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EAN : 978B003UAJA12
Filipacchi (01/09/1972)
3.88/5   43 notes
Résumé :
Maurice Renard, père de la science-fiction française, auteur des célébrissimes Mains d’Orlac, aborde dans ce roman le thème de l’abduction extraterrestre, promis à une riche postérité.
Depuis plusieurs nuits, dans la campagne du Bugey, des monuments sont vandalisés, des bêtes et des personnes disparaissent. Les habitants de ce secteur du Jura ne voient qu’un coupable plausible : les « Sarvants », créatures malveillantes du folklore local.

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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Des aliens non anthropomorphes supérieurs à l'homme dans un roman paru il y a plus de 100 ans.
Un plaidoyer pour le respect du vivant, contre la recherche animal et les zoos humains. Autant dire un propos subversif, à rebrousse poil de l'opinion générale de ce début de 20ème siècle
A redécouvrir d'urgence.

Dans la région du Bugey, juste à côté du Grand Colombier près de la Suisse, des événements étranges font leurs apparitions. Mais ces farces deviennent de plus en plus étranges, des fruits et légumes, en passant par quelques jardinières et girouettes, des outils, des aiguilles d'horloge, des animaux de la basse cour et de la ferme se mettent à disparaitre. Jusqu'au jour où c'est une femme qui se volatilise.
Les mois passent, les disparitions sont regardés de haut depuis la Capitale : les faits divers mystérieux ne sont pas pris très au sérieux par les autorités. Paris est bien loin du Bugey et du Grand-Colombier. le mystère s'épaissit et les hypothèses sur les fauteurs de troubles flottent entre étrangers, lutins ou complot.Et la grogne contre les gens de la Capitale prend de l'ampleur.

Roman composé d'un récit entrecoupé de pièces diverses (extrait de journal, lettres, ...) découpé en deux parties égales, l'une sur l'installation du lieu, des protagonistes et de l'étrange, l'autre sur la révélation, la découverte des sarvants et ses tentatives de compréhension.
Un début un peu longuet mais remplie d'humour et de satire qui tient surtout dans le personnage de Tiburce, un adepte du sherlockisme. Sa "perspicacité" est le ressort comique du roman qui n'oublie pas non plus de croquer les relations entre Paris et sa province.
Nous baignons ici dans l'étrange, le fantastique. Toutes ces disparitions ne sont-ils pas le fait des sarvants (la dénomination des lutins dans la campagne du Bugey) ? Mais le grand astronome le Tellier dont certains membres de sa famille ont disparus va faire une découverte capitale : le fameux péril bleu. L'histoire qui débutait par le folklore rurale finit par sonder les profondeurs de l'espace. Ces deux parties se répondent : le plus petit événement trouve sa justification. Les explications scientifiques du phénomène sont réalistes pour l'époque de parution et ne manquent pas de justesse à mon sens. Son hypothèse extra terrestre et le pourquoi des enlèvements est tout à fait logique et nous questionne sur nos actes en tant qu'homme : vivisection, recherche animale et zoo humain.
La nature humaine en prend aussi pour son grade, Maurice Renard analyse assez finement les ressorts politiques et les mouvements d'opinion.
La fin est un peu trop heureuse à mon goût et manque de crédibilité. Mais qui sait si cette histoire ne s'est pas réellement déroulé ?

Un très bon texte, l'auteur ayant le sens du suspense. Les thématiques abordées sont très diverses et s'emboitent à merveille. le roman est parsemé de quelques notes de l'auteur qui participent pleinement à l'immersion dans un récit réaliste. L'auteur nous rappelle que la science doit être au service de l'homme, de la compréhension de l'autre et garder une éthique dans sa recherche. Quand à la supériorité supposé de l'Homme, l'auteur nous replace dans l'immensité de l'espace, de quoi rester humble.
Les extraterrestres m'ont fait penser à ceux du roman Les derniers jours du paradis, le monde découvert m'a lui fait penser à Omale. Un précurseur ce Renard ! Même si le "monde" des aliens fait un peu rire en 2017, les aliens sont quand à eux très novateur, des auteurs actuels pourraient même en prendre de la graine.

Nul doute que je recroiserai le chemin de l'auteur, bien que nombres de ces textes ne soient pas disponible en ligne.
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Archipoche pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération masse critique de la rentrée, sans qui je n'aurais sans doute jamais eu l'occasion de lire Maurice Renard puisque je n'avais pas entendu parler de cet auteur auparavant !

Publié en 1911, ce roman semble assez peu lu de nos jours et pourtant, les sujets qu'il aborde sont tout à fait actuels et n'ont depuis jamais cessé d'être traités en littérature, sous différentes formes.

L'histoire commence à la manière d'une simple enquête dans la campagne montagneuse, lorsque des pillages divers et variés surviennent dans plusieurs villages. En toute logique, chacun cherche à débusquer les coupables de ces vols absurdes afin de mettre fin à cette farce grotesque. Peu à peu, un climat étrange, de méfiance va s'installer chez les habitants alors que les choses dérobées sont toujours plus nombreuses et que l'affaire reste irrésolue. Irrésolu, cela ne peut rester ainsi pour nos personnages qui vont sans relâche chercher à comprendre ce qu'ils ne parviennent ni à voir ni à expliquer, d'autant plus quand les objets volés laissent place à des êtres vivants qui se font vraisemblablement enlever.

Tout ce petit monde bourgeois s'affaire, chacun y va de sa théorie de la plus terre-à-terre à la plus abracadabrante, du scientifique très investi au petit enquêteur improvisé. Maurice Renard traite ses personnages avec beaucoup d'ironie, non sans un certain humour qui m'a quelque peu rappelée la manière satirique donc Barjavel fait preuve vis-à-vis de l'humain dans ses oeuvres.
Les disparitions se poursuivent, s'accélèrent, la terreur se répand. de l'enquête, on glisse progressivement vers une autre dimension : Quel Homme est capable de ces actes ? Si on ne parle pas d'Homme, alors de qui ? de quoi ? Pourquoi ? Comment ? Faut-il y chercher une explication rationnelle, scientifique, spirituelle ?

Si la première moitié de l'intrigue a pour moi un peu trop trainé en longueur et m'a lassée sur la fin (j'avais hâte que l'histoire avance), la seconde moitié accélère significativement la résolution du mystère et nous offre des perspectives très intéressantes (dont je ne donnerai pas les détails pour ne pas en gâcher le plaisir !), jusqu'à un dénouement passionnant. Les réponses qui nous sont données sont assez fascinantes et n'ont selon moi pas pris une ride, car intemporelles et empreintes d'une certaine poésie. La touche d'humour est aussi présente jusqu'au bout et contribue à nous faire sourire.

Ce livre a plus de cent ans et pourtant, il me semble avant-gardiste tant la thématique de la peur de l'inconnu, de l'invisible, de la présence des « autres » nous parle toujours, avec ici un vrai charme désuet lié justement à sa date de parution. Certains concepts sont même vraiment surprenants et modernes pour l'époque, originaux et symboliques à la fois, j'ai totalement oublié au fil de ma lecture que ce livre n'était pas plus récent.

En resurgissant tant de temps après, Maurice Renard nous rappelle que la question de notre place dans l'univers nous fascine autant qu'elle nous effraie, et cela depuis toujours. L'auteur nous dit d'ailleurs: « Regardez. Puis réfléchissez. Puis rêvez. Cela n'est pas impossible ». Cette phrase résume à mon sens parfaitement bien ce roman !
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Je remercie les éditions ArchiPoche pour l'envoi du Roman « le Péril bleu » de Maurice Renard dans le cadre de l'opération masse critique de septembre 2021.

Nous voici devant un roman d'un des pères de la science-fiction, écrit il y a plus de 100 ans. Ce fut un vrai plaisir de parcourir cet ouvrage avec son écriture riche et fournie de l'époque.

Le théâtre des évènements se situe en France, dans l'Ain et plus particulièrement dans le Bugey, entre Belley et Seyssel.

Notre personnage principal est l'illustre astronome le Tellier. Il exerce à Paris, mais ayant eu vent d'évènements étranges, il revient sur sa terre natale, au château de Mirastrel au coeur du Bugey.

Evènements des plus bizarres : des disparitions mystérieuses se produisent : tout d'abord des choses, puis des outils, des végétaux, des animaux et maintenant des humains. Pas de trace, pas d'indice, rien. Monsieur le Tellier est touché en plein coeur lorsque c'est 3 personnes de sa famille dont sa fille elle-même qui disparaissent à leur tour.

L'enquête piétine et bien vite, on accuse les sarvants d'être à l'origine de tout cela. Les sarvants, mot tiré du folklore local, êtres probablement extra-terrestres, utiliseraient la voie des airs pour exercer leurs méfaits : un ballon ? un dirigeable ? Toutes les hypothèses vont bon train. Mais, Monsieur le Tellier s'est saisi de l'enquête et la met en oeuvre scrupuleusement.

Maurice Renard nous décrit les étapes de son enquête avec subtilité et patiente, une première partie où il raconte les évènements et une deuxième partie qui dévoile petit à petit la nature du mystère.

A noter, une pointe d'humour avec la présence d'un personnage truculent Tiburce, adepte de Sherlock Holmes.

Ce roman dénonce les expérimentations sur le vivant, les parcs animaliers de toute sorte, etc. des sujets toujours d'actualité à ce jour.
La nature des sarvants est extrêmement surprenante et tout à fait moderne. Les réactions populaires et politiciennes sont décrites avec finesse.
Jusqu'à une fin extrêmement bien jouée, où tout s'imbrique où tout se démêle.

J'ai eu un vrai plaisir à découvrir cet ouvrage, je vous le recommande chaudement.
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Avoir dès 1912, décrit des enlèvements d'origine extraterrestre, en avoir supposé le mode opératoire et la finalité fut déjà remarquable. Mais le roman de Maurice Renard n'est surtout pas que cela.
Bien sûr, tous évoquèrent à son propos la fantaisie, la description mystérieuse et policière de ces disparitions, la satire de Conan Doyle… Mais le roman est remarquable aussi de par l'analyse des réactions de l'espèce humaine face à un mystère qui la dépasse.
Loin de la « naïveté » dont on l'accuse, le livre fait preuve d'une étonnante lucidité sur ce que serait notre attitude si nous devions constater la supériorité d'envahisseurs éventuels.
Aujourd'hui, un français Christel Seval, ex-analyste pour le ministère de la Défense n'a fait que reprendre en plusieurs livres touffus, l'étude fine du Péril Bleu.
Le livre de Maurice Renard étonne également par la justesse de ces appréciations sur nos prétentions en matière scientifique et dénonce la vanité de notre conception d'un univers dont la maîtrise supposée ne s'arrête qu'au visible.
Ce constat reste parfaitement exacte lui aussi. le monde des esprits, les présences extraterrestres, angéliques ou maléfiques restent moqués avec mépris par la grande majorité de nos contemporains qui feignent d'en ignorer les plus évidentes manifestations, incapables de les expliquer.

Renard prévient encore : sommes nous au moins sûrs d'être nos propres maîtres ? Ce parasitisme de l'invisible sur le visible ne commande-t-il pas nos volontés prétentieuses ?

Un téléfilm inspiré du roman et réalisé par le poétique Jean-Christophe Averty est séquestré par l'INA. Il n'est donc visible que par ceux qui en paieront la diffusion privée. Seules quelques rares chaînes du Maghreb le programme encore.
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Je remercie les éditions Archipoche et Babelio de m'avoir permise de lire cette réédition du roman : le péril bleu de Maurice Renard qui a été écrit il y a plus de 100ans.
Maurice Renard est un des précurseurs de la science fiction en France.
C'est avec beaucoup d'empressement que le narrateur, un historien accepte l'offre de l'homme illustre de 1912 , Jean le Tellier, directeur de l'observatoire. de faire le récit de ce que l'on nomme le Péril Bleu. le Tellier lui apporte tous les documents référencés en sa possession : lettres, journaux, croquis,notes... Qu'il a conservé de l'année 1912. Il souhaite qu'il raconte ce qui c'est passé durant cette année effroyable et mystérieuse.
Dans L'Ain , la région du Bugey, les habitants de la région sont confrontés à des incidents inexpliqués. Des objets de toutes sortes disparaissent des outils simplement un de chaque sorte et même le coq de l'église, des animaux, des plantes ainsi que des branches d'arbres coupées.
Devant l'incompréhension les anciennes croyances rurales reviennent . La rumeur enfle mettant en cause les Savants, des extraterrestres qui seraient à l'origine du désordre ambiant.
La peur s'installe avec la disparition de personnes dont plusieurs membres de la famille le Tellier.
Les investigations policières sont menées par des enquêteurs venus de Paris où la méthode d'un adepte de Sherlock Holmes sont tournées en dérision.
Il est très intéressant de voir la réaction de la population face à un problème qu'elle ne maîtrise pas et pense avoir affaire à la malédiction des Savants.
Le récit du narrateur est bien structuré, plaisant à lire avec ses côtés invraisemblables et d'un style désuet- (1913)- La chronologie des évènements aux références bien détaillées et les sources fournies par le Tellier respectées.
L'intrigue mystérieuse garde toute notre attention jusqu'à la fin surprenante.
Maurice Renard m'a agréablement surprise, C'est un livre que l'on ne lâche pas avant la fin .j'en recommande la lecture.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Et Tiburce :

— « Écoutez-moi quelques instants. Si vous manquez de foi, c’est que vous ne comprenez pas. Laissez que je m’explique.

» Voyez-vous, monsieur, ma vocation s’est décidée à l’époque où je faisais ma philosophie, — non pas un jour que je piochais quelqu'un de ces scolastiques dont je devais tant chérir les œuvres, — mais un soir que je lisais le conte de Voltaire appelé Zadig ou la Destinée. On y trouve, monsieur, certain morceau qui est comme le prototype de toutes les intrigues policières, où Zadig, quoique n’ayant jamais vu la chienne de la reine, n’en fait pas moins la description frappante au Premier Eunuque, grâce aux vestiges qu’elle a laissés de son passage dans un petit bois.

» Cette lecture m’ouvrit les yeux, et je résolus de cultiver en moi les dispositions à la perspicacité, que je sentais impérieuses et riches, — soit dit sans fausse modestie.

» À quelque temps de là, les contes d’Edgar Poe me tombèrent sous la main ; je fus émerveillé par l’esprit sagace du policier Dupin. Enfin, ces dernières années, toute une littérature s’est mise à fleurir à la suite du Crime de la rue Morgue, de la Lettre volée, du Mystère de Marie Roger, et ma vocation se dessina de plus en plus. À vrai dire, Sherlock Holmes domine cette production comme Napoléon domine l’histoire de son temps ; mais chacun de ces ouvrages a pourtant son importance, et forme un bréviaire du chasseur d’inconnu. Leur ensemble, renforcé de plusieurs traités de logique, compose la bibliothèque du détective amateur ; — et cette bibliothèque, monsieur, ne me quitte pas. »
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L’humanité, ne possédant sur l’univers qu’un petit nombre de lucarnes qui sont nos sens, n’aperçoit de lui qu’un recoin dérisoire. Elle doit toujours s’attendre à des surprises issues de tout cet inconnu qu’elle ne peut contempler, sorties de l’incommensurable secteur d’immensité qui lui est encore défendu. Qu’elle se cuirasse donc d’abnégation et qu’elle s’arme de science pour supporter les chocs et lutter contre l’avenir. Mais sans trêve – ô sensible, ô nerveuse et vaillante Humanité ! – qu’un sourire fleurisse à ta bouche innombrable, à mesure que s’enrichit l’arsenal prestigieux devant qui l’inconnu recule chaque jour !
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On eût dit que les nerfs de tous les humains communiquaient entre eux, à la ressemblance des Invisibles. L’abattement s’étendait sur la famille d’Eve en proie à cette peur injustifiée de l’extermination. Elle admettait que les temps fussent venus. Chacun se disait que c’était là le triste aboutissement de tant d’efforts et de victoires. Et l’on connut à nouveau l’incessante détresse qui tenaillait le cœur de nos ancêtres, quand l’homme n’était qu’un mammifère débile, exposé toujours aux agressions monumentales des mastodontes qu’il redoutait sans trêve et dont l’obsession ne le quittait jamais. Or, cette terreur soudain réveillée d’un sommeil vingt fois millénaire, il fallait qu’aux heures préhistoriques elle eût été suprême à l’égal de l’amour ; car l’éprouver, c’était la reconnaître. Plus nombreux qu’en temps d’éclipse ou de comète, les regards se fixaient sur le vide apparent où la déchéance de l’homme s’inscrivait en caractères invisibles. Mais l’homme tenancier de la Terre n’était pas même détrôné : jamais il n’avait régné ! Il s’était cru le maître, alors qu’un autre, industrieux, génial et saugrenu, lui restait supérieur, au point de le pêcher !
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Tiburce, citant un de ses auteurs. — « Dans la vie réelle il y a de ces effets si singulièrement étranges, de ces circonstances si extraordinaires, qu’ils dépassent tout ce que l’imagination la plus fantastique et la plus audacieuse pourrait inventer. — Règle générale : plus une chose est bizarre, moins elle est mystérieuse. » — Méfiez-vous des rêveries, madame. Une légende…
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— « Enfin, monsieur l’inspecteur, » insistait le pauvre homme, « il s’agit bien d’un enlèvement ?… Oui ?… Non ?… Dites ? je vous en prie. Qui est-ce qui a enlevé ces personnes ? »

Alors l’interrogé se mit à vociférer :

— « Ce sont des diables, monsieur. Je les ai vus. Ils ont des ailes de chauve-souris, des oreilles de bouc et une queue en fer de lance. Entièrement velus, ils jettent du feu par la gueule ; et ils ont, à la place du derrière, la tête d’un journaliste qui vous ressemble comme un frère ! Là ! Êtes-vous satisfait ? »
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