La vie indocile d'Achille Le Guennec

Achille a 14 ans, bientôt 15 et il vit dans un petit village du Val d'Oise à deux pas de Cergy avec Eloise, 12 ans, bientôt 13, dite Elo, sa mère, Camille, professeure de SVT et Camille, son père, commercial chez Piquet, vendeur de fil de fer barbelé.

La vie d'Achille bascule lorsque successivement, son père perd son emploi, se retrouve au chômage et passe tout son temps à la maison ; Achille reçoit son avis de redoublement de la classe de 3ème, il est puni tout l'été, il doit réviser toutes les matières et il doit reprendre l'équitation, le sport de toute la famille alors qu'il est traumatisé après un accident dans sa jeunesse ; sa soeur reçoit une correspondante anglaise, Alice McLennane qui aime l'équitation et se passionne pour un cheval indomptable, Tramontane la terrible.


Isabelle Renaud est née en 1974 en région parisienne, elle a grandi en Côte d'Ivoire et elle est revenue en France à l'adolescence. Après des études de lettres, elle est devenue journaliste pour la presse écrite, rédactrice, correctrice et secrétaire de rédaction. A la naissance de sa fille en 2003, elle commence à publier en littérature pour la jeunesse.

Elle a commencé chez Thierry Magnier en 2016 avec Baby-sittor dans la collection En voiture Simone ! puis à l'Ecole des loisirs avec le secret du renard en 2019, L'amour en 12 étapes en 2010, La grande boussole en 2021 , La sorcière de la bouche d'égout au Rouergue en 2021. André Mora est journaliste dans la presse économique et La vie indocile d'Achille le Guennec est son premier roman.


Un petit roman miroir d'une saison d'été dans la vie d'un jeune adolescent. Il est effacé face à un père autoritaire et à côté d'une petite soeur modèle. Il tente de s'opposer en se passionnant pour la musique metal et en s'habillant au diapason des fans de ce genre musical. L'arrivée d'une adolescente anglaise va lui permettre de s'affirmer, de montrer ses compétences et de revendiquer sa liberté.

Il y a donc un côté roman d'apprentissage avec un peu d'humour à cause des dialogues anglais-français entre la famille le Guennec et la correspondante anglaise et il y a aussi quelques passages sur l'équitation et le dressage de chevaux avec notamment l'éthologie qui permet d'apprivoiser les animaux avec bienveillance. Une lecture gentille et un peu convenue, il n'y a en tout cas pas de grande originalité dans l'exploitation des thèmes.

C'est l'histoire d'un père qui est licencié par qu'il n'a pas su s'adapter à notre époque et ne parle pas anglais. La vie de famille va changer mais pas comme on pourrait le croire… je vous laisse découvrir.

Décidément les éditions Syros aiment les romans qui introduisent l'anglais dans le texte, il y a bien sûr la collection Tip Tongue mais aussi « Love Song » de Fred Dupouy…

Achille est un ado de presque 15 ans très touchant car il développé une attitude suite à d'événements. Il paraît nonchalant et désinvolte, cependant on va se rendre compte face à certaines situations que cela remonte à plus longtemps et plus profondément que l'on croit. Très vite on nous oriente sur une chute de cheval qui a changé sa vie suite à des conséquences mentales. Quant en fait ce n'est que la partie visible de l'iceberg.

Eloïse la petite soeur est agaçante comme doivent l'être les petites soeurs ! On se rend compte qu'elle aussi a des fêlures et qu'elle n'est pas aussi sûre d'elle qu'on puisse le croire.

Alice, elle semble entrer de l'autre côté du miroir en débarquant dans cette famille bretonne qui vit dans le Val d'Oise. Cette jeune anglaise a aussi fait une chute de cheval avec des conséquences physiques. Elle a une autre réaction face à l'accident parce qu'au départ elle avait un rapport différent au monde équin.

On va donc avoir ces quatre lignes principales. le père et les trois adolescents vont faire des choix pour avancer. Chacun porté par se obsessions : être un leader et savoir parler anglais, être fan de Métal et obnubilé par Corinne, être populaire et être la meilleure, vivre dans le monde équin. Sauront-ils évoluer et résoudre leurs problèmes ?

Ce que j'ai aimé dans ce roman c'est l'humour pour mieux faire passer les souffrances et autres embûches du quotidien. On va bien rire lors de certaines scènes, notamment avec le père qui va parler un anglais mâtiné d'anglais et un savant sabir franco-anglo-chinois.

C'était une bonne idée de faire entrer quelqu'un d'étranger à la famille et au pays pour résoudre des problèmes qui étaient masqués. C'est vraiment une autre façon d'appréhender les choses et rompre la dynamique familiale.

Ce roman aborde aussi un thème que je ne vois pas souvent, celui de la masculinité, qu'est-ce qu'être un homme aujourd'hui, en dehors de l'aspect sexuel. On a le père qui se retrouve à la maison et on a le fils qui ne veut pas remonter en selle… avec ces deux exemples on se rend compte des injonctions de la société face à ce qui peut passer pour des échecs mais en sont-ils ?

On a la tante avec ses méthodes frontales avec la cravache et ces idées de dresser les chevaux, qui fait écho a la façon d'élever les enfants à dure, pour qu'on ne parle pas faiblesse. Elle aussi va recevoir une leçon de la vie et voir une autre façon d'aborder les choses.

Ce que j'ai beaucoup apprécié ce sont les choix des prénoms entre Achille l'anti-héros, Alice la petite anglaise et son univers particulier et Eloïse (une réf aux histoires de Hillary Knight ?) un prénom très classique qui va avec cette bonne élève et cavalière émérite. Sans parler des parents qui s'appellent Camille et Camille ! l'oncle Maurice le métalleux (pas métallo) …

De nombreux rebondissements, des prises de bec, de l'amour et des « dramas » vont tenir le lecteur en haleine. On va aussi avoir des scènes touchantes, pleines d'émotions lorsque les personnages vont ouvrir les yeux.

Ce que je retiendrais de ce roman que j'ai bien aimé, c'est qu'avec beaucoup de bienveillances ont peu résoudre bien des problèmes existentiels et aller au bout de ses rêves.
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Le père d'Achille et Eloïse vient de perdre son travail parce qu'il ne parle pas anglais. Pour éviter à ses enfants de rencontrer les mêmes difficultés, il les pousse à trouver un correspondant anglais. Achille n'est pas très emballé mais sa petite soeur, plus studieuse, joue le jeu et ils s'apprêtent à recevoir Alice chez eux. Pendant ces vacances, Achille devra aussi suivre un programme imposé par ses parents parce que ses résultats sont en chute libre. Il devra réviser, travailler son anglais et remonter à cheval sans discuter, et ce malgré sa peur. le garçon n'a pourtant qu'une seule envie, celle d'aller à un grand festival de métal ...

Je ne pensais pas m'attacher si facilement à Achille, mais avoir son point de vue m'a fait changer d'avis. Si je m'attendais à un ado qui traîne les pieds et qui veut seulement contrarier ses parents, il se trouve qu'Achille est volontaire et curieux, et qu'il va apprendre doucement à se faire entendre par ses parents. Il a simplement des centres d'intérêts différents et ce n'est pas un drame.

C'est une lecture pour ados mais c'est aussi une lecture pour les parents. On suit l'évolution des relations au coeur d'une famille imparfaite, avec des parents qui souhaitent le meilleur à leurs enfants mais qui peuvent parfois être maladroits. Ici, on observe surtout la relation père/fils et on espère les voir communiquer, se faire confiance. D'autant plus qu'Achille est un bon garçon, qui n'a jamais de mauvaises intentions. Il aura même mérité une petite romance !

À noter : ce roman parle beaucoup d'équitation et notamment d'équitation comportementale. Les auteurs nous invitent alors à faire le parallèle avec une éducation plus douce et donc à prendre en compte la personnalité et les besoins de chacun.

A l'aube des vacances d'été, Achille le Guennec rêve d'assister au festival de métal organisé par son oncle, mais un bulletin catastrophique et un avis de redoublement risquent bien de l'en empêcher ! Et lorsque son père se fait licencier de son travail pour cause de mondialisation (il ne parle pas anglais !), c'est le chamboulement dans la famille. Avec sa petite soeur Eloïse, il est ainsi obligé de se trouver un correspondant anglais pour l'été, mais aussi de réviser toutes ses matières et, surtout, de remonter à cheval – grande tradition le Guennec – lui qui en a une frousse bleue depuis une chute. Bref, les vacances ne s'annoncent pas super fun…

En ce froid mois de janvier, rien de tel qu'une bonne petite comédie familiale et estivale pour se donner du baume au coeur ! Et cette entrée dans la vie des le Guennec va vous réchauffer autant les zygomatiques que l'âme ! Achille est en effet un adolescent ma foi plutôt dans la moyenne, ni en crise, ni vraiment parfait, qui rêve de guitares saturées et de la belle Corinne – qui elle ne lui accorde aucun regard. Évidemment, ses parents, et surtout son père, attendent beaucoup de lui et projettent pas mal de leurs envies sur le pauvre garçon qui n'a rien demandé. C'est donc avec une certaine mauvaise volonté et un peu d'entourloupe qu'Achille va tenter de faire sauter la corvée de correspondant et de reprise de l'équitation car, malheureusement, les révisions, il ne pourra pas y couper… Quand sa petite soeur réussit à entrer en contact avec une correspondante et que celle-ci, Alice, vient passer une semaine chez eux, Achille n'est pas au bout de ses surprises…

Dans un style enjoué et plein d'humour, Isabelle Renaud et André Mora nous dressent le portrait d'un adolescent irrésistible, petit métalleux au coeur tout mou qui se laisse embarquer par la tornade Alice, une drôle d'anglaise qui va secouer durablement la famille le Guennec. Vous vous en doutez, une histoire d'amour va lui tomber dessus, tout comme une redécouverte de l'équitation, notamment des techniques de dressage éthologique qui vont remettre en perspective tout ce qu'il sait de sa relation avec les chevaux et, plus largement…avec les humains. Car bien sûr, il est aussi question des relations familiales, de la pression des parents sur leurs enfants (même s'ils veulent bien faire) et de l'épanouissement de chacun. Bref, un roman léger et enthousiasmant, tout en énergie et en tendresse, qui donne envie de rester plus longuement auprès des le Guennec.
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Rien ne va plus pour le pauvre Achille : avis de redoublement, échec au brevet, la perspective de vacances d'été sacrifiées aux révisions, son père qui veut le forcer à remonter à cheval après une chute traumatisante l'an passé, et pour couronner le tout, débarque chez eux la très aristocrate Alice McLennane, correspondante anglaise de sa petite soeur Élo ...
Achille prend sur lui, contraint d'échanger sa bonne volonté au centre équestre de sa tante, et auprès de l'énergique Alice, contre sa participation à son festival de métal préféré, le MetalBlackMedievalFest. Mais la jeune anglaise se révèle beaucoup plus surprenante que prévu, et Achille se découvre petit à petit un intérêt conjugué pour l'anglais et l'équitation qui pourrait bien radicalement changer le cours de ses vacances ...

Je me suis plongée avec délices dans cette escapade au sein de la famille le Guennec. Les personnages sont très bien campés, leurs émotions d'adolescents, en particulier l'impuissance face à l'incompréhension parentale, sont très bien dépeintes. L'intrigue est originale et permet de découvrir le monde de l'équitation. Finalement, éducation des enfants et éducation équine ne sont pas si éloignées, et toute la famille pourrait bénéficier des talents de la jeune Alice à apprivoiser une jument en furie. C'est léger, mais profond à la fois, on suit avec appréhension la descente aux enfers d'Achille pour mieux le voir renaître, s'affirmer et grandir.