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Critique de Zazette97


En librairie depuis le 1er mars, "L'épopée du perroquet" est le premier roman traduit en français de la romancière américaine Kerry Reichs, fille de l'auteure de romans policiers Kathy Reichs.

A 25 ans, Maeve Connelly ne sait pas trop quoi faire de sa vie. Alors qu'elle perd son job de barmaid et que ses parents lui coupent les vivres, elle quitte Charlotte avec son perroquet pour se rendre à Hollywood où elle espère trouver sa voie.
Mais arrivée en Oklahoma, voilà que sa vieille Plymouth Road Runner la lâche, ce qui contraint la jeune femme à revêtir un costume d'âne ou de portable pour pouvoir payer les réparations.
A peine repartie, Maeve n'est pas encore au bout de ses peines puisque les caprices de sa voiture la mènent cette fois à Coin Perdu, une petite ville d'Arizona dont les charmants habitants pourraient bien la décider à rester plus longtemps que prévu...

Lorsque ce roman m'a été proposé, j'ai hésité en raison de cette couverture et de ce résumé à l'aspect léger. Je me suis toutefois laissée tenter par cette promesse d'un "road-movie initiatique et décapant".
A l'évidence j'aurais du me fier à ma première impression...
Dans les premières pages, j'ai découvert une midinette hypocondriaque et accro au shopping au point de se ruiner pour une paire de bottes et de se faire masser au country-club sur le compte de ses parents, autant dire qu'elle ne m'était pas fort sympathique de prime abord.
Mais étant donné que ce roman s'annonçait moins léger qu'il n'y paraît, j'ai poursuit ma route en compagnie de Maeve.
Au fil des chapitres suivants, on découvre que la jeune femme a perdu sa meilleure amie et cache en elle un lourd secret qui l'enjoint à se réfugier dans la course à pieds plutôt que d'affronter le regard des autres et exprimer ses émotions.

J'en arrive au premier bémol de ce roman. A partir du moment où son secret est dévoilé (et là attention ne lisez pas la dédicace au début du livre avant de l'avoir terminé !), Maeve n'en finit plus d'en parler à qui veut. Malgré la gravité du sujet, je n'ai pas aimé sa façon de l'imposer aux autres à tout bout de champ, comme si elle détenait à elle seule le monopole de la souffrance humaine.
Je n'y ai vu qu'un prétexte à rester au centre de l'attention, ce qui s'avère être le cas tout au long du roman.
Bien que clamant sans cesse sa malchance, Maeve réussit toujours par le plus grand des "hasards" à atterrir au bon endroit au bon moment ! Partout où elle va, il y a toujours des âmes charitables et désintéressées prêtes à lui venir en aide en 2 temps 3 mouvements ! Ben voyons...
Et quelle chance d'avoir deviné que son nouveau patron avait justement écrit l'un de ses livres préférés !
Les personnages qui l'entourent sont passablement attachants malgré qu'on ne sache pas grand chose d'eux...
Bien que le roman se fende de quelques répliques amusantes, j'ai trouvé le style globalement creux, à l'image de ce sillon que Maeve tente de dissimuler sur son visage à toutes les pages quand elle n'est pas occupée à "souffler sur sa frange" (le tic d'écriture qui m'a le plus agacée).

Si encore, j'en avais appris sur les endroits visités par Maeve avant de déboucher à Coin Perdu mais c'est à peine si elle les survole pour prendre sa voiture en photo devant les plaques de ville.
Inutile de continuer, je pense que vous comprendrez que ce roman n'a pas su toucher mon coeur de lectrice...

Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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