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sur 52 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans la Russie de Poutine, où la misère semblerait même faire regretter celle de l'ère communiste, deux cousines, deux belles jeunes filles, quittent Beloretchensk, leur petite ville de Sibérie, où " il n'y avait pas assez de travail pour trois mille âmes. Ceux qui étaient encore jeunes fichaient le camp, la plupart des habitants vivaient des potagers, de la rivière et de la forêt. On payait le pain et l'essence avec la retraite des anciens", pour chercher fortune à Moscou. Moscou, où attiré par l'argent, est envahi par les natives des ex-républiques soviétiques, azéris, tadjiks, kirghizs, ukrainiens, géorgiens.....d'autres coutumes, d'autres croyances qui éveillent le racisme des russes.

C'est l'histoire de ces deux filles, deux caractères, deux tempéraments totalement différents, Katia et Nastia qu'on va suivre sur 400 pages à travers leurs périples moscovites. Katia, la pure, l'intelligente, la rêveuse, amante des livres et de la musique classique, très attachée à ses parents, et Nastia, la vulgaire, la fourbe, l'intrigueuse, l'ambitieuse, l'envieuse, aux intentions douteuses, la poufiasse ! Un duo mal assorti, même très mal et pourtant.....
Mais c'est aussi,
L'histoire d'une famille, celle de Katia, de l'amour filial,
Un état des lieux de la Russie actuelle, avec le manque de travail, la misère , la corruption en province et dans les ex-républiques soviétiques qui disloquent les familles et poussent à l'immigration,
Un clin d'oeil aux riches russes qui claquent des fortunes dans les villes huppées d'Europe, si non déjà chez eux,
Et c'est surtout une belle histoire d'amours......

Aprés son premier roman "Volia Volnaia" que j'avais adoré, me voici subjuguée par ce deuxième livre qui m'a scotchée à l'histoire et à sa belle prose.
Un must pour les amoureux de la littérature russe !
Un Coup de Coeur pour moi !
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A Beloretchensk, au fin fond de la Sibérie contemporaine, Katia et Nastia ont des caractères diamétralement opposés. Elles ont néanmoins en commun un lien familial et la même petite vingtaine d'années. Toutes deux ont aussi des rêves d'avenir, et un seul moyen pour les réaliser : gagner de l'argent. Mais elles savent parfaitement que ce n'est pas dans leur bled étriqué et miséreux qu'elles feront fortune. Leur eldorado s'appelle Moscou, la ville du travail et de l'argent faciles. En route, donc. Les deux cousines débarquent dans la grande ville brillante et fastueuse, mais le vernis qu'elles imaginaient ne va pas tarder à se craqueler. Travail et logement sont des denrées très convoitées, la demande dépasse l'offre, et les jeunes filles, comme des centaines d'autres migrants des républiques l'ex-empire soviétique, doivent tabler sur la chance et la débrouille pour subsister et éviter un retour perdant dans leur village. Et quand l'amour s'en mêle (ou s'emmêle), il complique ou simplifie les choses, c'est selon...
Devouchki est un roman d'apprentissage tout en contrastes et en paradoxes. Katia et Nastia, d'abord. L'une est pure, innocente, cultivée, intelligente, gentille et désintéressée, l'autre est vulgaire, ignare, calculatrice, jalouse, cupide, mauvaise si nécessaire. L'une qui foire tout et l'autre à qui tout sourit, ou presque. Puis il y a l'opposition entre la province et la ville, la Nature belle et généreuse et l'insalubrité des bas-quartiers, les moscovites et les émigrés, les nouveaux riches et les éternels pauvres, l'abîme entre la droiture et la bonté des uns, et la corruption et la fourberie des autres, entre les hommes prédateurs et les jeunes femmes isolées qu'ils considèrent comme leurs proies légitimes (« ...parce que le plus important chez une femme... c'est l'homme auquel elle appartient »). Dans un pays qui n'échappe pas à la crise et à l'incurie de ses dirigeants au point de donner à certains la nostalgie du communisme (« Nous sommes dirigés par une force stupide qui ne sait rien faire par elle-même, à part confisquer les biens d'autrui »), l'argent et les mâles russes sont encore rois. Mais la chute peut se révéler plus rapide que l'ascension. Et ils ne font pas toujours le poids face à l'amour, à la morale et au respect de soi-même.
Voilà un livre très romanesque, entre noirceur et lumière, écrit avec style et souffle, qui se lit d'une traite. Un portrait de la Russie actuelle, contradictoire et chaotique, qui ne donne pas forcément envie d'aller à Moscou, mais bien de se précipiter sur l'autre roman de l'auteur, Volia Volnaïa.

En partenariat avec les Editions Belfond via Netgalley.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Deux belles dévouchki (jeunes filles), originaires de Beloretchensk, une petite ville de Sibérie, décident de fuir la pauvreté et tenter leur chance en allant à Moscou.

Katia tente de gagner de l'argent pour aider sa famille : son père, professeur a été victime d'un accident avec une vertèbre brisée, il se retrouve en fauteuil. La mère, qui travaille dans une « usine à poissons », dérobent des poissons pour aller les vendre dans un marché très loin pour ne pas se faire prendre. Katia a aussi un frère, parasite, joueur invétéré, en détention, où il continue ses magouilles avec les surveillants et soutire régulièrement de l'argent à sa famille.

Il faut de l'argent pour tenter une intervention chirurgicale : un million de roubles au moins ! et aussi avoir accès à un bon chirurgien !

Sa cousine, Nastia, a des projets beaucoup plus fumeux : elle rêve d'être célèbre, d'épouser un homme riche, vieux, comme dans les séries télévisées et n'a aucune moralité.

Toutes les deux débarquent à Moscou et vont vivre dans le dénuement, Nastia tombant bien-sûr sur Mourad, un voyou, car elle ne cherche pas vraiment un travail, dépensant le peu d'argent qu'elle a pour des futilités (cf. le sac Gucci !) alors que Katia trouve du travail dans un restaurant et entre son salaire et les pourboires elle peut envoyer de l'argent à ses parents.

Elles finissent par trouver une colocation, qu'elle partage avec Alexeï, un jeune homme sympathique mais très (trop) romantique, timide dont les parents sont plutôt aisés, met il met un point d'honneur à ne pas dépendre d'eux. Il part à l'étranger alors que Katia vient d'être victime d'un viol dans des conditions sordides.

Elle rencontre alors un milliardaire, Andreï, qui a vingt ans de plus qu'elle mais qui va l'aider à surmonter ce drame. Il est différent des autres parvenus, lucide sur ce qui se trafique autour de lui. Il est attentif et prend soin d'elle car il est amoureux.

Avec lui, elle découvre le luxe, Venise, car il est propriétaire d'hôtels de luxe et a ses entrées partout.

Victor Remizov décrit très bien l'écart terrible entre les très riches et les très pauvres, les Moscovites qui méprisent ceux qui vivent à la campagne, qui méprisent aussi tous ceux qui quittent les républiques de l'ancienne URSS pour venir tenter de gagner leur vie à Moscou : Azeri, Tadjiki, Kirghizi, mais aussi Ukrainiens ou Géorgiens, faisant d'eux des émigrés qu'on rejette.

J'ai beaucoup aimé ce roman, où le rêve russe est battu en brèche, dans ce pays où l'argent est devenu roi, les milliardaires (dont l'origine des richesses est plus que douteuse !) pullulent, et la corruption omniprésente. Parfois, on a l'impressions de se retrouver dans un roman de Dostoïevski, mon auteur russe préféré, ou dans les « Bas-Fonds » …

L'auteur dénonce au passage, la presse encore plus muselée qu'à l'époque communiste, la violence omniprésente, ou « les gens qui vingt ans auparavant étaient épris de justice et de liberté et qui sont devenus veules… »

Je connais peu les auteurs russes contemporains, que j'ai longtemps boycottés, par allergie primaire (trop ?) au tsar, mais ce roman m'a beaucoup plu, il faut juste résister aux cinquante premières pages que j'ai trouvées « bébêtes » et un petit bémol aussi concernant les différences entre les deux jeunes filles Nastia et Katia qui sont souvent trop caricaturales à mon goût : le Bien opposé au Mal…

Ce roman est, néanmoins, un coup de coeur, et je remercie vivement les éditions Belfond qui ont accepté ma demande de lecture auprès de NetGalley.

Il est inutile de préciser que j'ai déjà rajouté le premier roman de Victor Remizov, « Volia volnaïa » à ma PAL!

#Devouchki #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Voici un roman brillant et intense, où les paradoxes donnent le ton au coeur de cette Russie moderne si contrastée ...
C'est le deuxième ouvrage de Victor Remizov, dont j'avais lu avec bonheur «-Volnia -Volnaïa  »partagé entre l'opulence trompeuse ——-de la capitale pétrolière orientale Moscou, qui brille de mille feux, ——-de loin dans cet immense pays , livré à l'incurie de ses dirigeants ——et la beauté lumineuse et glacée de la petite ville de Beloretchensk, au coeur de la campagne Sibérienne où les potagers et Les maisons individuelles s'amoncelaient sur la vaste Colline , bordée par la taïga ...
.
On y écoutait , immobile, le silence de la campagne , seules quelques mésanges donnaient une note colorée ,...la rivière était haute, les nuages mouchetés ...

On y pêche et des petites entreprises : usine d'huile de tournesol, de briques, il ne restait pas grand chose ....de l'usine de poissons ni de la « laitière », jadis d'importance régionale ...
Les gens vivaient des potagers , de la rivière et de la forêt....

Deux cousines jeunes et belles, au caractère diamétralement opposés Katia et Nastia , lassées de voir leur quotidien s'embourber dans la misère , rêvent d'avenir et de nouveautés , de bon travail.

Las! Elles débarquent à Moscou, ce qui leur avait semblé un palais chatoyant , la gare , devient inhospitalière et tracassière...

Nous suivrons leur périple durant près de 400 pages...
Katia , la brune , idéaliste , cultivée, passionnée de musique classique,innocente a lu presque tous les classiques,( elle aime plus particulièrement Tolstoi et Mozart ) amoureuse de littérature, elle n'a jamais eu de relation charnelle.

Incroyablement attachée à ses parents et à sa famille, elle leur enverra de l'argent dès qu'elle le pourra ..

Nastia, la blonde, un brin vulgaire, croqueuse d'hommes, intrigante, terre à terre, fourbe parfois, envieuse souvent, amatrice de coups fourrés, s'amendera à la fin,.


Katia tentera de sauvegarder ses valeurs et son fol amour filial ...je n'en dirai pas plus .


L'auteur dresse un constat, un état des lieux de la Russie féroce , «  Nous sommes dirigés par une force stupide qui ne sait rien dire par elle même à part confisquer les biens d'autrui. »

Une jungle urbaine, chaotique où l'argent sale est roi, où la débauche et la misère , la futilité et la corruption , la brutalité, se côtoient au plus près ,...

Un abime entre la beauté de la Nature , généreuse et la ville insalubre ....et dangereuse ...
Un ouvrage d'apprentissage romanesque entre noirceur et lumière contrastant entre l'amour fou et la violence , la naïveté et la droiture, rongé par l'incurie d'un pouvoir détraqué dans un immense pays ..... «  On ne peut pas épouser une âme , on ne peut que l'aimer » .

Un coup de coeur pour moi, lu une grande partie de la nuit.
Merci à ma chère Idil, qui se reconnaîtra ,..


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Les tribulations de deux cousines russes à Moscou
*
L'auteur, Victor Remizov ne m'est pas inconnu. J'avais lu une partie de son 1er roman Volia Volnaia puis abandonné lâchement. Je le regrette. La lenteur du récit m'a dérangé. Puis à l'issue de son second roman (celui-ci), je me suis rendu compte que cette lenteur avait quelque chose de typiquement russe. Une sorte de langueur à forte connotation romantique (dans le sens littéraire).
Autant le premier parlait de la nature contemplative, autant Devouchki raconte une portion de vie dans un Moscou plein de fureur.
Dit comme ça, ils n'ont rien en commun.
*
Focus sur l'immense Sibérie, dans un petit village de pêcheurs, dans une famille pauvre mais aimante. Katia, notre héroïne va devoir aller "à la capitale" pour quitter cet avenir misérable. Sa cousine, la belle et fougueuse Nastia l'accompagnera.
Moscou, ville de toutes les tentations, véritable jungle, les engloutira.
Nous suivons donc deux parcours bien distincts. Deux jeunes filles très différentes qui feront des choix et devront assumer les conséquences.
Pleines d'espoir, elles rêvent d'amour tendre, d'argent gagné facilement (pour envoyer à la famille restée en province). Chacune, à sa manière, devra subir bien des épreuves pour sortir la tête hors de l'eau et préserver ce qu'elle a de plus cher: la liberté.
*
J'ai apprécié ce récit à deux voix, ce parcours non linéaire où chacune débute avec les mêmes chances mais qui, au final aboutit à deux expériences différentes.
Le cliché de la fille capricieuse et "vacharde" me semble un peu trop accentué. D'ailleurs, la caricature de la fille naive et innocente également. Mais cet ensemble fonctionne bien malgré tout.
Le portrait d'une Russie actuelle exsangue avec cette corruption bien présente ainsi que la pauvreté et le manque de travail est réussi. Ainsi que la présence d'oligarques prétentieux et presque maîtres de la vieille Europe.
J'ai aussi appris que les purs Moscovites ont la dent dure avec les "étrangers" frontaliers tels les Azeris, Ukrainiens, Georgiens...
*
Ce roman d'apprentissage s'est lu d'une traite. Il parle d'amour. Cet amour russe qui est insufflé dans chaque geste, chaque parole. Le tout dans une belle écriture lyrique et magnifique. Avec un souffle romanesque (je le reprécise) qui donne envie de visiter non pas la ville (où l'argent est roi) mais bien la campagne qui a encore gardé son charme d'antan.
*
Merci à Netgalley et Belfond pour ce beau roman.
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À Beloretchensk, en plein coeur de l'immense Sibérie, Katia et Nastia, la vingtaine, lasses de voir leur quotidien s'embourber dans la misère, décident de quitter leur province natale pour les lumières de la capitale.
Elles rêvent d'avenir, d'argent, d'amour ; elles rêvent d'amitié, de joie, de nouveauté. Mais c'est le Moscou de l'argent sale, du mensonge et de la violence qui les accueille. À peine descendues du train, les voici traquant toit, travail, nourriture, craignant à chaque minute de devoir retourner auprès de leurs familles et assumer un échec.
Livrées à elles-mêmes dans une jungle urbaine d'une brutalité inouïe, les deux devouchki se verront contraintes de garder la tête froide pour éviter d'avoir à commettre le pire et de sacrifier ce qu'elles ont de plus cher : l'espoir.

Une petite révélation de la littérature russe contemporaine. Un roman de type initiatique qui narre les tribulations de deux cousines de Sibérie dans la grande ville de Moscou. Tous les ingrédients du roman russe sont présents : le caractère introspectif des personnages, une réflexion sur le bien et le mal et une dose de fatalisme. On explore tour à tour les thématiques du vice, de l'amour, de l'ambition, du sens du devoir. Un bon équilibre entre la noirceur et la lumière. L'écriture est fluide, facile à lire et le roman se lit d'une traite. Je vais m'empresser de découvrir son premier roman. Un de mes coups de cœur 2019.
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Une lecture intense, en quelques heures, j'ai savouré pleinement cette histoire attachante de deux cousines Katia et Nastia qui afin de fuir une certaine pauvreté, quittent leur Sibérie natale pour la grande ville de Moscou. Elles rêvent d'autre chose, mais de quoi réellement ? Katia a une famille aimante, un papa handicapé suite à un accident, un frère aîné en prison pour soit dit trafic de drogue et un petit frère qui l'adore. Nastia est seule avec sa grand-mère, sa mère se perd dans la boisson.

Ces deux cousines sont totalement opposées, comme peuvent l'être ces deux villes, Beloretchensk d'où elles viennent et Moscou où elles débarquent avec trois fois rien. Katia respire la douceur de vivre, naturelle à souhait et Nastia vulgaire au possible, attire à elle qu'ennuis et grossières personnes. Katia, de sa beauté intérieure, va faire de très belles rencontres. Seulement de ce nouveau travail dans un restaurant de renom, une collocation inattendue, Nastia va en être jalouse. Et décide un plan machiavélique à l'aide de ses nouvelles connaissances du marché.

Ce roman reflète les côtés sombres de l'être humain comme les côtés les plus lumineux, la simplicité et l'opulence, la naïveté et le vice. Il nous livre une Russie en souffrance, en déséquilibre entre bruit et silence, fastes matériels et nature démesurée.

Il y aurait encore beaucoup à dire, mais je ne souhaite pas dévoiler l'histoire.... peut être si vous l'avez lu, ou lorsque cela sera fait, eh bien n'hésitez pas à partager votre propre ressenti !

C'est une réelle rencontre avec cet auteur, je n'aie pas lu son premier roman, mais je suis totalement sous le charme de la puissance narrative..... Un coup de coeur !
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Attention, ça décoiffe. Très beau double roman d'initiation. Deux jeunes filles au parcours opposé dans la Russie contemporaine entre la langueur sibérienne et le chaos de Moscou. Avec tous les ingrédients du grand roman russe : des personnages taillés dans le granit, une action tonitruante et parfois d'une cruauté inouïe, des réflexions sur la morale, le bien, le mal et cette question lancinante pour le lecteur tout au long des pages : que ferais-je donc dans cette situation inextricable ? le style est excellent avec de très belles descriptions de la nature et des personnages entrecoupées de dialogues ciselés qui fusent comme des balles (il y a quelques perles). J'ai pas lu son premier roman mais ça promet.
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Un livre tout en contraste entre Katia et Nastia originaires de Sibérie. Au départ, une même envie de quitter un quotidien qui ne les satisfait plus, fait de misères, de manques, et dans lequel elles ne voient aucune évolution pour elles, aucun avenir.
Une seule solution s'impose, se diriger vers Moscou, la capitale où à leurs yeux tout brille, l'argent est facilement gagné, la ville qui les aidera à les sortir de leur bourbier provincial.
Désenchantement complet à l'arrivée, tout n'est pas simple, se loger, trouver un travail, vivre sans inquiétude.
C'est à ce moment que les différences entre les deux protagonistes vont apparaître réellement.
Comment arriver àse faire une place dans la vie, vivre dignement sans perdre l'estime de soi.
On assiste alors à la descente de Nastia dans un monde où argent facile rime souvent avec corruption, bassesse, violences. Puérile à certains moments, elle s'attache à des images tronquées, faites de bling-bling, de fausse réussite, ne tenant compte que de l'image qu'elle renvoie à travers voiture, sacs, et autres artifices, pour qui l'amour ne se conçoit qu'en se montrant au bras d'un homme qui a "réussi". Mais à quel prix, et dans quel milieu !
Et Katia, à qui les opportunités se présentent, qui ne les voit pas réellement, candide ou peu téméraire ? Elle vit un parcours fait de rigueur, de droiture, de travail et par là même, un parcours fait de rencontres hors du commun, d'hommes qui l'aiment vraiment.

Mais finalement, les lumières de Moscou ne seront plus aussi attirantes et ce sera le retour aux sources.
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Il n' y a rien à faire, un roman russe a un petit je-ne-sais-quoi que j'adore ! Tous les ingrédients présents dans les romans de Dostoïevski se retrouvent dans ce roman pourtant d'aujourd'hui: la vodka, le froid, la misère sociale, les sentiments exacerbés, des personnages très tourmentés voire fêlés, la corruption, la religion , la recherche d'un sens à sa vie et d'un avenir meilleur.
Je ne connaissais pas cet auteur; je remercie les babéliotes grâce à qui je l'ai découvert ! Je m'en vais de ce pas acheter "Volia Volnaïa".
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