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3,1

sur 354 notes
Voici un mini extrait d'une interview d'Eric Reinhardt pour son dernier roman paru en 2023. "La forme doit transmettre un trouble à mon lecteur". J'ai été tellement troublé par Comédies Françaises que j'ai très vite abandonné la lecture des divagations stylistiques et philosophiques de l'auteur.
Le sujet théorique du roman n'a apparemment pour lui que peu d'importance, sauf au début quand il rédige le faire-part de décès du jeune journaliste et qu'il décrit son accident de voiture. Après ça part en vrille, j'ai testé à différents endroits, ça tournait toujours. Je suis fautif, je ne devais pas acheter un bouquin avec une note moyenne de 3,08 sur Babelio.
La production française a régulièrement financé des films bavards et ennuyeux, les éditeurs parisiens semblent aussi avoir des budgets pour en faire de même. Direction boîte à livres dans une ville touristique du Vaucluse, pour lui donner une chance d'être encore lu.
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Autant y aller cash. Je n'ai pas accroché un seul instant sur une soit disant enquête sur la naissance d'Internet. le sujet m'intéresse. Mais ce bouquin ressasse, saute du coq au lapin, le narrateur tombe amoureux pour un oui pour un non. C'est tellement tricoté de disgression que la tentation de sauter 10 pages par ci par là fut trop forte.
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Les lobbies à l'assaut de l'internet français.

Eric Reinhardt a choisi ici un thème assez méconnu du grand public sur les balbutiements d'internet et l'avance incontestable de la France dans ce domaine. Mais c'est sans compter sur la pression de groupes d'intérêts mesquins qui vont faire capoter l'émergence hexagonale de cette révolution informatique. En parallèle, cette enquête est menée par un jeune journaliste, Dimitri, dont la vie est décrite de façon sociologique: ses attentes, ses humeurs, ses amours, sont analysées tout en profondeur. Et puis, cette digression nous montrant comment la prééminence du Paris artistique de Breton a basculé vers le New York de Pollock: où comment la France s'est fait chiper la vedette dans l'Art et les télécoms !
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Au commencement…
C'est l'histoire de Dimitri Marguerite, 27 ans, ancien lobbyste devenu journaliste. Idéaliste et romantique, Dimitri déplore son quotidien insipide, rempli de désillusions. Son caractère le pousse plutôt à dénoncer les injustices et impostures de tous genres. Lui vint alors notamment l'idée d'enquêter sur un instant des années 1970. Un instant où, à cause d'un puissant lobby industriel, la France aurait abandonné sa place de pionnière dans la création d'Internet, au profit du simple Minitel.

Ce que j'en retiens...
Un roman époustouflant, avec des pages mémorables en termes de révolte passionnée, de colère politique, de romantisme devenu illusoire et surtout d'idéalisme. Avec des passages également très techniques, merveilleusement tempérés par l'humour, l'ironie et la sensibilité qui ne tardent jamais à ressurgir du protagoniste principal. Au final, un périple fascinant dans la « comédie » des instants décisifs qui font le destin d'un homme, d'une entreprise voire d'une nation.

Une citation soulignée...
« Les gens sont prêts à faire leur vie avec n'importe qui. de fait la plupart des gens font leur vie et des enfants avec n'importe qui, c'est l'arbitraire total, c'est pour ça que ça tient jamais longtemps. C'est pour ça que le monde fait n'importe quoi, qu'il court à sa perte. Parce que les gens globalement font n'importe quoi, à toutes les échelles, dans leur intimité jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir – sans discontinuité dans l'arbitraire, l'improvisation, le court terme, la précipitation, le profit immédiat, le mensonge à soi-même et aux autres, l'absence de connaissance de soi ».

Autour de l'oeuvre…
Outre les personnages fictifs, le roman met en scène de nombreuses personnes issues du XXème siècle : Max Ernst et Jackson Pollock, Louis Pouzin, Ambroise Roux et Valery Giscard d'Estaing, etc.
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Dimitri est justement un rêveur ou plutôt un hypersensible du réel qui croit au Merveilleux. On le suit à Madrid, à Paris ou encore à Bordeaux dans l'attente active de cet instant exceptionnel qui ferait basculer sa vie: un traqueur d'épiphanies, en somme.
Il est question d'obsessions amoureuses (on rit beaucoup de ses maladresses), mais également de sa vie professionnelle avec un récit très réaliste sur le monde du travail, son expérience dans un cabinet d'influence, et de ses lubies: son envie d'écrire sur Max Ernst et Pollock - avec une digression brillante sur l'utilisation de l'Art en politique internationale et bien sûr sa passion pour le théâtre.
Mais la Comédie Française n'est pas qu'une institution du Palais Royal, au pluriel elle devient le symbole des rendez-vous ratés de l'histoire de France. Là aussi, il y a dans les civilisations des moments-clés - le narrateur est d'ailleurs opportunément né en 1989 : quelle autre date que la chute du mur de Berlin pour parler des points de rupture? Embauché à l'AFP, Dimitri décide d'enquêter à titre personnel sur Louis Pouzin, précurseur d'Internet et Ambroise Roux qui lui barra la route en faveur du Minitel - Lobby, pouvoir et sarcasmes bien sentis envers cette droite qui se veut innovante mais passe à côté de cette transformation majeure...
Les pièces du puzzle narratif s'assemblent et la chute annoncée dès l'incipit est parfaitement alignée avec le leitmotiv de l'instant décisif. Eric Reinhardt manie l'impertinence, le comique et l'audace de bout en bout.
Lien : HTTps://yaourtlivres.canalbl..
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J'ai débuté ce livre avec un a priori positif ayant adoré Cendrillon et L'Amour et les forêts.
Ce qui me gêne profondément dans Comédies françaises c'est que le romancier n'a pas choisi de sujet. En définitive, il aurait pu tiré deux ou trois romans plutôt que de chercher à tisser ces différentes histoires péniblement au travers du personnage de Dimitri.
Lecture abandonnée page 320/486
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Manifeste pour un nombre de mots limités dans les critiques sur Babelio
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Je me suis attaché à ce jeune homme, un peu rêveur, idéaliste, zigzagant dans sa vie entre différents boulots, différentes aventures, expériences, différents projets d'écriture... J'ai aimé partager ses rêveries, ses errances.
J'avais complètement oublié, en refermant le livre, qu'on sait dès la première page qu'il vient de mourir.

L'histoire de la création d'internet (qu'elle soit véridique ou non) est assez captivante.
L'histoire de Max Ernst qui influence la carrière de Jackson Pollock m'a semblé longue...
Mais ces deux récits dans le roman (les deux projets de livre de notre héros) paraissent insérés là de façon artificielle.

Au total, un peu déconcerté par ce roman parfois indigeste.
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Comédies françaises” est l'un des romans dont j'ai le plus entendu parler lors de la rentrée littéraire. En bien, la plupart du temps et en insistant souvent sur l'enquête à propos de Louis Pouzin, l'homme qui avait inventé le datagramme et aurait donc théoriquement pu permettre à la France d'inventer Internet. Comme d'une part, je suis une sorte de dinosaure d'Internet et que, d'autre part, j'avais beaucoup aimé “Cendrillon” (du même auteur), je n'ai pas résisté bien longtemps à l'envie de le lire.

Hélas, si l'enquête est bien là, et qu'elle est intéressante, je dois avouer que le livre en lui-même m'a laissé un peu sur ma faim.

En une sorte de mise en abime (pas inintéressante), “Comédies françaises” raconte l'histoire de Dimitri qui lui-même a le projet d'écrire un livre sur l'invention d'Internet ou, plus précisément, sur l'invention manquée d'internet en France. Cette partie est bien documentée et vraiment intéressante. Pour faire court : Louis Pouzin a inventé le datagramme ce qui a permis le développement des réseaux à commutation de paquets, c'est à dire le protocole TCP/IP mis au point par les américains et qui est à la base d'Internet. Sauf que Louis Pouzin travaillait à l'IRIA, dans le cadre du Plan Calcul lancé par le Général de Gaulle mais arrêté par VGE< à la suite d'un lobbying intense des télécommunications qui lui préféraient la norme X25 qui, elle, amènera au développement du Minitel. Internet d'un côté, le Minitel de l'autre, vous voyez le problème ? C'est vrai qu'il n'a pas particulièrement eu le nez creux notre VGE :(

Ceci dit, rien ne dit que le réseau Cyclades imaginé par Louis Pouzin aurait eu le même succès qu'Internet. Pas si simple d'imaginer une uchronie convaincante, c'est l'une des faiblesses, je trouve, de l'enquête de Dimitri, et du livre d'Éric Reinhardt. Passons.

Sauf que le roman raconte aussi beaucoup d'autres choses et, notamment, la vie intime de Dimitri, ses états d'âme et ses frasques. Il est souvent aussi attachant qu'il peut être agaçant. Attachiant quoi. Ses obsessions, dont celle qu'il a sur Louis Pouzin, m'ont parfois perdu. Tout cela est trop décousu pour moi. Trop de répétitions, trop de temps morts, un manque de rythme. Bref, je n'ai pas (trop) aimé. Je ne dirais pas que c'est un mauvais livre, j'imagine que beaucoup l'aimerons… mais il n'était simplement pas fait pour moi.

En fait, plus que l'histoire du datagramme, c'est presque les passages où Dimitri raconte la rencontre à New-York de Max Ernst et de Jackson Pollock, prélude au formidable essor de l'art abstrait en Amérique, qui m'a le plus passionné. Je lirais bien un livre là-dessus (pas trop décousu s'il vous plait).
Lien : https://www.6x8.org/2020/11/..
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Roman passionnant qui mêle deux histoires un peu différentes bien que toutes deux menées par Dimitri, le principal personnage. Il y a sa quête des femmes, surtout celle d'une inconnue qu'il a curieusement rencontrée plusieurs fois tout fait par hasard et dans des endroits si divers qu'il estime que ça ne peut être une coïncidence. Il croit un peu à ce genre de rencontres initiées par le hasard, ou plutôt par quelque chose de plus fort que ce hasard. Et puis il y a cette enquête qui l'amène à découvrir qu'un ingénieur français est l'inventeur du système de transmission de données qui aurait dû le conduire à Internet, mais aussitôt récupéré par les américains à la suite de l'intervention d'un grand industriel français. L'explication de cette affaire est passionnante, très bien écrite et l'industriel est fort connu.
Mais tout cela est-il réel ?
A noter une cinquantaine de pages sur les peintres Max ERNST et Jackson POLLOCK qui arrivent un peu comme des cheveux sur le soupe, et sont à proprement parler sans grand rapport avec le roman.
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Un roman à suspense et à humour, avec des rebondissements à la Da Vinci Code, sur la piste d'un contexte historique et économique passionnant, on apprend plein de choses et on passe un très bon moment même si l'accélération finale part un peu haut avant de retomber.
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