Un siècle d'histoire, le notre, celui de nos parents, grand-parents, raconté sans s'attarder dans les détails, avec juste l'essentiel. Petit bémol quelques évènements, seulement cités, mériteraient un peu plus d'explications.
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un très bon livre d'histoire, qui se lit comme une histoire, avec des analyses très intéressantes.
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A l'image des deux ouvrages précédents, un tome complet et une analyse pertinente et concise du XXème siècle, auquel on pourrait cependant reprocher d'être un peu trop centré sur l'Europe...Mais c'était annoncé par l'auteur dès la préface.
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L'énormité de la dette des pays qui cherchent à se développer est une autre voie par laquelle on s'est avisé de l'interdépendance des économies : une banqueroute des pays débiteurs entraînerait l'écroulement de l'économie mondiale. Pour prévenir pareille catastrophe, les créanciers sont contraints, dans leur propre intérêt, à consentir des délais et des réductions des taux d'intérêt et même d'annuler une partie de la dette. Ainsi diversification croissante des évolutions et interdépendance de plus en plus étroite de tous les pays définissent l'état présent des relations entre les peuples et les continents, qui a succédé au statut colonial.
Comme les nationalismes européens, leurs aînés, les nationalismes coloniaux présentent ainsi deux faces qui ne se rejoignent que sur la commune inspiration à devenir maître de leur destin.
Le contraste entre ces deux Europes, dont la résorption sera un problème majeur dans la prochaine décennie, réactive une coupure que nous avons vu se reproduire d'âge en âge, en dépit des efforts de tous les régimes autoritaires qui se sont succédé dans la partie orientale, des despotes éclairés aux partis communistes, pour rattraper leur retard sur l'autre Europe, celle ouverte sur la mer, l'Europe marchande, l'Europe industrielle, l'Europe libérale et démocratique.
Aussi l'émancipation a-t-elle été suivie d'une profusion de guerres tribales, de tentatives de sécession : du Katanga contre le gouvernement de Kinshasa dans l'ancien Congo belge, des Ibos pour créer un un Etat Biafra dans la fédération nigérienne, entre Tutsi et Hutu au Burundi et au Ruanda qui ont dégénéré et dans ce dernier pays en massacres d'une telle ampleur qu'ils méritent d'être qualifiés de génocide.
L'historien René Remond interroge le crime comme objet historique. Au fil du temps, accompagnant les mutations sociales, techniques ou morales, le crime évolue, ainsi que la conception qu'on s'en fait et les sanctions qu'on y apporte.
Conférence issue de la première édition des Rendez-vous de l'histoire, en 1998, sur le thème "Crime et Pouvoir".
© René Remond, 1998.
Voix du générique : Michel Hagnerelle (2006), Michaelle Jean (2016), Michelle Perrot (2002)
https://rdv-histoire.com/