Le titre déjà fait scandale au point que je me suis demandé si j'allais lire ce livre ou bien le classer d'office dans les non « fréquentables ».
Erik Rémès se veut choquant, et ne s'embarrasse pas de faux semblants et de fioritures. Les termes sont crus et efficaces, et le titre de son livre peut attirer les amateurs de livre de culs, soit en dégoûter les autres.
Dans ce livre, l'auteur met en scène l'histoire de Berlin Tintin, et Berlin Tintin se raconte, son enfance, son abandon, ses problèmes de genre, sa relation déjà bien affirmée au sexe, malgré son jeune âge (11 ans), et ses relations d'enfant déjà adulte avec des ouvriers maghrébins . Sa séroposité à 18 ans qui découle d'une trahison et sa tentative de suicide..;
« A 19 ans alors que 15 000 cas de sida ont été recensés en France, et estimant qu'il n'a plus rien à perdre , il fonce, ailes déployées prêt à se consumer. Conscient d'être porteur VIH, mais voulant se sentir léger, recherchant comme tout jeune de 20 ans le plaisir, le plaisir de la chair, l'oubli, se vouloir « heureux coûte que coûte, être positif avant d'être séro-machin quelque chose », il hante les parcs, les toilettes publiques de la ville, s'enfonce dans les back rooms à la « recherche de sexes et de trous torrides ». Il se libère de cette honte d'être un pd, un enculé. Vivant dans le Marais, il n'a aucun problème pour draguer et trouver des partenaires;
Il s'initie à toutes les pratiques et se livre à tous les excès pour oublier sa solitude pour se prouver à lui comme aux autres séronégatifs qu'il vit, pleinement conscient, mais affranchi de toutes les barrières morales. Il est libre d‘être différent. Il n‘est pas une statistique. Lui il est vivant.
Ce qui choque dans son livre, à part le le titre, c'est qu'il ne met aucun tabou a décrire le « milieu gay » pas celui des gentilles folles dont la passion résident uniquement dans le paraître, mais également les endroits plus sombres de l'esprit et de la perversion humaine, dans les plaisirs Sado-maso avec tout ce que cela comporte de pratiques, et pour certains d'aversions. de risques assumés et acceptés pour beaucoup, la sécurité-santé étant sacrifiée sur l'autel des plaisirs physiques.
Lorsqu'
Erik Rémès a présenté son livre dans une émission télévisée d'
Ardisson ou était également invité
Didier Lestrade, et que ce dernier lui reprochait son apologie du bareback, et entre-autres, d'avoir contaminé sciemment ses partenaires, Rémès a répondu qu'il s'agissait d'un roman, et qu'il s'agissait pour lui de décrire la réalité du terrain afin de mieux s‘en préserver...
Lien :
http://chezvolodia.canalblog..