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Critique de Rebus


Rebus
18 février 2016
70 ans après la guerre, une boîte est retrouvée pendant des travaux dans d'anciennes fondations. Dans cette boîte se trouvent deux squelettes de mains. A qui appartiennent-elles ?
C'est l'occasion pour d'anciens amis de se retrouver, après toutes ces années, alors qu'enfants, ils jouaient dans ces fondations qu'ils appelaient « les qanats ». Tous sont désormais au moins septuagénaires, mais ont un souvenir bien précis de cet épisode de leur vie.
A partir de ces retrouvailles, la vie de certains protagonistes va se trouver toute chamboulée.
Alan retrouve son amour de jeunesse, Daphne, et quitte sa femme Rosemary. Court-il après une jeunesse perdue ? A-t-il gâché sa vie en la passant près d'une femme qui n'était pas pour lui ?
Michael , abandonné par son père enfant, va devoir aller lui rendre visite dans sa luxueuse maison de retraite. Cet abandon a-t-il pesé sur sa vie ?
Rosemary, femme délaissée après 50 ans de bons et loyaux services de mariage, perd les pédales, mais finalement, sa vie n'était-elle pas un vaste mensonge ?
John, presque centenaire, et assassin, a-t-il payé ses actes ? Ou bien a-t-il profité de la vie confortablement ?
Ce terrible secret gardé depuis 70 ans, comment va-t-il éclater ? Quel impact aura-t-il sur les personnages ?

Ne vous imaginez pas plonger dans un roman policier avec Celle qui savait tout, car dès les premières pages, on sait à qui appartiennent ces mystérieuses mains, qui les a coupées, et qui a donc tué les propriétaires…

Ruth Rendell s'interroge ici sur la vie, sur le temps qui passe, sur la mort, sur les actes et leurs conséquences.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Rosemary, très humain : d'une femme policée et engoncée dans les convenances, elle devient une femme épanouie qui écoute ses envies, en passant par la colère, la jalousie et le ressentiment. Un petit bémol cependant avec les enfants des personnages principaux , trop caricaturaux à mon goût.

De Ruth Rendell, j'ai découvert depuis longtemps la série des Wexford, puis le maître de la lande et L'été de Trappelune que j'avais beaucoup aimés. On retrouve dans Celle qui savait tout cette tension palpable. C'est bien construit, l'analyse psychologique est fouillée.
Un livre agréable, même s'il laisse à mon avis un petit goût d'inachevé. On attend « quelque chose » qui ne viendra jamais.

Merci à Babelio et aux éditions Entre deux terres pour la découverte de ce roman.
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