Ce fascicule d'une cinquantaine de pages est une bonne introduction pour toute personne, parent, pédagogue ou simple curieux, qui s'intéresse de près ou de loin à la non-scolarisation et aux apprentissages informels.
Il donne un aperçu de l'efficacité de l'apprentissage informel et/ou autonome (la nuance entre les deux termes est expliquée au début du livre), en s'appuyant sur des avis de pédagogues et en argumentant.
Un premier argument est que l'on apprend quand on en a besoin, il est donc inefficace de forcer l'enfant à apprendre une notion précise à un moment décidé par l'adulte. Il vaut mieux que l'enfant se pose la question, lorsqu'il en ressent le besoin dans sa vie quotidienne ou lorsqu'il constate une incohérence dans son système de pensée.
Un second est qu'un enfant non forcé à apprendre reste dans une curiosité (donc un besoin d'apprendre) qualifié par un pédagogue de physiologique, donc aussi nécessaire que de manger, boire ou se reposer.
Un exemple de poids est celui des apprentissages, complexes et essentiels, que nous faisons tous dans notre plus jeune enfance : marcher et parler notamment.
Je n'ai pas bien compris à qui ce livre s'adressait en premier lieu. Aux parents ? Mais alors, pourquoi ce titre ? Et certains chapitres s'adressent clairement aux parents (ex : "Comment faire pour que la visite annuelle de l'inspecteur se passe bien ?"). Aux inspecteurs ? Il s'agit d'un lectorat bien restreint. Ce manque de clarté a parfois troublé ma lecture. Mais malgré cela, je reste très satisfaite de ce petit achat.
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Un guide qui date un peu. Attention : la loi a évolué depuis, notamment l'obligation de respecter l'évolution progressive des apprentissage par cycles et non plus la fin d'obligation scolaire à 16 ans.
Parmis les différents courants d'IEF, celui-ci concerne uniquement l'unschooling, aussi appelé apprentissages informels ou autonomes. C'est à dire qu'ils suivent les centres d'intérêts de l'enfant, c'est véritablement l'enfant qui est acteur de ses apprentissages;; et l'adulte l'y accompagne.
Mais je recommande tout de même ce guide, qui à le mérite d'exister, à toute famille se lançant en instruction en famille (IEF) en France. Il aborde en long, en large et en travers le tant redouté contrôle annuel de l'inspecteur de l'éducation nationale : contexte, lieu du rdv, posture du parent, quel matériel présenter etc.
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La pression sociale est lourde pour les familles qui suivent le rythme de leur enfant, quand ce rythme ne conduit pas à une trajectoire parallèle aux programmes scolaires. [...] Pourtant, les mots et les chiffres étant omniprésents dans notre société, [...] ces apprentissages se font sans difficulté au moment où l'enfant est prêt. Le temps non passé à des apprentissages scolaires aura été gagné par l'enfant pour des activités d'exploration artistique, scientifique, sociale, des activités sportives ou de loisirs, et surtout une bonne connaissance et estime de soi, précieuses pour tous ses apprentissages futurs.
À part les sujets qui nous ont passionnés par la suite (en général pointus), nous avons très peu de souvenirs scolaires.
Selon le professeur en sciences de l'éducation britannique Roland Meighan, le taux moyen de mémorisation est faible dans les procédures d'enseignement classiques : 5 % pour l'enseignement formel "au bout de deux semaines", 10 % avec la lecture, 20 % avec l'audiovisuel, 30 % avec une démonstration. Le taux moyen de mémorisation est de 50 % avec un groupe de discussion, 75 % avec de la pratique, 90 % lorsqu'on explique à d'autres et qu'on utilise immédiatement la connaissance.
"Une personne non entravée se transforme naturellement en éponge lorsqu'elle rencontre des informations liées - de près ou de loin - à ce qui la passionne."