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Philippe Noble (Traducteur)
EAN : 9782253058380
285 pages
Le Livre de Poche (01/12/1991)
3.83/5   62 notes
Résumé :
Il suffit parfois d'un rien pour que tout bascule, menant à l'un de ces faits divers que l'on découvre chaque jour à la télévision ou dans le journal. Londres, milieu des années 1980.

Benet Archdale, auteur du récent best-seller Les Liens du mariage, reçoit sa mère déséquilibrée chez elle. Minée par son passé familial, mère célibataire par choix, Benet vit avec son tout jeune fils, James, qui tombe malade dès l'arrivée de sa grand-mère...
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un suspens anglais qui tourne autour des enfants, des enfants enlevés à leurs parents, des enfants aimés, un enfant malade, un enfant battu…

Les tout-petits ajoutent une dose d’émotions dans un polar et on peut trembler avec cette mère inquiète ou s’indigner avec le beau-père injustement accusé.

Ajoutons encore une grand-mère instable qui souffre de problèmes mentaux, les difficultés de la vie dans les quartiers pauvres de Londres, la violence familiale et quelques histoires d’amour…

Un thriller bien mené, avec de multiples rebondissements, assez crédibles même si on y trouve un enfant de deux ans un peu trop bon en dessin…

Je ne peux dévoiler davantage l’intrigue sans risque de vous gâcher le plaisir ! 
Bonne lecture!
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Ruth Rendell ne m'a jamais déçue. Même si j'ai une préférence pour certains de ses titres, j'entame chacun de ses romans avec la quasi certitude que j'y retrouverai son efficacité, son écriture fluide et élégante, et surtout cet intérêt qu'elle sait nous faire partager pour la psychologie de ses personnages.

Dans "Un enfant pour une autre", ce n'est pas une fois de plus l'intrigue policière qui nous maintient en haleine. Les ressorts en sont même plutôt grossiers, en tous cas rebattus... : par le truchement de deux histoires que nous suivons en parallèle, l'auteure évoque le kidnapping d'un enfant en vue de compenser la perte d'un autre.

Benet, jeune écrivaine et jeune maman d'un petit James, reçoit sa mère Mopsa pour quelques jours. Les rapports entre les deux femmes n'ont jamais été au beau fixe. Mopsa est psychologiquement instable, et sa fille a beaucoup souffert, enfant, de la négligence et des accès de démence maternels. Mais Benet est décidée à faire bonne figure et à se montrer magnanime, c'est aussi l'occasion pour son fils de deux ans de faire connaissance avec cette grand-mère qu'il n'a pas encore rencontrée. En effet, les parents de l'auteure vivent en Espagne depuis quelques années, et ont accueilli avec froideur la naissance de ce fils que Benet élève, selon son choix, seule. La visite de Mopsa est rapidement source de complications : James, malade, doit séjourner à l'hôpital, et Benet se retrouve prise entre deux feux, devant gérer à la fois l'inquiétude que suscite l'état de son fils et les angoisses de sa mère qui refuse de rester seule pendant qu'elle veille sur son fils.

Carol aussi est mère célibataire. Elle a laissé la charge, par commodité, de ses deux aînés aux services sociaux, et s'occupe tant bien que mal de Jason, son petit dernier. le garçonnet transite d'un foyer à l'autre, gardé par des amies de sa mère ou par sa grand-mère, pendant que Carol enchaîne les petits boulots, et prend du bon temps en compagnie de Barry, son dernier petit ami en date, qui s'est installé avec elle.
Barry est plus jeune qu'elle, il a un peu plus de vingt ans. Ce jeune homme gentil mais effacé, est tiraillé entre l'amour éperdu qu'il éprouve pour Carol, et sa conscience, qui parfois lui souffle que cette dernière n'est sans doute pas une mère très attentive ou affectueuse. Mais il finit toujours, lâchement, par lui trouver toutes les excuses du monde...

L'intrigue est bâtie autour de la spirale formée par les pensées, les émotions dans lesquels s'enferment les personnages. Chacun apporte au chassé-croisé qu'orchestre Ruth Rendell le poids de ses préoccupations, de ses doutes, apportant ainsi, pierre après pierre, sa contribution à la trame équilibrée du récit.

Comme dans "L'analphabète", l'auteure se penche avec ce titre sur les symptômes traduisant les limites d'une société à deux vitesses, et les inégalités liées à la fracture sociale et économique (le roman date de 1984, et se déroule en Angleterre). Là aussi, elle insiste sur ce qui semble selon elle constituer l'un des principaux fléaux qui sévit dans les milieux défavorisés : le misère culturelle, à laquelle serait liée une forme de pauvreté intellectuelle, et une dévalorisation de soi que l'on camoufle sous un vernis de certitudes faciles et d'assurance bornée.

Au-delà de cette peinture sociale, elle s'interroge également sur la légitimité et l'importance de la filiation biologique, et sur le rôle déterminant de l'affection parentale dans la construction des individus. Etre parent se mérite-t-il ? Qui peut juger de la capacité d'un père ou d'une mère a être un bon parent ?

Lien : http://bookin-inganmic.blogs..
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Je ne résumerai pas l'histoire, chose que Nameless a très bien fait. Je me contenterai de dire mes impressions sur ce livre (le premier que je lis de cette auteur, dont je viens d'apprendre la mort).
C'est une histoire assez sordide finalement, qui nous tient avec un sentiment de malaise tout du long. Une sorte d'intrigue policière assez invraisemblable, mais à laquelle on va s'efforcer de croire pour suivre l'auteur et comprendre où elle veut nous amener. La nature humaine apparaît ici sous un jour très obscur, et les personnages les plus sympathiques se révèlent avoir des côtés sombres, comme c'est le cas pour Benet, notre héroïne, dont l'auteur nous fait le portrait subtil, tout en finesse, d'autant plus surprenant qu'elle apparaît d'abord comme une personne attachante et équilibrée.
L'étude psychologique des personnages secondaires est aussi très bien décrite, malgré quelques longueurs dans le suspense, on se demande souvent et un peu trop longtemps ce que tous ces gens ont à voir entre eux. Mais il est vrai que je ne suis pas fan des intrigues policières, aussi mon avis est très subjectif. L'écriture de Ruth Rendell est belle, fluide, à découvrir ou re découvrir.
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J'ai eu beaucoup de mal avec le style de l'auteure, le fait de changer d'un chapitre à l'autre d'intrigue, ça m'a totalement perturbé. le suspens était pourtant bien présent au début, mais il s'est vite essoufflé pour moi, au point de ne pas l'avoir terminé ! Sur la bonne moitié lue, je peux vous dire que l'intrigue tourne autour des enfants et qu'ils ne sont pas vraiment marquants.
Peu de longueurs, c'est déjà ça de gagner, moi qui aime les polars anglosaxons j'ai été déçu de ne pas y retrouver quelques pointes d'humour anglais qui me sont chers, même si les situations ne se prêtent pas à rire. Je regrette autant de va et vient entre les personnages, et je déplore le style de l'auteur qui ne m'a pas plu du tout. J'ai été intéressé par la psychologie des personnages mais pas suffisamment pour terminer ce roman.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
…il comprit que toute sa vie, il continuerait à être tenaillé par la peur, à vivre dans la peur, à en être paralysé, et que le monde ne contenait pas assez de Valium ni de whisky pour la tenir en échec. Cela ne valait pas le coup, pensait-il, en aucune façon. Mai qu’entendait-il par là? Qu’est-ce qui valait quoi? Voulait-il dire que la vie ne valait pas la peur qu’on éprouvait à la vivre?

(France Loisirs, p.285)
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Un amant futur, un homme à venir, si elle pouvait en espérer jamais l'apparition, ignorerait tout de son passé et se contenterait d'un mot ou deux d'explication. Mais Ian était la seule personne vivante à savoir que Jay ne pouvait s'appeler James Archdale comme le prétendait son passeport, la seule personne à avoir rencontré James et à connaître sa mort. Elle avait donc à faire un choix, et sa décision était prise. Ian ou Jay : elle avait choisi. Et pour commencer, il lui fallait dire ce mensonge.
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