Finalement,comme l'a dit Jacques Brel dans "Radioscopie" à Jacques Chancel lors de sa dernière interview:"Le talent s'enracine dans le travail."
Faire rire les autres,rire avec eux,ne jamais rire d'eux.Se moquer est si facile,j'en sais quelque chose...
L'enfer. Avoir mal à en mourir. Se laisser partir... Les souffrances sont insupportables. Je deviens très vite squelettique, plâtré des doigts de pied à la minerve. La douleur est horrible. Est-ce qu'il ne vaut pas mieux se laisser aller? Je me pose la question du haut de ma jeunesse allongée. Comment, vais-je supporter ce corps diminuer, délabré, lacéré?
Au prorata, quand tu as mal, le mal fait beaucoup plus de mal que le bien fait du bien quand tu es bien.
"Pourquoi moi?" Cette question d'enfant qui me taraude, je me la pose des milliers de fois quand je commence à prendre conscience du regard des autres.
Quand tu montes dans l'ascenseur, n'oublie pas de saluer ceux que tu croises, tu trouveras les mêmes en descendant ! Bon, d'accord, mais dans ce métier, l'histoire est plutôt de ne pas sortir de l'ascenseur sinon, compliqué d'y remonter. En effet, ceux qui ne sont pas encore à la télé font tout pour y entrer, ceux qui y sont font tout pour y rester : sans oublier ceux qui n'y sont plus et ont peu de chances d'y revenir.
En fait,rien n'est jamais gagné ou perdu.D'un côté tu perds,de l'autre tu ne sais jamais ce que tu vas gagner.
Blessure d'enfance mêlée d'un sentiment de profonde injustice:A quoi sert la vie si on peut mourir à seize ans?
C'est auprès de ces personnalités du monde du sport que je persiste dans l'idée qu'il faut continuer à travailler et affermir sa force mentale.
Le mythe s'effondre. Encore une nouvelle injustice! Mais pourquoi faut-il me couper les cheveux alors que c'est du ventre que je souffre? La jolie infirmière à fourrure soulève la couverture sous laquelle je me sens un poil ému. Elle me regarde avec ce dévastateur petit sourire slave, et coupe mes premiers cheveux... du bas ventre!