Le cadavre d'une petite fille dans un parc. C'est horrible !
Mais c'est encore pire quand les enquêteurs s'aperçoivent qu'elle n'est qu'un élément d'une série de fillettes assassinées entre le Québec et la Caroline et que ces crimes sont peut-être reliés à une meurtrière qui leur avait échappé dix ans plus tôt. Et c'est d'autant plus difficile que la vie personnelle des protagonistes est bouleversée, avec Brennan qui est inquiète pour sa mère et Ryan qui pleure sa fille récemment décédée.
La table est mise pour un bon polar avec plein de détails sur l'anatomie et la physiologie humaine, bien sûr, mais aussi sur des sujets aussi improbables que la fabrication du sirop d'érable !
On aura peut-être des doutes sur l'identité du criminel avant la fin, mais on accompagnera avec plaisir ces infatigables équipes d'enquête. La prose de madame Reichs demeure efficace, même si elle n'a peut-être plus l'originalité de ses débuts.
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Une nouvelle enquête de Temperance Brennan à cheval sur la Caroline du Nord et le Canada.
Un cold case : une petite fille a disparu, son cadavre est retrouvé 1semaine plus tard, pas de piste, ni de suspect. Mais sur le corps on retrouve l'ADN d'une ancienne serial killer. Brennan est appelée car 10ans plus tôt, la meurtrière avait failli la tuer... A cela s'ajoute de nouveaux cas : d'autres crimes non résolus de petites filles suivant le même schéma (les jeunes filles ont les mêmes profils), et si cette meurtrière avait repris "du service"?
On se retrouve donc emporté dans le passé (quid de la meurtrière depuis tout ce temps, de sa seule victime rescapée?....) et dans le présent car si le schéma se répète une nouvelle petite fille pourrait se faire enlever.
Les histoires s'entremêlent, on retrouve Temperance, sa mère, Ryan, Slidell, Larabee..., et le suspense nous tient bien en haleine.
Si l'intrigue est bien, je me suis un peu perdue dans tous les sigles (et organismes, instituts...) dont nous abreuve K.Reichs (ce qui est aussi sa marque de fabrique, mais trop c'est parfois trop, surtout pour nous, français dont les codes sont différents), les allers retours Canada-USA, les services respectifs de ces 2 pays, de même que leur géographie que je ne maitrise pas bien (le Vermont c'est où? apparemment au Canada mais bon...), sans compter les allusions au passé ("Meurtre à la carte" paru il y a 10 ans et que j'avais un peu oublié), à un moment je ne savais plus très bien qui était qui et où il était....
Comme toujours, Brennan est brillante et grâce à ses éclairs de génie (et un peu cette fois ci à ceux de sa mère (?)) l'enquête s'achèvera. Une "super héroïne" improbable (elle ne dort pas, enchaine les analyses aux 2 coins de la planète, doit composer avec tous ces hommes râleurs et orgueilleux.... et pourtant seule elle trouve la clé de l'énigme) mais n'est-ce pas comme cela qu'on l'aime?
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Dans cette 17e enquête de Temperance Brennan, Kathy Reichs vise plus noir, plus sombre.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Quelle est la définition de l’aliénation mentale? Refaire indéfiniment la même chose en espérant obtenir chaque fois un résultat différent?
(p.252)
Avoir souffert n’autorise personne à faire souffrir autrui.
(Robert Laffont, p. 382)
Même si, personnellement, il ne m’est pas arrivé souvent dans le cadre de mon travail d’avoir à annoncer aux parents une nouvelle tragique, j’ai assisté à des scènes comparables quand la vie d’autrui change à jamais. Il y a des gens qui perdent connaissance, se transforment en furies, fondent en larmes, entrent en catalepsie. Certains vocifèrent, accusent le monde entier, supplient leur interlocuteur de retirer ses paroles, de l’assurer que tout cela n’est qu’une erreur. Qu’importe le nombre de fois où j’ai accompli cette tâche, ça a toujours été pour moi un déchirement.
Les pathologistes ne sont pas des chirurgiens. Ils n’ont pas à se préoccuper des signes vitaux, des saignements, de la douleur. Leur but n’est pas de soigner ou réparer. Ils cherchent des indices. Ils doivent être objectifs et observateurs. Ils n’ont pas besoin de faire preuve de délicatesse.
L’autopsie d’un enfant est toujours plus terrible. Les enfants sont l’image de l’innocence. Frais, roses, tendres. Tout neufs et prêts à savourer ce que la vie a à offrir.
Kathy Reichs en entrevue en Français chez Renaud-Bray (2014)