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Critique de Christels


«Fermer les yeux» d'Antoine Renand multiplie les poncifs, manque de style et sonne faux.
Il se place loin derrière «L'empathie», le premier thriller de l'auteur.
Ceci n'est que mon avis, bien sûr.

L'intrigue, dont je ne révélerai évidemment rien, est relatée sans grande originalité. La chute éclaire les deux seules petites questions que l'on se pose en cours de lecture, mais la révélation tombe, comme un deus ex machina: un événement d'importance avait été caché au lecteur. Trop facile ça!

Les personnages sont convenus. Vues et archi-vues, leurs motivations, comme leur psychologie, relèvent du roman de gare :

- un vieux briscard en recherche de rédemption, alcoolique repenti, qui dans sa vie d'avant a tué sa fille dans un accident de voiture. Il enquête en solitaire et sollicite l'aide d'
- un célèbre écrivain, expert en serial killers, dont l'enfance fut marquée par un drame traumatisant. Ce jeune premier nouera, pendant l'enquête, une idylle avec
- une très belle avocate, très douée, et très motivée par la défense d'
- un pauvre innocent qui croupit en prison, victime d'une erreur judiciaire.

Ajoutez pour leur mettre des bâtons dans les roues :
- un capitaine de gendarmerie, plus incompétent, plus obtus et plus lourd encore que le sergent Garcia...

Et vous obtenez une histoire peu crédible...
… parsemée en outre d'anomalies et d'incohérences tellement grossières, que leur récit me faisait pousser par chapelets, de gros soupirs navrés.

En voici deux exemples :
- Tassi, le vieux briscard, prend connaissance des détails des sévices subis par une victime en regardant les infos (p.77).
Non, sérieux... vous imaginez le journaliste-présentateur du JT détaillant des tortures sexuelles obsènes? (et non confirmées en plus, car il s'avérera par la suite que leur connaissance découle d'une fuite).
- l'écrivain, qui découvre le lieu de résidence du tueur (jusque-là insaisissable, et qu'il sait cruel, pervers et rusé), se rend franco chez ce dernier, tout seul, le nez en l'air. Et c'est à peine s'il ne parade pas ; il va jusqu'à questionner le fils du prédateur (le gamin est en train de jouer dans le jardin, sous les fenêtres).
Non, sérieux... vous pouvez imaginer comportement plus stupide? Eh bien ce benêt, auquel le Club des Cinq pourrait en remontrer, est un «spécialiste» des tueurs en série!

En bref, une lecture qui ne m'a pas emballée, mais pour laquelle je remercie pourtant les Editions Robert Laffont et la Masse Critique Babelio.
Mon enthousiasme reste intact! Et hop... au suivant!
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