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EAN : 9782817702360
224 pages
Sud Ouest (24/10/2012)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Peut-on vivre en autonomie en créant son potager et en cuisinant sa récolte?

Carol a décidé, en 2006, de faire de son potager le centre de sa vie, et nous raconte dans ce journal de bord son quotidien en osmose avec la terre. Espoirs, surprises et désillusions y sont décrits avec beaucoup d’humour.
Le jardinier, le cuisinier et l’amateur de récits d’aventures y trouveront aussi :
• des techniques et des conseils de culture
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ainsi commence ce livre… "- Tu laves les légumes de mon jardin ?"
JP. Géné reste un peu surpris et penaud. Y-aurait-il crime de lèse majesté ?
"- Il suffit de les essuyer, mon jardin est propre."
La jeune femme qui le surprend est Carol, une Irlandaise blonde aux yeux bleus. Elle vit sa passion, elle la crée, elle la cultive. Elle est une véritable artiste.
Elle conçoit son potager sur une terre vierge de toute trace chimique. Elle va le façonner, il sera généreux, élégant et souriant. A l'image de la jardinière.

Six années composent les chapitres. Ils sont intitulés suivant des sentiments et en fonction des légumes plantés.
La table des matières en début de cette autobiographie potagère, raconte les conseils sur le compost, le poulailler, la terre, les ruches, les semis… les marchés et les paysans qui produisent des mets régionaux de qualité… vin, fromage, canards, cochons pie noir…
En fin de livre, nous retrouvons les recettes qui nous sont proposées au court de notre lecture.

Tout commença en 2006, ou peut-être bien plus loin encore, lorsque Carol regardait son père biner son jardin.

L'année 2006 se titre : Naïveté.
On peut imaginer toutes les déconvenues qui ponctueront le récit, ainsi que l'innocence un peu secouée du néophyte…
Mailhos en mai, arrivée dans une nouvelle demeure. Si la maison est en sommeil, vieillie, abandonnée, la pelouse garde une certaine distinction. Les fenêtres s'ouvrent sur des hectares de prairies, de forêts, et dans le lointain, ce sont les Pyrénées qui s'offrent au contemplateur.
Les travaux de la maison ponctuent le silence du jardin. Carol profite de ce printemps pour planter des tomates, du basilic, des carottes, des oignons… et quelques légumes qui lui rappellent sa terre natale. La terre est retournée, des tonnes de livres sur le jardin ont été lues, les idées germent en même temps que les semis et les plants, puis arrivent les escargots et les limaces, gastronomes et friands de jeunes pousses.
Les pièges fonctionnent, mais toutes les menaces, ne peuvent pas être contrôlées ! le vent, les orages et… le mildiou sont des plaies !
A l'automne, d'autres intrus s'installent et font bombance ; les sangliers et les cervidés se régalent. Un autochtone béarnais soumet alors une astuce qui aurait fait ses preuves… J'avoue que mon incrédulité se teinte de méfiance, mais il semblerait que cela réussisse.
"Il suffit de remplir de vieux bas de nylon, épais et bruns, de cheveux (si possible de femmes), et de les suspendre dans les arbres…"
Ce chapitre se clôt sur trois notes. La première observation est légèrement teintée d'ironie… L'image toute romantique de la jeune jardinière vêtue de blanc qui s'en va cueillir ses légumes, est à proscrire ! La seconde, nous inspire et nous encourage… le jardin prend forme et fait honneur au dévouement qu'on lui accorde. Quant à la troisième… Il est essentiel d'écouter ses voisins qui ont accumulé certaines sagesses !!!

Les recettes du printemps, nous allons cuisiner poireaux, pommes de terre, courgettes, fleurs de sureau, radis. Carol nous convie à préparer du sirop ou des beignets de fleurs de sureau et de courgettes, un velouté, un parmentier, une spécialité irlandaise, le colcannon aux poireaux, une frittata de poireaux et bourrache, un gratin de pommes de terre aux oignons rouges et des radis confits.
Certes, ces préparations culinaires sont rustiques mais c'est là le charme de les lire et de les faire. Elles s'adressent à notre quotidien.

L'année 2007 fait place à : Incertitude.
J'ai lu un quart du livre. Carole a préparé ses semis. Ils dorment encore au chaud dans sa cuisine car c'est l'hiver. En février, elle commence à pointer son nez sur l'extérieur.
Il est une affaire importante ; le compost. Elle est tiraillée entre deux versions, la française et la britannique et elle tranchera à l'irlandaise… "Les Français, par exemple, ne mettent jamais de peaux de citron ou d'orange au compost, alors que les Britanniques le font tant qu'elles ne sont pas sèches…". Sa règle sera donc de mettre tous les déchets organiques de nature végétale dans son enclos.
Les promesses vertes sont belles et elles ne capitulent pas aux frimas, ni devant les pucerons. le purin d'orties et de prêle est bénéfique…
Au potager s'ajoute un verger, puis des poules. L'espace prend vie avec les gallinacés sous le regard craintif du chat de la maison, Spider.
Le jardinage est une activité sportive, tous les muscles sont sollicités, on les redécouvre, et conviviale, car elle génère des invitations, des échanges et de l'entraide.
Alors ? Incertitude ? Non, il y a une prise de conscience et Carol se permet de dire sans persifler "que les agriculteurs sont vraiment des héros !".

Les recettes, comme un goût d'été, à base de fraises, shrotbreads à la fraise et la crème fouettée, de bettes, sautées à l'ail et au piment, de concombre, gaspacho au concombre et à l'aneth, pickles de concombre, de fèves, salade de fèves aux radis rouges ou braisées avec du jambon, de topinambours, avec des Saint-Jacques ou en salade avec des tomates cerise et une sauce aux noix…

L'année 2008 est : Humilité.
Nous apprenons en jardinant et la nature, facétieuse, cruelle, nous fait rester humble. Les péripéties sont nombreuses et variées, elles pimentent l'existence !
Dans le pré, il y a des vaches et cette nouvelle cohabitation se passe en bonne harmonie.

Cassis, carotte, petits légumes nouveaux, chou frisé, courge, petits pois…

L'année 2009, quatrième année, est : Fertilité.
On pourrait penser que janvier est un mois propice aux vacances. Pourtant Carol constate que ce n'est pas le cas ! Et la construction d'une serre vient l'aider dans sa vocation.
Le journal raconte l'état des fruitiers et leur production prodigue, les poules et leur nouvelle génération, les abeilles, toujours vaillantes, la profusion de légumes, les pluies, la neige, et le paysage qui se transforme aux saisons.

Abricot, haricot, oignon, panais, piment…

Année 2010 : Efficacité.
La terre est meilleure d'année en année. Il y a maintenant 700 m2 cultivés. Les conserves s'alignent sur les étagères, les tomates se muent en ketchup et en chutneys, elles font aussi le bonheur des voisins… prodigalité. Les pommes s'emmagasinent, elles seront le jus de l'hiver que Carol passe dans une centrifugeuse. On retravaille le sol des prairies, il s'aère, il devient le logis d'une faune et une flore luxuriante.

Verveine, physalis, betterave, céleri-rave, chou de Bruxelles, tomate…

Année 2011 : Sérénité.
Le livre se termine et nous ressentons toute la joie et la satisfaction des années de labeur.
La météo, de par le fait qu'elle soit capricieuse, a un rôle important. Les récoltes sont affaire de cuisine ! Carol expérimente les recettes, la monotonie, même gustative, ne doit pas survenir à tant de richesse. le rythme de la vie est bien ancré.
Son univers ne se limite pas au jardin. Elle se donne d'autres "objectifs" qu'elle va chercher en forêt. le sauvage est aussi comestible et tout aussi intéressant que le cultivé.
Le bucolique est un éden. Carol en devient lyrique, on la sent amoureuse et la nature le lui rend bien.
Une sérénité bien méritée.

Coing, aubergine, chou-fleur, navet, herbes…

Chronique d'un jardin annoncé, vous trouverez une multitude de conseils sur la gestion de votre jardin, sa conception, des recettes de cuisines, des anecdotes pleines d'humour, et un voyage dans le Béarn paysan. Ecrit dans un style vivant, énergique, entreprenant, l'apprentissage de Carol, ses observations et sa maturité vous insuffleront des envies de créer ou de retourner dans votre potager.
Elle raconte sa pratique, mais parle aussi de ses voisins et amis, et met à l'honneur des personnalités du cru. Portraits en noir et blanc, sans fioriture, elle vante les producteurs du pays. Authenticité, terroir, rareté qui fait l'excellence, on a envie de s'attabler et de goûter.
Le charme de ce livre est dû aussi aux photographies proposées. Elles sont colorées et alléchantes, témoignent d'une campagne saine et vivifiante, et apportent l'appétit.
Le seul bémol que je pourrais émettre, se porte sur la qualité rendue des photos, un peu terne… elles auraient mérité plus de brillance.

Sur la quatrième de couverture, on précise…
Carol Reid-Gaillard, écrivain et photographe, a gagné deux années de suite, le 1er prix de jardin potager bio de France de l'association SNHF.

Je remercie Babelio et les éditions Sud-Ouest pour ce beau cadeau. Il me motive à rejoindre ma minuscule parcelle jardinée…
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Entre fraises et topinambours, potages et gâteaux, fromages et pâtés, cochons et brebis, l'auteure nous balade dans son rêve d'un jardin merveilleux où fruits et légumes se mangent sans peur, où les voisins s'entraident et où les saveurs d'antan sont retrouvées et préservées.
Six années d'un journal de bord qui fourmillent d'informations utiles à qui veut se mettre au jardinage bio. Six années de réflexions et de recherches pour trouver pour chaque fruit et chaque légume, la variété idéale qui s'éclate alors dans son jardin. Six années de dur labeur et de pur émerveillement quand les jeunes pousses s'annoncent ou encore, quand la récolte déborde du panier.
C'est plus qu'un livre de jardinage, c'est un guide du routard du jardin et de la région ; c'est plus qu'un livre de cuisine, c'est un jardin qui se met à table ; c'est bien plus qu'un autre ouvrage sur le potager, c'est un superbe album photos où fruits, légumes et animaux de la campagne béarnaise sont les stars.
Un tout bel ouvrage qui se lit comme un roman, un peu plus lentement quand même, et qui donne comme des envies de jardinage et de cuisine. Je crois bien que j'ai pris 5 kg juste en lisant les recettes:-p
Bon, prochains travaux au jardin : prévoir un espace pour cultiver des topinambours, des bettes et des choux frisés...
Grand merci à Masse Critique, Babelio et aux Editions Sud Ouest pour cette belle découverte.
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Autant l'avouer, mon jardin n'a pas le visage que je souhaiterais. Rares sont les plantations qui y survivent. Je me suis donc accrochée à ce livre comme à un manuel de survie... pour mon potager !

- Première bonne surprise : les images. Elles sont nombreuses et variées. Cependant j'aurais apprécié un peu plus de légèreté pour les personnages... Ben oui, c'est pas marrant d'être courbé(e) sur son jardin, de tirer une brouette. L'auteure aurait pu nous laisser croire qu'il suffit de claquer des doigts pour que tout roule! Résultat: les fruits et légumes sont à l'honneur. ☺
Bonne idée également d'avoir opté pour des photographies en noir et blanc pour les producteurs locaux. le reste de l'ouvrage étant en couleur, on apprécie ces petits apartés comme des moments de découverte offerts en bonus. Dommage cependant qu'elles ne mettent pas toujours en valeur ceux-ci. Des photographies en sépia auraient peut-être adouci un peu le tout.

- Deuxième bonne surprise : le livre n'est pas seulement un guide pratique pour réussir son jardin, on y trouve également la présentation de plusieurs marchés et producteurs locaux.
Un petit bémol toutefois. Végétarienne pour ne pas manger d'animaux, je ne suis pas d'accord : par exemple, on ne peut pas adorer ses cochons ("est véritablement amoureux de ses animaux") et les tuer ensuite pour les offrir en pitance aux consommateurs. A mes yeux, tuer un animal n'est pas un gage d'amour, on ne tue pas son chien pour le manger ; qu'un producteur me dise qu'il évite de s'attacher pour vendre ensuite la chair des animaux élevés, d'accord ; mais qu'on ne me parle pas d'amour pour parvenir au même résultat. Sur le moment, j'ai eu l'impression d'être prise pour une imbécile à qui on essayait de vendre un éleveur... Sans parler du fait qu'elle comparait les cochons à de petits chiens... Je ne suis pas sûre que les personnes pouvant mener à l'abattoir leur chien soient si nombreuses... Ceci étant dit, tant qu'à être producteur de viande animale, autant qu'au moins le producteur essaie d'offrir une vie agréable à l'animal qui sera mangé, or il semble que ce soit le cas de ceux-ci ! Tant mieux.
Dans cette galerie de portraits, on découve Jon, le producteur de maïs grand roux basque (ce fut d'ailleurs une découverte pour moi !) ; Anita, la productrice de fromage de chèvre ; Jean-Michel, l'éleveur de canards; André, l'éleveur de cochons ; la famille Erban, productrice de fromage de brebis ; Thérèse et Denis, viticulteurs et Alain, producteur de yaourts de brebis.

- Troisième bonne surprise : les recettes !
De nombreuses recettes complètent la présentation de chaque fruit ou légume, des recettes susceptibles de nous réconcilier avec des aliments moins aimés !

- Enfin bien sûr, des conseils très utiles pour réussir son potager ! Plus motivés que jamais, mon mari et moi espérons enfin parvenir à offrir une véritable vie au nôtre ! Des orties pourrissent tranquillement afin de nourrir celui-ci. Nous avons expérimenté avec succès la bouillie d'orties depuis de nombreuses années, jamais utilisé cependant en engrais dans le jardin, ce sera l'un de nos premiers tests. J'ai également lu que des feuilles pouvaient être déposées aux pieds de certains légumes. Dans cet ouvrage, beaucoup d'astuces naturelles à tester ! :)
Un livre intéressant à découvrir.
Merci à Masse Critique, Babelio et aux Editions Sud Ouest pour cette découverte !
Lien : http://apprendreavecbonheur...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Au coeur de l'hiver, le potager ressemble à une salle désertée au petit matin par une bande d'adolescents qui y ont fait la fête toute la nuit.
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Réussir un compost, c'est un peu comme réussir un gâteau : il faut utiliser les ingrédients dans les bonnes proportions.
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"Il suffit de remplir de vieux bas de nylon, épais et bruns, de cheveux (si possible de femmes), et de les suspendre dans les arbres…"
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"- Tu laves les légumes de mon jardin ?...
Il suffit de les essuyer, mon jardin est propre."
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