"C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme. Ta ta tin..."
Il était une fois une petite vague, qui avait du vague à l'âme.
Elle était seule et insignifiante, avec pour seul compagnie, l'écume et le vent, pour seul spectacle celui du jour levant et du soleil couchant.
La petite vague s'ennuyait à mourir. Elle avait le mal de mer.
Elle n'avait jamais vu un baigneur, ni le moindre pédalo, jamais vu le bord de l'eau.
La petite vague en avait par dessus la crête de passer sa vie à faire des vagues.
Elle écumait de rage de n'avoir jamais vu la plage.
Ah...enfin pouvoir rouler, chanter, rebondir et me briser sur les galets,...se jeter à l'eau.
Les courants la poussaient maintenant vers la terre. Étonnement, puis déception: odeurs de gaz carbonique, nappes de pétrole...
Elle rencontra une eau saumâtre, les égouts de la ville, des bouteilles en plastique... La petite vague ignorait qu'on enfermait des dauphins dans des bassins, pour le plaisir des terriens...
Il y a une petite vague, des grosses vagues et des déferlantes... La sirène d'un bateau à moteur, et un texte merveilleux qui ne finit pas en queue de poisson!
"Dès que le vent soufflera
Je repartira..."
Renaud.