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Black Science tome 6 sur 9
EAN : 9791026811947
128 pages
Urban Comics Editions (09/02/2018)
3.93/5   7 notes
Résumé :
Après avoir passé de nombreuses années à la dérive dans l'Infiniverse, la famille McKay est enfin de nouveau réunie, et qui plus est dans leur dimension d'origine !
Mais l'heure n'est pas encore au « happy end ». Pour maintenir un Présent intact, mais surtout garantir un Futur pour tous, les dimensionautes devront effectuer un nouveau voyage à travers les couches inter-dimensionnelles les plus profondes jamais atteintes.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Black Science Tome 5 (épisodes 22 à 25) qu'il faut avoir lu avant. Il faut impérativement avoir commencé par le premier tome de cette série qui en compte 9. Il comprend les épisodes 26 à 30, initialement parus en 2017, écrits par Rick Remender, dessinés par Matteo Scalera, avec une mise en couleurs réalisée par Moreno Dinisio. Il comprend également la couverture variante réalisée par Rafael Albuquerque et celle réalisée par Scalera en hommage à Spawn, 6 pages à l'état d'encrage, et 2 pages comparant les photographies de Tokyo aux dessins de Scalera.

Pia est en train de manger à la table familiale avec sa mère Sara McKay et Kadir Aslan. Elle songe au prix à payer simplement pour vivre, aux épreuves qui se cumulent, à l'absence de récompense pour une vie honnête et droite, au sens de la douleur qui s'émousse avec le temps. Kadir commence une phrase pour lui demander comment s'est passé sa journée, mais elle s'est levée et a quitté la table avant qu'il n'en ait prononcé la moitié. Elle songe à la manière dont les déceptions successives polissent l'individu pour le rendre plus adaptable. Elle est tirée de ses idées par le signal sonore du détecteur laissé par son père : cela signifie qu'un membre de l'équipe des voyageurs des dimensions vient de gagner cette Terre. Elle consulte le détecteur : l'individu en question se trouve à Hong-Kong. Elle décide de s'y rendre dans les plus brefs délais. Dans la cuisine, Kadir exprime sa frustration à son épouse Sara, que Pia ne soit pas sa fille, qu'elle se montre aussi hostile à sa présence. Sara lui rétorque que son problème à lui est de croire qu'il a une importance, qu'il a du sens pour qui que ce soit en dehors de sa propre personne.

Sara explicite que la seule chose qui importe à Pia est que ses 2 parents biologiques se remettent ensemble, et qu'il lui faut plus de temps avant de pouvoir envisager que la nouvelle situation est préférable. Rasséréné, Kadir monte voir Pia dans sa chambre pour s'apercevoir qu'elle a fugué. Dans une tour du quartier des affaires de San Francisco, Block écoute sa secrétaire le mettre au courant des affaires de la journée. Lorsqu'elle évoque son épouse Melissa, Block lui demande de lui téléphoner pour indiquer qu'il ne reviendra pas de la soirée. Ils sortent de l'ascenseur au sous-sol dans une immense boîte privée, où des Block en provenance de différentes dimensions sont en train de se détendre, de regarder des femmes danser, tout en sirotant un verre. Block s'approche d'un des autres lui-même pour lui indiquer qu'il a besoin que l'autre exporte le lithium de son monde vers le sien. L'autre lui répond par la négative, tout en s'apprêtant à s'envoyer une bonne dose de cocaïne dans les narines. La négociation se termine mal. Pia McKay a pu gagner Tokyo sans difficulté en utilisant la carte bleue de son beau-père. Elle suit les indications du détecteur pour guider le conducteur de taxi. Cela la mène à une station de métro dans laquelle elle pénètre. Elle laisse passer une rame, et descend pour s'enfoncer dans le tunnel.

En entamant ce tome, le lecteur sait pertinemment que Grant McKay va réussir à se sortir de sa cellule par un événement imprévisible et qu'il va reprendre la recherche des membres de son équipe, avec des actions d'éclat hautes en couleurs. Bien sûr, il est détrompé dès la première scène : Pia McKay en train de manger et de considérer la vie sous un angle défaitiste et fataliste, ce que Rick Remender sait admirablement écrire. Elle considère la vie comme une série d'épreuves ayant progressivement raison de l'entrain et de la joie de vivre de n'importe quel individu. le lecteur ressent qu'il ne s'agit pas d'une enfilade de phrases toutes faites, mais que l'auteur a déjà dû se retrouver lui-même dans cet état d'esprit proche de la dépression, résigné à l'inéluctabilité d'une vie de souffrances. Ce genre de moments fait toute la différence avec un scénario qui se contenterait de débiter des scènes spectaculaires au kilomètre. L'empathie fonctionne à plein quand Grant McKay fait le constat de la diminution de son intelligence, ou quand Sara McKay résiste de toutes ses forces à la tentation de renouer le dialogue avec son ex-mari. le lecteur se surprend à sourire lorsqu'elle ne prend pas de gant pour rappeler à Kadir Aslan que le monde ne tourne pas autour de lui. La répartie est pile entre les deux yeux, en adéquation parfaite avec le comportement de Kadir, mais aussi avec son caractère, attestant qu'elle connaît bien la personnalité de son deuxième mari. En 2 phrases, Rick Remender met en évidence l'épaisseur psychologique de ses personnages et de leur relation, dans une scène des plus banale entre époux, dans la cuisine. Matteo Scalera a tendance à exagérer les expressions de visage, ce qui ajoute une petite touche humoristique, mais qui ne neutralise pas la dimension dramatique. Les personnages n'en sont quand même que plus vivants.

L'action reprend le dessus dès le deuxième épisode, mais entretemps le lecteur a eu l'occasion de se rappeler à toutes les pages les qualités narratives du tandem Scalera & Dinisio. Ce dernier ne cesse de progresser dans la qualité de sa mise en couleurs. le lecteur éprouve l'impression que les pages ont été réalisées par un unique artiste, tellement le niveau de complémentarité et d'intégration est parfait. Moreno Dinisio sait combiner les différents modes de mise en couleurs (naturaliste, impressionniste) pour nourrir les dessins. Il souligne les contrastes entre les différentes formes avec naturel et élégance. Il fait un usage frappant des effets spéciaux : le lecteur n'est pas près d'oublier la découverte de la grotte jouxtant un tunnel de métro, le tir d'arme de poing pulvérisant un zirite, la pluie torrentielle de zirites sur Tokyo, l'effet soyeux de la fourrure de Har'Logh. Matteo Scalera est lui aussi dans une forme éblouissant dès le premier épisode, en particulier pour les décors, et effectivement pour sa manière de représenter les rues de Tokyo, mais aussi pour l'immense salle où se détendent les Block, l'aménagement intérieur du pavillon des McKay. La suite s'avère tout aussi agréable en termes de description des différents endroits. La direction d'acteurs reste dans un registre un peu exagéré, et fonctionne de mieux en mieux. Ces réactions à fleur de peau sont de plus en plus justifiées du fait de la prédominance des scènes d'action, mais aussi des situations tendues. Impossible de résister à l'exaspération de Kadir Aslan répondant aux questions agressives des journalistes, perdant son assurance au fur et à mesure, ou aux orbites vides et visages méchants des individus possédés par les zirites.

L'investissement effectué sur les décors en arrière-plan nourrit les scènes d'action qui sont découpées et montées avec un savoir-faire épatant. Il y a plusieurs course-poursuites et affrontements et ils sont de toute beauté, à couper le souffle. L'artiste sait rendre compte du mouvement des personnages et de leur rapidité, de leur progression dans l'environnement où ils se trouvent, de la soudaineté des coups portés, de la violence des impacts. le lecteur retient son souffle en voyant des individus courir éperdument pour échapper à un zirite qui les poursuit, alors qu'il n'apparaît pourtant que sous la forme d'une trajectoire lumineuse. Alors que l'affrontement final pendant l'invasion des zirites prend de plus en plus d'ampleur avec l'irruption de 2 nouvelles armées, il reste d'une lisibilité parfaite. Scalera réussit même à combiner l'apparence ridicule de Har'Logh avec l'horreur de ses attaques vicieuses. Matteo Scalera & Moreno Dinisio se sont surpassés dans ce tome, alors même que le scénario est très exigeant. Il l'est à la fois pour le classicisme de certaines scènes auxquelles les dessins doivent apporter un minimum d'originalité, et pour la complexité de certaines séquences que les dessins doivent rendre facilement lisibles et plausibles.

Effectivement, Rick Remender est également très inspiré dans ce tome. le lecteur retrouve donc les thèmes sur le pessimisme et l'égotisme, ainsi que la suite directe de l'intrigue (rechercher les membres de l'équipe de Grant McKay). Il découvre aussi de nombreux développements nouveaux, issus des situations précédentes. Pia McKay retrouve bien un autre membre de l'équipe et du coup celui-ci raconte son histoire à sa manière… qui s'apparente à un récit de superhéros. le lecteur fait ainsi connaissance avec 2 équipes de superhéros La Ligue anarchiste des Scientifiques et la Ligue des Champions Éthiques (Atom Fury, Shaman, Boroza, Soeur Napalm, Antom Genius XI). Il est libre d'adopter une lecture premier degré, comme une lecture second degré, ces éléments fonctionnant aussi bien comme un élément direct de l'intrigue que comme une parodie dénuée de moquerie. Dans ce registre, Har'Logh réussit également à faire fonctionner l'amalgame entre une apparence ridicule et de actions horrifiques, avec un phrasé extraordinaire. le lecteur est aux anges car ces éléments augmentent son plaisir de lecture déjà assuré par les éléments habituels comme des séquences d'action échevelées, des interactions savoureuses entre les personnages qui génèrent une empathie toujours intacte. En outre, au fur et à mesure de l'invasion des zirites, la situation devient de plus en plus périlleuse, et le danger prend une ampleur planétaire. La séquence d'évasion de Grant McKay n'en est que plus réconfortante. le lecteur constate également que le scénariste met en scène de nombreux personnages déjà croisés dans les tomes précédents, à commencer par la sorcière Doxta. Il y a là aussi une forme de récompense pour le lecteur qui les reconnaît tous et qui avait eu raison de supposer que cette sorcière et d'autres risquaient vraisemblablement de revenir.

Il est possible que le lecteur ait un peu peiné à assimiler tous les personnages et les concepts lors des 2 premiers tomes. Mais depuis le troisième tome, le récit a repris la forme d'une lecture facile et légère, immédiatement divertissante, se déroulant dans un riche univers avec des personnages sortant de l'ordinaire et très incarné. Ce cinquième tome dépasse significativement les précédents en termes d'action, de drame, de spectacle, de souffle épique, d'aventure humaine. Extraordinaire.
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critiques presse (2)
ActuaBD
22 mai 2018
Plus simple dans sa construction - on respire d’ailleurs un peu à ce niveau - ce tome offre son lot de rebondissements improbables, de situations désespérées et de surenchère dans les péripéties.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BulledEncre
22 février 2018
Ce livre est fou, c’est un joyeux bordel où l’action ne s’interrompt pas, on ne s’ennuie pas une seule seconde. Côté dessin, Matteo Scalera repousse ses limites album après album et propose une nouvelle fois des planches sublimes et dynamiques.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Personne n'échappe à cette vie le coeur intact.
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