa vie, s'arrangeant pour que son ex-femme, sa copine et sa jeune femme de fille puissent vivre sans manquer de rien Or, son quotidien va changer dramatiquement au retour d'un rencard avec Donna et la Machine va devoir remettre le bleu de chauffe et se coltiner à tous ses souvenirs pour déterminer qui serait assez dingue pour lui en vouloir, et surtout pourquoi.

C'est le seul véritable écueil du roman qui se perd souvent en name-dropping infinis et on finit par mélanger tous les protagonistes. Ce qui parait clair à l'écran, chez Scorsese ou Coppola ou même dans les Soprano devient ici fastidieux tant il est compliqué de retenir les implications des uns et des autres, entre les mafias de LA, de Chicago, Cleveland, de Floride ou de San Diego. Don Winslow nous paume à cet endroit.
Dommage parce que certains passages, surtout contemporains, sont écrits dans une langue à la classe folle., claire et efficace.

Au final, on retiendra un roman inutilement verbeux par moment et sans doute trop hésitant entre ses sujets, tout le passage sur "l'écrémage" des casinos de Vegas renforçant cette idée de "trop vaste" ou "trop chargé". Il est d'ailleurs éloquent que le cinéma se soit intéressé au livre dès sa parution tant l'écriture renvoie ici aux diverses icônes cinématographiques.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- Tu ne vas jamais à l’église, lui a-t-elle fait observer ?
- Pourquoi est-ce que j’irais à l’église ? Pour écouter un curé qui schtupps les petits garçons me faire un sermon sur la morale ?

(Schtupps en italique dans le texte)
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La vie est comme une grosse orange, se dit Franck. Quand on est jeune, on la presse vite et fort pour essayer d'en extraire en vitesse tout le jus. En vieillissant, on la broie plus doucement pour en savourer chaque goutte. D'une part parce qu'on ne sait pas combien il vous en reste et, d'autre part, parce que les dernières gouttes sont toujours les meilleures.
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Trainer avec des malfrats, se disait Frank, c'est un peu comme d'être prisonnier de quelque repli du temps, resté éternellement figé à l'époque du lycée. Le conversations tournaient toutes autour du cul, de la bouffe, des pets, des odeurs, des nanas, des petites bites et des pédés.
Et du crime, bien sûr.
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À cette heure et surtout en hiver, l'océan offre une vision spectaculaire. L'eau, d'un gris ardoise, est agitée ce matin par la houle menaçante d'une tempête à l'approche. En cette saison, elle est comme une femme enceinte, songe Franck : grosse, irascible, impatiente.
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Tout le monde aime Frank, le gars aux appâts. Les habitués parce qu’il sait toujours quels poissons nagent ces temps-ci dans les parages et ce qu’ils vont pêcher, et qu’il ne leur fourgue jamais des appâts inadaptés. Les pêcheurs occasionnels pour les mêmes raisons, et aussi parce que, quand on amène son gamin un samedi, on sait que Frank l’équipera convenablement et, même s’il doit pour ce faire déloger un habitué pour un petit moment, lui trouvera un coin où ça mordra vraisemblablement. Les touristes adorent Frank parce qu’il est toujours souriant, qu’il a toujours la plaisanterie aux lèvres et, pour ces dames, un compliment qui frise le flirt mais jamais le rentre-dedans.
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