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Critique de Isakaldaz


-Du bist kein gelernter Chauffeur, was?
-Nein
-Ich auch nicht. Ich bin Schauspieler.
-Und?
-Man lebt -Theater ist auch so genug.

Avec Drei Kameraden, Erich Maria Remarque écrivait une merveille de la littérature allemande alliant histoire, débrouille, monde populaire et amour fou dans un court roman criant de vérité qui sort de ses pages pour plonger le lecteur dans l'Allemagne de l'entre-deux-guerres.

À mi-chemin entre le roman social à la Zola et l'histoire d'amour moderne, Drei Kameraden séduit tout d'abord par la véritable tridimensionnalité du récit, émaillé de rencontres aussi brèves que réalistes qui dépeignent le quotidien morne, parfois sombre et toujours mouvementé des Allemands qui sortirent vaincus et écrasés de la Grande Guerre. L'atmosphère est poussiéreuse, alcoolisée, sale, mais il subsiste envers et contre tout un coeur de beauté et de douceur dans la camaraderie qu'entretient le héros Robert avec ses amis et dans l'amour que Pat et lui se vouent.

Et d'ailleurs, l'histoire d'amour est un autre point fort de cette histoire. D'une sobre puissance, elle est rendue presque palpable par leur pudeur réciproque et la profondeur des petites attentions du quotidien qu'ils s'offrent l'un à l'autre.

En bref: une romance vibrante de réalisme et de tendresse, pudique sans devenir puritaine et, tout simplement, vivante.


Ses grands points forts? Des descriptions fluides, imagées et correctement dosées et des dialogues frappants, rythmés, qui mettent à profit tout le potentiel expressif et poétique de la langue orale populaire allemande.
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